Ce 10 décembre, pour une durée de 20 semaines, onze start-ups (ou sociétés déjà considérées comme des scale-ups) spécifiquement actives ou partiellement positionnées dans le secteur de la santé et des soins démarrent le programme d’accélération MoveUp de Digital Attraxion.
Quatre de ces onze jeunes pousses, sélectionnées parmi quelque 104 candidatures, viennent de l’étranger.
Les sept belges
Par ordre alphabétique…
– DataVillage (Bruxelles) – Thème du projet: génération d’expériences personnalisées via réalisation de digital twins ; le patient peut réaliser un “double numérique” de lui-même, construit au départ des données qu’il crée, produit et/ou collecte, et auquel il ne donnera accès qu’aux sociétés ou acteurs qu’il autorise lui-même
– Lilo Health (Bruxelles) – Thème du projet: solution de gestion de santé qui fait appel à des algorithmes pour prédire et prévenir des maladies cardio-vasculaires et maladies chroniques, sur base de données collectées et analysées à plusieurs sources (diagnostics sanguins, recherche clinique, science comportementale).
– MoveUp – Thème du projet: plate-forme de suivi et d’assistance personnalisée au trajet de rééducation/revalidation pour patients opérés de la hanche et du genou. Les données personnelles sont collectées via un dispositif corporel (montre connectée) et combinées avec des données et informations encodées par le patient dans l’appli (douleurs, prise de médicaments, sensations, avec possibilité d’adjoindre photos), le tout servant à assurer le suivi et à adapter le processus de réadaptation. A noter que le projet est d’origine gantoise mais que la start-up a décidé de s’établir à Bruxelles.
Remed-e: une solution multi-fonctionnelle pour la gestion de consultations à distance
– ApiQuiet (Gerpinnes) – Thème du projet: solution “Octapi” de télé-assistance connectée devant favorisé la sécurité du maintien à domicile des personnes âgées, avec aussi une version “Pro” destinée aux professionnels de l’aide aux personnes âgées (que ce soit en résidence-services ou maison de soins), qui prend alors la forme d’un système d’appels infirmier personnalisable
– Remed-e – Thème du projet: solution intégrée de télé-consultation pour professionnels de la santé ; la solution intègre des fonctions de vidéoconférence (cryptée), d’échange sécurisé et de visualisation de documents, d’accès au dossier patient, de boîte de messagerie, de secrétariat virtuel, de paiement en-ligne, de calendrier, de prise de rendez-vous (par le patient lui-même)…
– Soft4Doc (Corbais) – Thème du projet: MD Management, solution de gestion de personnel médical visant à simplifier les tâches administratives (planification de tâches, horaires et disponibilités)
– Syndo Health (Berchem-Sainte-Agathe) – Thème du projet: solution de suivi de santé, via une appli qui joue les conseillers ; la société procure des objets connectés (tensiomètre, balance, traqueur d’activité physique) dont les données sont collectées et synchronisées par l’appli, avec déclenchement d’alerte en cas de dépassement de seuil. L’appli génère également des rappels pour prise de médicaments, des conseils personnels quotidiens pour adapter son comportement aux prescriptions médicales. S’y ajoute la disponibilité d’un coach, en chair et en os cette fois, qui est là pour apporter un soutien concret au suivi des soins.
Les quatre étrangères
Les start-ups étrangères viennent de quatre pays: Espagne, Portugal, Pays-Bas (avec un pied déjà aux USA), et Inde.
– BlackTop Labs (Pays-Bas/USA) – Thème du projet: dispositifs portables et logiciels d’analyse destinés aux cliniciens pour une aide au diagnostic de patients souffrant de blessures
– MCorpus (Inde/Belgique) – Thème du projet: solution de réalité mixte (réel-virtuel) “BodyLens” (basée sur la solution HoloLens de Microsoft) destinée aux étudiants en médecin (cours d’anatomie). Le but est de procurer aux étudiants une simulation réaliste du corps humain, pour faire face au manque de “matériaux” réels. La société bien que venant d’Inde a été créée en Belgique, à Liège. Un premier projet-pilote a déjà été réalisé au Pakistan et des contacts ont été pris avec plusieurs universités européennes.
– MedicSen (Espagne) – Thème du projet: pancréas artificiel pour patients souffrant de diabète ; le dispositif administre automatiquement la dose d’insuline (sans aiguille) sur base d’un calcul prédictif effectué via IA et algorithmes. L’application analyse une série de paramètres et génère des recommandations non seulement à propos des doses nécessaires mais aussi de l’alimentation et des exercices physiques utiles.
– SensoMatt (Portugal) – Thème du projet: couche connectée placée sous le matelas, détectant, analysant et prédisant les mouvements d’une personne pendant son sommeil ; un maillage de capteurs sensitifs mesure en temps réel la pression du corps, sa répartition, tandis que les algorithmes “interprètent” les signaux à des fins d’identification de perturbations du sommeil, de prévention d’escarres
Les partenaires “corp”
Pour rappel, le concept essentiel du programme MoveUp est de mettre en relation une start-up et une “corporate”, cette dernière servant à la fois de coach, de terrain de validation et de maturation pour le projet de la jeune pousse. Compte tenu du thème de cette troisième édition – les soins et la santé -, les “corp” ont cette fois un profil médico-hospitalier.
Parmi les acteurs qui se sont alignés sur les rangs: le Grand Hôpital de Charleroi, le centre hospitalier hennuyer Epicura, la Clinique Saint-Luc de Bouge (Namur), le CHU Tivoli (La Louvière), l’ULB, l’UMons, UCB…
La constitution définitive des duos start-up/corporate doit encore être opérée. Même si de premières préférences ont déjà été exprimées : Epicura par exemple a sélectionné deux start-ups avec qui le centre identifie des atomes (projet) crochus…
La quatrième édition du programme MoveUp est d’ores et déjà planifiée et aura pour thème les médias et leur renouveau numérique.
L’agenda:
– lancement de l’appel à candidatures: 10 janvier 2020
– clôture des candidatures: fin mars
– journée de pitch pour sélection des start-ups: début avril
– démarrage du programme d’accélération proprement dit: mai 2020.
Nous vous en parlerons plus en détails dans un prochain article, à paraître cette semaine.
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