Pas de grande différence d’orientation entre le contenu de la “Note Coquelicot” du duo PS-Ecolo et la Déclaration de Politique régionale (tripartite) en matière de stratégie et projets IT/numériques pour la Wallonie. Avec toutefois quelques ajouts et quelques “nuances”.
L’un des fils rouges de la Note Coquelicot était le “Plan de transition” (économique et industrielle), appelé à prendre le relais du Plan Marshall et qui devait notamment avoir pour but de favoriser le “développement de secteurs économiques d’avenir tels que le digital, l’intelligence artificielle, la modernisation de l’industrie”, au même titre que les biotechnologies, la bioéconomie ou encore la silver economy.
Autre promesse de l’été: une “pérennisation” des Pôles de compétitivité, avec un effort à fournir pour une plus grande réactivité, une évaluation plus concrète des objectifs et un renforcement des liens avec les diverses structures de formation.
Comme on le verra plus loin (au chapitre Pôles de compétitivité), le fil rouge que constitue les technologies numériques est considéré comme un levier d’innovation, à travers tous les Pôles, toutes thématiques confondues.
“Renforcer l’accessibilité des PME aux pôles de compétitivité et aux centres de recherche et déterminer les meilleurs moyens pour assurer cette accessibilité (centres d’innovation, plateforme transversales, regroupement des meilleures équipes, etc.).”
Tout un chapitre numérique dans la DPR
Un chapitre entier de la DPR wallonne est consacré au numérique – ce qui, en soi, vaut déjà la peine qu’on le salue. Idem d’ailleurs, mais dans une moindre mesure, dans la Déclaration de Politique communautaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles (le chapitre ne fait qu’une page et quelques lignes et inclut nombre de points signalés dans la DPR).
Le chapitre 8 de la Déclaration de Politique régionale aligne une série de domaines et de thématiques où l’accent numérique attend d’être davantage exploité: services administratifs, open data, logiciels libres, transition numérique des entreprises, (e-)commerce, développement territorial, formation et compétences…
Le numérique est en tout cas clairement considéré comme levier de progrès économique. Tous secteurs et toutes “étapes de vie” confondus.
Quelques exemples?
Le numérique dans le tourisme… en encourageant le développement et le recours à des applis, portails et consorts en soutien aux initiatives locales d’attractivité touristique.
Le numérique dans les secteurs qui sont à la traîne en matière de virage vers le digital… “L’acier, l’agroalimentaire, la construction et le textile” doivent “saisir les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies de l’information comme l’Internet des objets, le cloud computing, la blockchain, l’intelligence artificielle, la robotique, le réseau de communication 5G et l’impression 3D”.
“Fédérer les initiatives et acteurs en faveur de l’e-commerce dans le cadre d’une approche à l’échelle de la région, en identifiant les secteurs prioritaires d’action. Développer des outils numériques promouvant les quartiers commerçants et organisant l’achat en-ligne de biens vendus par les commerces locaux.”
Le numérique pour le parcours d’emploi… Avec notamment l’idée de doter, via le Forem et les opérateurs de formation, chaque demandeur d’emploi d’un “dossier unique virtuel”, reprenant “l’ensemble des démarches que les demandeurs d’emploi réalisent pour trouver un emploi (formations, stages, validation de compétences, sollicitations auprès d’employeurs, expériences de travail, envoi de CV et lettres de candidature, obtention de diplômes et certificats, etc.), pour favoriser une orientation adéquate du demandeur d’emploi dans sa recherche.”
Le concept en est d’ailleurs d’ores et déjà en cours d’évaluation – mais doit encore être formalisé et déployé – au Forem. Nous vous en parlions dans cet article récent: “Forem: le numérique pour rationaliser et revaloriser l’accompagnement humain”.
Pour faire en sorte que tous les demandeurs d’emploi se familiarisent avec ce nouveau “dossier unique virtuel”, des formations ou accompagnements pourraient être confiés aux EPN.
Enseignement et formation
Au rayon Transition des savoirs et des savoir-faire, on notait dans la Note Coquelicot le souhait d’“orienter vers les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM)”. Une volonté que l’on retrouve dans la DPR et la DPC (déclaration de politique communautaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles).
