Contribuer, même modestement (compte tenu des places de formation disponibles), à réduire la pénurie de talents et de diplômés dans le secteur IT. Voilà l’un des objectifs du programme Square Code lancé pour l’année 2018-2019 par Technifutur à Liège.
Formations proposées à des demandeurs d’emploi ou personnes actives en reconversion: développeur Web (du 12 juin au 30 avril), développeur .Net (15 octobre-1er juin), développeur d’application mobile (15 octobre-30 août), et DevOps (29 octobre-31 mai).
Nouvelle venue dans le catalogue: celle de DevOps, un profil combinant compétences en développement logiciel et en administration d’infrastructures et systèmes IT.
Relire notre article “Métiers en pénurie et nouvelles mesures: l’IT toujours en état de manque”
Si la formation pour développeur Web a déjà commencé (24 inscrits, soit 12 de plus que les années antérieures), les autres sont encore sur la rampe de lancement. Des séances d’informations seront organisées dans les prochaines semaines, qui permettront de sélectionner les candidats – à la fois sur base de leurs compétences et aptitudes (raisonnement logique, aptitude à apprendre…) et de leur motivation (projet professionnel, intérêt pour la programmation…).
Les dates de ces séances d’information?
- développement d’applications mobiles: 12 et 25 septembre – inscription via le Forem au n° 0800/93 947
- développement .Net: 2 octobre 2018 – inscription via le Forem au n° 0800/93 947
- DevOps 19 septembre et 17 octobre – inscription auprès du Cefora, au 0800/59 225.
Douze places sont disponibles pour chacune de ces formations avec, pendant le parcours, un stage de deux mois en entreprise.
Pédagogie adaptée
A l’exception de la formation DevOps, les trois autres sont des quasi-classiques chez Technifutur. Nouveauté toutefois pour ces quatre programmes de formation: une implication renforcée d’entreprises “partenaires”. En lice: NSI, NRB, Gambit Financial Solutions, Oscars et Synchrone. Ces sociétés interviennent à différents stades. D’abord, en amont, pour baliser les besoins en compétences et dès lors le contenu des formations. Le socle de compétences à acquérir est certes fixe mais des orientations spécifiques peuvent être ajoutées (ce qui est par exemple le cas d’Oscars, société orientée vers l’analyse et le traitement d’informations géolocalisées temps réel).
Ensuite, pendant la formation, avec visites des apprenants sur site, proposition de projets sur lesquels ils pourront plancher, et stages de deux mois.
“Il est intéressant pour une société telle la nôtre d’intégrer des personnes ayant des compétences IT mais surtout une bonne personnalité, venant avec un bagage parfois éloigné de l’IT”, déclare Manuel Pallage, directeur général de NSI IT Software & Services. “En cours de stage, nous assurons un véritable suivi, par un “parrain”. Les stagiaires doivent procéder à plusieurs exposés concernant leur travail. Nous répétons même leur mémoire, avec eux, devant une salle comble. Cela exige certes de nous une certaine somme d’efforts mais c’est là un bon vecteur pour le recrutement.”
Les sociétés “partenaires” n’ont pas réellement de droit de “pré-emption” sur les personnes formées par Technifutur mais la méthode utilisée favorise clairement le “repérage” des profils qui pourraient leur venir à point. “Ils repèrent les candidats, à la fois en amont et pendant la formation. Et les apprenants se tourneront sans doute d’abord vers ces entreprises à l’issue de leur stage”, estime Sandrine Rémy, coordinatrice de formations chez Technifutur.
Chez Gambit aussi, les stagiaires sont “mis dans le bain”. “Nous les lançons progressivement dans divers projets, de différents types, parfois même dans le cadre d’une livraison au client ou parfois pour des développement qui n’ont rien à voir avec un client mais qui ont leur utilité et qui leur permettent de s’exprimer”, déclare Diego De Radzitzky, responsable des services opérationnels chez Gambit.
“Ce que nous trouvons notamment intéressant dans les formations procurées par Technifutur, c’est leur durée plus concise. Cela donne aux apprenants une perspective d’avenir proche. Ils savent ce qu’ils feront ou seront dans six ou sept mois…”
Pour la session qui démarre, le centre de formations a par ailleurs légèrement aménagé sa méthode pédagogique afin de mieux l’adapter au public, généralement jeune (20-35 ans), qui est visé. Les ressources mises à disposition incluent donc davantage de tutoriels en-ligne, de MOOC, voire même l’une ou l’autre touche d’apprentissage en réalité virtuelle (mais c’est jusqu’ici surtout le cas pour des formations techniques – telles que l’usinage). “Nous avons également inclus davantage de concepts de pédagogie active: travail sur projet, travail en groupe, cours collectifs et individuels, périodes d’évaluation et de remédiation – par des coachs ou des condisciples”, souligne Sandrine Rémy.
Pas de marée de talents
24 formés de plus, par rapport aux années antérieures, sont annoncés dans le cadre de ces formations IT (12 en développement Web et 12 pour l’orientation DevOps). Pas de quoi pallier le manque de profils sur le marché. Mais chaque renfort est le bienvenu et l’espoir est d’ouvrir davantage les portes l’année prochaine – en attirant aussi de nouveaux partenaires, côté entreprises.
Taux de mise à l’emploi dans un délai de 6 mois? Lors des années antérieures, Technifutur annonce un score d’environ 76%.
A l’issue de ces quatre formations, Technifutur aura donc produit un total de 60 profils “prêts à l’emploi”: 24 développeurs Web, 12 développeurs .Net, 12 développeurs d’applis mobiles, 12 DevOps.
Petit exemple de l’importance des besoins? NSI dit recruter de 15 à 20 stagiaires par an “et s’ils étaient 30 ou 40, je les prendrais sans doute tous”, déclare Manuel Pallage. Même appétit du côté de Gambit qui est en quête de 20 nouveaux collaborateurs cette année, dont la moitié doivent avoir des profils de développeurs (back-end ou front-end).
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