La start-up e-peas, spécialisée dans les micro-solutions de récupération d’énergie et d’optimisation énergétique des objets connectés, a profité du du salon Embedded World, la grand-messe de l’électronique embarquée, qui se tenait la semaine dernière à Nuremberg, pour dévoiler quelques nouveautés dans son offre de circuits intégrés.
Son récupérateur d’énergie au départ de dispositifs photovoltaïques (l’AEM10941) n’est désormais plus le seul dans le catalogue. Voici en effet venir ses cousins AEM30940 et AEM40940 qui autorisent respectivement de la récupération d’énergie au départ de sources vibratoires et radio-fréquences.
Un quatrième larron les rejoindra bientôt (lancement prévu en avril). L’AEM20940 sera un récupérateur d’énergie thermique. Présenté, sous forme de prototype au salon Embedded World, il a déjà trouvé une première application au coeur du dispositif WattLight, une lampe frontale imaginée par WattsOnYou, lauréate aux KIKK Awards 2017.
Du photovoltaïque plus performant
Le récupérateur d’énergie photovoltaïque AEM10941 a pour sa part été optimisé. Il peut désormais récolter de l’énergie au départ de 7 cellules solaires au lieu de 3 précédemment. Le gain est sensible puisque l’on passe d’un score de 25 mA à du 125 mA.
La société a par ailleurs écouté attentivement les demandes qui remontaient du terrain. “Les clients se montrent encore relativement méfiants, ou prudents, quand on leur parle de récupération d’énergie ambiante pour alimenter leurs objets connectés”, explique Thierry Keutgen, vice-président Product marketing chez e-peas. “L’habitude ancestrale veut qu’on ne fasse réellement confiance qu’à une pile ou batterie classique. e-peas a dès lors conçu un dispositif de basculement automatique, valable pour toutes nos puces, vers une batterie primaire – une pile classique – quand la récupération d’énergie est défaillante ou insuffisante. Ceci assure une plus grande robustesse des systèmes et, surtout, rassure les clients par rapport à une technologie encore nouvelle.”
L’AEM10941 a également gagné en efficacité. Le processus de récupération d’énergie “à froid” démarre à un niveau de puissance de 3 µW, contre 11 précédemment. “C’est un record mondial. Cette performance brute est couplée à un système propriétaire – en cours de brevet – qui permet de charger plus rapidement les supercapacités et les batteries rechargeables. Ces deux caractéristiques permettent de commencer à charger les batteries plus tôt et plus vite et, donc, de rendre le système plus robuste.”
Notons encore, toujours au rayon produits, que deux dispositifs sont actuellement en phase de conception. Cela concerne deux nouvelles gammes de produits ultra-basse puissance: un micro-contrôleur et un capteur d’images. Date de lacement non encore précisée.
e-peas se muscle
La société renforce par ailleurs à la fois son équipe et son réseau de distribution. Au rayon recrutement, la start-up a ainsi engagé Patricia Maalouf, lui confiant la responsabilité des ventes et le soin de structurer ce département et de déployer l’action au niveau international.
Patricia Maalouf a jusqu’ici fait carrière au sein du groupe taïwanais Advanced Semiconductor Engineering (ASE), important prestataire de services de test et d’assemblage de semiconducteurs. Elle y a occupé différents postes de nature commerciale, le dernier en date étant celui de directrice Ventes et Planification.
Côté distributeurs, la société avait déjà embrigadé Solid State Supplies (Royaume-Uni et Irlande) ainsi que Kamaha et Unitronic pour couvrir la région “DACH” (Allemagne, Autriche, Suisse). Depuis peu, e-peas peut compter sur la force de frappe de Fujitsu qui devrait lui ouvrir d’autres portes, en particulier en Asie.
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