La nouvelle coalition semble désireuse de produire “un effort marqué” en faveur des “métiers d’avenir / en pénurie”, aux rangs desquels on retrouve les profils informatiques et les STEM “qui font aujourd’hui cruellement défaut”, pour reprendre une expression utilisée en conférence de presse ce lundi 9 septembre.
Le texte de la DPR prévoit donc la mise en oeuvre d’un “plan de sensibilisation aux métiers dans le champ des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) et du numérique, concerté avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et coordonné sur tout le territoire” [Ndlr: ce qui implique en principe Bruxelles]. Objectif: “améliorer leur visibilité et leur attractivité”. Avec nécessité de regrouper, coordonner et rendre plus visibles (et plus cohérentes?) les initiatives existantes.
En termes de compétences numériques, la DPC de la Fédération Wallonie-Bruxelles redit, elle aussi, sa volonté d’ensemencer le numérique, d’“ancrer les compétences numériques comme savoir à part entière”. Une formulation copiée-collée de la Note Coquelicot…
Les compétences, côté enseignants, devront être présentes à tous les niveaux d’enseignement et ce, “dès le fondamental, pour renforcer la qualité de la formation dans certaines filières qualifiantes où les technologies se renouvellent sans cesse.”
Débat numérique-fiscalité pour la culture?
Restons un instant du côté de la Fédération pour signaler le souci d’une insertion plus nette du numérique dans la sphère culturelle. La DPC dit ainsi vouloir “soutenir le développement des disciplines émergentes et des pratiques et technologies novatrices dans le champ artistique, notamment celles liées au numérique, tant en termes de projets de création que de projets de diffusion (festivals, expositions, etc.).”
Et… le financement du culturel pourrait aussi bénéficier de l’essor numérique, moyennant “affectation d’une partie de la taxation des géants du numérique aux politiques culturelles”. A négocier, bien entendu, avec les autres niveaux de pouvoir – en ce compris extra-belges. En la matière, la Fédération Wallonie-Bruxelles semble donc désireuse de suivre l’exemple français, estimant qu’il est souhaitable “pour financer la culture et les médias, de soutenir la démarche de l’Union européenne afin de lutter plus efficacement contre l’évitement fiscal des multinationales du numérique et d’instaurer un taux minimum mondial d’imposition des profits des géants du Web.” Qu’en dira le fédéral ?
Mais la formation dépasse largement le cadre de l’enseignement. Face à la transition numérique, la remise à jour, l’adaptation et/ou le perfectionnement (constants) des compétences des personnes actives (sans oublier le “simple” citoyen) sont des défis auxquels les autorités et acteurs de terrain devront se confronter. La DPR prévoit, à cet égard, de “déployer des dispositifs d’adaptation et de perfectionnement des compétences pour accompagner les entreprises et leurs salariés” afin qu’ils se forment à de “nouvelles compétences, digitales et transversales”. L’accompagnement serait assuré par des “conseillers spécialisés” – notion à préciser.
Les Cités des Métiers (Namur, Charleroi, Liège) pourraient également jouer un rôle en matière de déploiement de nouvelles compétences métier influencées par la vague numérique. Ces acteurs seraient ainsi chargés d’“assurer une veille centrée sur les métiers profondément transformés par les technologies numériques au sein de leur bassin et d’identifier les compétences manquantes en regard de ces métiers.”
“Spécialisation intelligente”
Pour ne pas courir tous les lièvres à la fois – le fameux saupoudrage des moyens -, la DPR annonce un futur choix de “domaines d’excellence numérique” pour “concentrer les moyens publics et privés sur des écosystèmes clairement identifiés comme porteurs de forte valeur ajoutée”. Cela devrait notamment passer par un “soutien cohérent à la dynamique start-up/scale-up et une chaîne de valeur structurée”.
“Amplifier le plan Digital Wallonia dans les axes recherche et innovation numérique, financement dédié au numérique, amélioration des compétences numériques, internationalisation des “champions” du numérique, et déploiement du très haut débit partout en Wallonie.”
