Les 4 et 5 juin, la Wallonie accueillera des délégations de France (Bretagne), d’Espagne, d’Italie, de Slovaquie, de Slovénie et d’Estonie dans le cadre du projet Interreg Cyber.
Ce projet européen, d’une durée de cinq ans (bouclage fin mai 2023), a pour but d’“identifier des bonnes pratiques et des solutions, de favoriser la coopération trans-régionale, afin d’évoluer vers un marché européen de la cyber-sécurité davantage intégré”, en particulier afin de rencontrer les besoins et contraintes des PME et des prestataires locaux.
La carte des “Cyber Valleys” régionales en Europe. Source: Interreg
Le but est aussi de “comprendre la manière de faire activement participer des acteurs locaux dans la définition et le déploiement de stratégies locales de cyber-sécurité”, de dynamiser les sociétés qui proposent des solutions ou services en matière de sécurité mais aussi de renforcer les compétences et la maîtrise des PME en matière de cyber-sécurité.
Le projet et la collaboration entre les “écosystèmes régionaux de cyber-sécurité” sont pilotés par l’agence Bretagne Development Innovation.
Mais qu’entend-on réellement par “écosystème régional de cyber-sécurité” (“cyber valley”, selon la terminologie anglo-saxonne)? Il s’agit d’un maillage d’intérêts et d’actions entre prestataires (spécialisés en cyber-sécurité), organes procurant des services de support aux entreprises, d’établissements de formations, et d’instituts de recherche.
Un tel “écosystème” peut dès lors être constitué ou inclure un réseau d’acteurs (telle que la “grappe” d’acteurs cyber-sécurité qui prend forme du côté de l’Infopole Cluster TIC) ou encore un programme d’aide mis en oeuvre par les autorités régionales. Exemple du côté wallon: le programme Keep IT Secure, lancé en décembre 2018 et qui vise la certification et le support financier d’audits de cyber-sécurité à destination des PME.
A noter au passage que la méthodologie Keep IT Secure d’évaluation des compétences des différents prestataires locaux est encore en phase finale de définition (par le Cetic et Multitel). Une sorte de proof of concept a été conçu avec une poignée d’acteurs. “Quelques derniers ajustements permettront de lancer réellement la méthode, sans doute à la rentrée de septembre”, indique Julien Gassend, data officer à l’AdN. En jeu: l’octroi d’une accréditation qui garantira la qualité des services prestés par ces acteurs locaux et qui leur permettra de proposer aux entreprises clientes un accompagnement financier de la région (chèques-entreprise) pour les audits de cyber-sécurité.
Face aux défis de la cyber-sécurité mais aussi de ses opportunités, les différentes régions d’Europe agissent encore souvent en ordre dispersé. L’idée, pour renforcer la résilience et la compétitivité économique des PME européennes, est donc d’analyser les meilleurs programmes ou actions de différentes régions et d’en retenir le meilleur afin de le déployer ensuite au-delà des frontières.
Ce sera l’enjeu du projet Interreg Cyber: identifier ce qui “marche” le mieux – programmes de sensibilisation, de formation, d’accompagnement d’entreprise, réseautage, apports d’incitants financiers publics…
Début de la phase 2
Lancé en juin 2018, le projet Cyber entame sa deuxième phase qui concernera la mise en oeuvre de programmes d’actions régionaux, en améliorant les moyens imaginés au niveau de chaque région.
Les journées d’ateliers et de rencontres qui se dérouleront en Wallonie les 4 et 5 juin, sous l’égide de l’AdN, donneront en quelque sorte le coup d’envoi de cette deuxième phase.
“Ce sera l’occasion pour nous, pour l’écosystème local, de montrer ce que la Wallonie est en mesure de faire en matière de cyber-sécurité. Tous les acteurs seront présents: Cetic, Multitel, Infopole Cluster TIC. Nous présenterons le programme Keep IT Secure. L’espoir est aussi de présenter les actions de formations des universités et des Centres de Compétences”, explique Julien Gassend.
“Le but du projet Interreg Cyber est de renforcer les compétences des prestataires de services locaux, de petite à moyenne stature, et de favoriser la prise de conscience du côté des entreprises bénéficiaires de leurs services.”
Les délégations étrangères seront en outre emmenées pour une petite démo chez Thales à Tubize, afin de visiter et y découvrir les activités de son “Cyber-lab”, un centre de services d’entraînement à la cybersécurité, ouvert aux entreprises et aux acteurs publics, inauguré en 2017.
Des présentations par le CCB (Center for Cybersecurity Belgium) et éventuellement un représentant de la DG Cyber-Sécurité de l’UE sont également prévues.
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.