L’Awex a, comme de coutume, récompensé plusieurs sociétés wallonnes pour leurs performances à l’exportation pour l’année 2017. Parmi elles, plusieurs sont liées au secteur de l’IT et des hautes technologies: Ampacimon, Lasea et Euresys. Sans oublier Thales Alenia Space.
Petit coup d’oeil sur les paramètres qui leur ont valu cette récompense.
Lasea, spécialisée dans la conception et la fabrication de machines de micro-usinage laser de très haute précision (marquage, découpe, perçage, texturations), se voit décerner le Grand Prix Wallonie à l’exportation – un prix qui “récompense l’entreprise ayant amélioré le plus significativement ses performances et sa position, tant sur l’Union européenne qu’à la grande exportation.”
Les activités de la société touchent à de multiples secteurs: dispositifs médicaux, automobile, industrie pharmaceutique, horlogerie, électronique…
Fin 2016, elle était avec OncoDNA l’une des deux sociétés à avoir reçu un soutien financier du gouvernement wallon dans le cadre du programme [aujourd’hui stoppé par la nouvelle majorité] DW Hub. Le but de l’avance récupérable de plusieurs millions d’euros était de l’aider à “accélérer sa croissance à l’international, à gagner quelques années en matière de mise sur le marché de nouveaux produits et d’atteindre une masse (plus) critique.”
L’aide, selon Axel Kupisiewicz, directeur de la société, a clairement eu de l’effet pour le développement et le lancement d’un nouveau système, qui sera officiellement dévoilé dans deux semaines, qui allie positionnement mécanique et usinage laser (l’un des modèles s’appuiera sur l’intelligence artificielle à des fins d’efficacité prédictive).
“Cet apport nous a permis de renforcer nos compétences internes, de préserver notre capacité d’innovation et, surtout, une longueur d’avance sur nos concurrents que nous savons plancher sur le même type de solutions depuis plusieurs années. Les devancer de deux ou trois ans en termes de mise sur le marché de la nouvelle génération de machine était essentiel. Dans la foulée, la SRIW et Meusinvest sont entrées au capital, ce qui nous permet de préserver un contrôle local.”
La société emploie aujourd’hui 68 personnes et a ouvert, ces deux dernières années, une filiale aux Etats-Unis et une autre en Suisse, un pays où elle revendique une place dans le Top 5 de l’industrie horlogère (fabrication de pièces de mouvement et de décors pour montres). L’exportation représente 95% de son chiffre d’affaires, avec une part majoritaire réalisée hors Union européenne (88%). Principaux pays destinataires: l’Australie, les Etats-Unis et la Suisse.
Ampacimon, spin-off de l’ULg qui a développé des solutions d’évaluation dynamique des lignes haute tension (“dynamic line rating”) reposant sur des capteurs de vibration, décroche le Prix Templin à la grande exportation (hors Europe) – qui récompense une société dont la moyenne des exportations n’a pas encore atteint les 70% de son chiffre d’affaires mais qui présente des perspectives de progression encore plus marquée à l’avenir.
La société est très largement orientée à l’exportation, ses débouchés belges étant limités au seul client potentiel Elia, avec lequel elle a passé un contrat dès 2014. Parmi ses principaux marchés à l’export: les Etats-Unis, le Canada, l’Asie du Sud-Est, l’Inde… Tous pays qui sont demandeurs de solutions d’optimisation de leurs réseaux électriques.
“Cette optimisation des infrastructures, qui permet de ne pas devoir investir lourdement dans de nouvelles lignes et infrastructures, est rendue de plus en plus nécessaire par trois facteurs”, explique Frédéric Vassort, patron de la société (créée en 2010). “Le besoin croissant d’interconnexion des réseaux [entre pays], l’augmentation des charges réseau, qui se manifeste surtout hors-Europe, et l’intégration du renouvelable. Pour ces deux derniers paramètres, la Chine et l’Inde sont plus particulièrement demandeurs. L’accroissement de la charge électrique y dépasse les 10% par an.”
En l’espace de quatre ans, Ampacimon a quadruplé ses effectifs (aujourd’hui au nombre de 20) et elle compte bien “continuer à investir fortement en temps et ressources” pour répondre aux besoins de ces marchés lointains, en ce compris en développant des produits dans les pays émergents, “sans se limiter à des compétences européennes.”
Euresys, société liégeoise qui développe des cartes électroniques d’acquisition d’image à haute vitesse et des logiciels de traitement d’images pour le secteur industriel, empoche pour sa part le Prix à la Grande exportation. 90% de son chiffre d’affaires est réalisé à l’export, dont 80% en Asie, essentiellement en Corée (avec des clients tels que Samsung et LG), suivie par Taïwan, la Chine et Singapour. La société a doublé son chiffre d’affaires en l’espace de deux ans et a récemment ouvert des bureaux en Chine et à Shanghai. Euresys a par ailleurs engagé 20 personnes l’année dernière.
Citons encore Thales Alenia Space, récompensée pour ses résultats à l’export sur le territoire européen.
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.