L’accompagnement des start-ups, pour sa part, devra être “spécialisé”. Quant au soutien à la croissance des start-ups, jusqu’à en faire des scale-ups, il est question d’associer plus étroitement les “grandes entreprises wallonnes qui bénéficient de capitaux publics” à l’effort d’accompagnement et de mentoring. Autrement dit, la Région vous aide financièrement, renvoyez l’ascenseur au bénéfice de l’essor économique…
Le secteur public, lui aussi, devra donner un coup de pouce aux start-ups. On retrouve ainsi dans la DPR une volonté déjà exprimée – mais pas encore concrétisée – lors de la précédente législature. A savoir, faciliter l’accès des start-up aux marchés publics afin de “faire de la commande publique un réel levier au soutien de l’innovation, y compris pré-commerciale.” Ce qui suppose que l’on encourage les administrations et services publics, à tous niveaux, à prendre davantage de risques, en adoptant des solutions qui n’ont pas encore forcément fait leurs preuves sur le marché…
Une administration à numérico-moderniser
L’administration publique doit poursuivre et, de préférence, accélérer sa mutation performantielle grâce, notamment, au numérique “afin d’assurer la modernisation continue des services publics”.
A charge pour le (futur) CIO de jouer les agitateurs, impulseurs, inspirateurs. Et ce, en exerçant “une haute autorité sur l’ensemble des directions générales en matière d’IT”. Avec aussi, pour chaque agent, la nécessité d’embrasser et de maîtriser des compétences et réflexes nouveaux. Dans ce but, un “programme de formation spécifique” devra être mis sur pied pour “intégrer la culture du numérique dans les différentes tâches des agents”.
“Intégrer la culture du numérique dans les différentes tâches des agents [de la fonction publique].”
Le processus de dématérialisation des services, prestations, documents et processus publics doit se poursuivre (depuis le temps qu’on en parle et qu’on en rêve…). Au-delà de la volonté exprimée, il faudra bien entendu voir quels moyens (financiers, humains…) seront alloués pour – enfin – donner un réel coup d’accélérateur. Il est à nouveau question, dans le texte de la DPR, d’un “guichet unique au travers duquel chaque citoyen devra aisément être en mesure d’accéder à un catalogue évolutif de services au travers d’un processus d’authentification digital à l’instar d’itsme au niveau fédéral”.
Reste à développer et étoffer ce “catalogue” et à activer interfaces et accès…
Open data
“Le gouvernement entend systématiser la collecte, l’analyse et le partage des données publiques.”
Pour ce faire, il faudra agir sur plusieurs fronts en parallèle, tant ce sujet a pris du retard: cadre réglementaire, finalisation du décret open data [en espérant que Région et Fédération Wallonie-Bruxelles accordent leurs violons – ce qui avait coincé en deuxième partie de législature précédente], actions concrètes de création et d’opérationalisation des données publiques, formation des agents aux indispensables compétences technologiques, renforcement et étoffement de la plate-forme opendata.digitalwallonie.be…
“La donnée doit être considérée comme une infrastructure essentielle de la Région au même titre que d’autres actifs matériels et immatériels.”
Relevons au passage l’intention de “développer des projets de technologie blockchain en matière d’urbanisme, d’environnement, d’état civil ou d’accompagnement en matière d’emploi”. Histoire de sécuriser le processus de création, d’enrichissement et d’utilisation des données ouvertes.
Tout comme la Note Coquelicot, la DPR parle également d’encourager l’ouverture des données côté privé: “encourager les opérateurs privés à partager leurs données sur base anonymisée lorsqu’elles présentent un intérêt pour la collectivité (ex.: mobilité).”
Dans un registre touchant plus au caractère légal du processus d’archivage des données, (“données et documents engageant des administrations et entreprises”), la DPR reconnaît la nécessité de se pencher sur les implications des évolutions technologiques et envisage de s’associer à la Région de Bruxelles-Capitale et à la Fédération Wallonie-Bruxelles pour créer un “centre de recherche et d’excellence en matière de gestion de l’information intégrant les dimensions juridiques, organisationnelles et techniques”. Un point qui, sans nul doute, fera plaisir à l’AAFB (association des archivistes francophones) qui, avant les élections, avait consacré plusieurs réunions-débats à ce sujet.
Normes ouvertes et logiciels libres
Ce sujet ne figurait pas dans la Note Coquelicot – ce que d’aucuns avaient regretté. La DPR, par contre, consacre quelques paragraphes aux normes ouvertes et logiciels libres. Il ne faut pas pour autant y voir une “touche bleue” dans la mesure où l’open source est plus logiquement et traditionnellement une notion que défend Ecolo. On se rappellera que les programmes électoraux des partis y faisaient référence, avec plus ou moins de volontarisme. Relire à ce sujet l’article que nous y avions consacré en mai.
