L’incubateur Start It @KBC a lancé, courant du mois de juillet, un appel à projets international visant à sélectionner et incuber des start-ups venues du monde entier qui auraient comme point commun le développement de solutions “gov tech” (transformation numérique des pouvoirs publics).
L’appel à candidatures est relayé par le réseau GAN (Global Accelerator Network) dont Start It @KBC est l’un des membres.
Raisonnement suivi: “Le marché des start-up govtech se limite souvent aux institutions locales ou nationales. En Belgique, leur champ d’activités est beaucoup plus vaste: nous sommes en effet le siège de la majorité des institutions européennes et de l’OTAN. La Belgique compte en outre non pas un mais six gouvernements. Les start-ups du secteur bénéficient donc de très nombreuses opportunités!”
Accompagnement légèrement adapté
L’accompagnement dont bénéficieront ces start-ups thématiques sera classique dans le chef de Start It @KBC (mentorat, ateliers et formations, mise à disposition d’espaces de travail, aide à le recherche de sources de financement…), avec toutefois quelques aménagements rendus nécessaire par le domaine concerné.
“Notre programme de formations existant couvre des sujets qui sont généralement pertinents pour tout secteur d’activités: marketing, ventes, aspects légaux, recrutement…”, souligne Anna Thomlinson, directrice générale de Start It @KBC. “Toutefois, nous sommes en contact avec des experts aptes à fournir des contenus spécifiques aux défis auxquels les start-ups orientées govtech seront confrontées. Par exemple, les processus d’achat ou encore la manière de gérer leurs activités sur un marché caractérisé par de longs cycles de vente.
Nous sommes également en train d’étoffer l’équipe de mentors volontaires ayant de l’expérience en matière de secteur public et d’implémentation au sein de grandes organisations.”
L’équipe de l’incubateur interviendra aussi pour faire s’ouvrir les portes des services publics, à tous niveaux (du local à l’international) afin d’aider les start-ups à “se faufiler au travers de très grandes organisations, aux procédures particulièrement lourdes”.
Alexander De Croo: “En tant que pouvoirs publics, nous ne voulons et ne pouvons pas tout faire nous-mêmes. C’est donc tout logiquement que nous faisons appel aux start-ups afin de soutenir, par leurs idées et leur créativité, la transformation digitale des services publics.”
Pour l’heure, aucun accord spécifique n’a été conclu avec les pouvoirs publics – de quelque niveau que ce soit. L’initiative a toutefois le soutien du Ministre Alexander De Croo et des contacts sont en passe d’être pris avec différents acteurs, souligne-t-on chez Start It @KBC.
“Ce que nous pouvons affirmer à ce stade, c’est que le gouvernement [fédéral] est à nos côtés et soutient notre action. Ils apprécient également de nous voir leur recommander des start-ups.” Alexander De Croo, ministre fédéral en charge de l’Agenda numérique, avait formulé ce soutien comme suit: “En tant que pouvoirs publics, nous ne voulons et ne pouvons pas tout faire nous-mêmes. C’est donc tout logiquement que nous faisons appel aux start-ups afin de soutenir, par leurs idées et leur créativité, la transformation digitale des services publics. […] Il existe encore de très nombreuses opportunités de collaboration. C’est pourquoi je suis très heureux de l’initiative prise par Start it @KBC de connecter les start-ups govtech innovantes avec les pouvoirs publics.”
Anna Thomlinson ajoute par ailleurs que Start it @KBC est également engagé dans des discussions avec certains gouvernements régionaux ainsi qu’avec des interlocuteurs européens.” Sans plus de précision à ce stade…
Dépôt des candidatures
Les start-ups candidates sont invitées à déposer un dossier en-ligne via le site de Start It @KBC. Clôture des inscriptions: le 18 septembre.
La première sélection de start-ups govtech sera connue un mois plus tard.
Aucun quota spécifique n’a été établi. Le nombre des sélectionnées dépendra de la qualité de leur dossier, insiste-t-on chez Start It @KBC.
Où les jeunes pousses retenues seront-elles accueillies? L’incubateur leur donne le choix entre six implantations – Bruxelles, Anvers, Courtrai, Hasselt, Gand, Louvain. “Nous leur laissons le choix de l’endroit, en fonction de leur lieu d’implantation, s’il s’agit de start-ups belges”, déclare Anna Thomlinson. “Les start-ups étrangères choisiront sans doute Bruxelles…”
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.