Que dit le texte de la DPR? Soudain les trois partenaires formulent un acte de foi dans les standards ouverts et les logiciels libres qualifiés d’“outils indispensables pour assurer l’accessibilité de tous aux technologies de l’information tout en garantissant la liberté de chaque utilisateur” et exerçant “une influence sur la position et la compétitivité des entreprises wallonnes – en particulier les PME – et sur l’innovation technologique.”
Et d’enchaîner sur une promesse: “promouvoir et utiliser au maximum les standards ouverts et les logiciels libres dans les administrations publiques et OIP/UAP” [Ndlr: à noter que le texte de la DPC de la Fédé y ajoute les… cabinets ministériels], et en promouvoir également l’utilisation “auprès des citoyens et des entreprises, notamment par des actions de sensibilisation et de formation”.
Quant aux développements sur mesure effectués dans le cadre de marchés publics IT, obligation serait faite de livrer les codes sources ou d’en prévoir “la disponibilité selon une licence libre reconnue”.
Quid de l’“esprit logiciels libres” dans l’enseignement? Pas un mot dans la DPR. Mais on trouve par contre deux lignes dans la Déclaration de Politique communautaire de la Fédé Wallonie-Bruxelles pour ajouter les écoles à la liste des acteurs qui seront encouragés à se tourner vers le libre.
La Fédé dit ainsi vouloir “promouvoir l’utilisation des logiciels libres au sein des écoles et renforcer la formation initiale et continue des enseignants en la matière.” Sans plus de détails mais c’est un commencement.
Au rayon citoyenneté et culture, on retrouve une certaine volonté open source via la promotion des standards ouverts “pour garantir un accès libre des citoyens à tous les contenus.”
Le numérique, nouveau fil rouge des Pôles de Compétitivité
On retrouve dans la DPR la confirmation d’une volonté de favoriser l’adoption de processus, technologies et progrès numériques par les entreprises en activant le levier des Pôles de Compétitivité (dans leurs divers domaines thématiques) et des appels à projets qu’ils organisent.
Hybrider Pôles, clusters et entreprises
Le programme “Innovation numérique” s’inscrit dans le cadre plus large de Digital Wallonia et vise à favoriser l’“idéation et l’accélération numérique” de l’industrie wallonne.
Cet pour cela qu’une nouvelle personne avait été recrutée, au printemps dernier, par l’Infopole Cluster TIC.
Objectif du programme: “décloisonner les acteurs, accentuer la dimension numérique dans les appels à projets de manière transversale en étroite collaboration avec les Pôles de Compétitivité via l’animation d’écosystèmes autour de thématiques numériques fortes et un programme d’accompagnement à l’innovation pour les entreprises IT et les entreprises des Pôles.”
Dans le cadre de ce programme, une série d’événements, de rencontres, seront notamment organisés. Parmi les premiers à avoir été programmés, citons:
– l’AI4Copernicus Day (17 septembre) – organisé par Skywin et les organismes-relais locaux (Belgique, Grand-Duché) du programme européen Copernicus, cette conférence aura pour thème intelligence artificielle et observation de la terre
– Innov’Action Smart Energy (26 septembre) – co-organisée par Innovatech et les clusters Tweed (énergie, environnement, développement durable) et Infopole (ICT), cette journée de rencontres entre industriels et experts/centres de recherche sera consacrée à l’innovation technologique et à l’optimisation énergétique grâce aux données
– en décembre, une conférence pilotée par le Pôle de Compétitivité GreenWin, l’Infopole, le CSTC (Confédération de la Construction) et AGC proposera une journée de conférence consacrée à la Construction 4.0.
Plus d’informations sur le programme Innovation numérique via le portail Digital Wallonia.
Alors que démarrent, en ce début d’automne, les premières actions du volet “Innovation numérique / Boost de l’industrie wallonne” de la stratégie Digital Wallonia (voir encadré ci-contre), on peut lire le paragraphe suivant dans la DPR: “le développement des métiers du numérique constitue un enjeu important qui concerne tous les Pôles de compétitivité. Il permet d’accélérer la croissance des entreprises tout en offrant aux acteurs du numérique des marchés à fort potentiel. Dans ce but, le Gouvernement mettra en oeuvre des coopérations renforcées entre les acteurs existants – Pôles, clusters, UAP (unités d’administration publique, nouveau nom des OIP ou organismes d’intérêt publics)… -, et cela, en partenariat avec la Région de Bruxelles-Capitale.”
Un paragraphe qui figurait déjà à l’identique dans la Note Coquelicot…
Le désir est également de jeter davantage de ponts de collaboration et de synergie avec la Région de Bruxelles-Capitale, afin de “développer ensemble, à partir d’un financement conjoint, un écosystème d’entreprises actives dans les métiers du numérique et des industries créatives.” Jusqu’à devenir un sixième Pôle? Peut-être, si l’on en croit cette petite phrase: “cet écosystème pourra, le cas échéant, se structurer en pôle de compétitivité conjoint aux deux Régions.”
A voir comment la transversalité multi-pôles pourra se réconcilier avec la création de cet éventuel Pôle numérico-créatif…
Les “nuances”
Certaines idées ou notions qui étaient présentes dans la Note Coquelicot ont disparu ou ont été reformulées dans le texte de la DPR.
En voici quelques exemples…
Dans la Note Coquelicot, on pouvait lire la volonté d’“inclure des représentants de travailleurs dans le Conseil du numérique”. La DPR, elle, n’en parle plus (un effet MR?) mais trouve un “remplaçant” puisqu’il est proposé d’ouvrir les portes du Conseil à… un représentant de la recherche numérique.
Le paragraphe sur la R&D numérique est un ajout par rapport à la Note de départ. Il est notamment question d’organiser des “assises de la recherche numérique afin de définir les réformes à mener en matière de recherche numérique” et de développer un “mécanisme d’aide réservé à des projets de recherche numérique (par exemple, dans le domaine de l’intelligence artificielle) conjoints entre une université et une entreprise, dans le cadre duquel le doctorant affecterait son temps de travail entre l’université et l’entreprise.”
Etonnamment l’intention formulée dans la Note Coquelicot de “renforcer la sensibilisation des entreprises et les aides en matière de cybersécurité” a disparu de la Déclaration de Politique régionale.
La DPR fait toutefois encore allusion à la cyber-sécurité mais par la bande, signalant qu’il est important d’y consacrer des efforts de R&D (mais sans y mettre plus particulièrement l’accent) et en évoquant ce thème de la cyber-sécurité en parlant… du centre Galaxia (à Libin en province de Luxembourg), promu “pôle spatial d’excellence dans trois matières: enseignement, cybersécurité et petits satellites”.
Outre le Plan IA pour la Wallonie, le texte de la Note Coquelicot prévoyait aussi une “alliance objective et concrète” entre Bruxelles et la Wallonie dans le domaine de l’Intelligence artificielle, via le “développement d’infrastructures et d’investissements technologiques nécessaires au déploiement de l’intelligence artificielle et des nouvelles technologies.”
Il n’en est plus question dans le texte de la DPR… Mais cela n’empêche pas les acteurs de terrain, a priori, de poursuivre dans le sens de la synergie des ressources. Nous vous en parlions cette semaine.
Au rayon start-ups, une idée formulée dans la Note Coquelicot a légèrement été précisée.
Le Coquelicot parlait d’une “cellule d’anticipation économique visant à détecter les besoins futurs de l’économie wallonne et à identifier opportunités et menaces sera par ailleurs constituée au sein des outils économiques wallons.”
La DPR le formule comme suit: “une cellule d’anticipation, de veille et d’intelligence économique visant à anticiper et à détecter les besoins futurs de l’économie wallonne et à identifier opportunités et menaces sera développée au sein de Synergie Wallonie au départ de la cellule existant au sein de la Sogepa.”
Synergie Wallonie est une filiale commune de la SRIW, de la Sogepa et de la Sowalfin. Elle “verra son rôle renforcé afin de proposer une expertise mutualisée et d’accentuer les synergies en termes de services de support (RH, finances, logistique, accueil, gestion immobilière, ICT, base de données, transition énergétique), de services juridiques, de communication, de service compliance, etc. Au départ des équipes actuelles, une équipe unique avec un pilotage unique sera mise en place au sein de Synergie Wallonie.”
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