GeonX, spin-off du Cenaero et spécialisée dans les logiciels de modélisation et de simulation de fabrication (classique et additive), vient de se faire racheter par l’américaine GE Additive.
L’américain a de toute évidence été séduit par son logiciel de simulation numérique Virfac (Virtual Factory), une plate-forme qui permet de prédire ce qui risque de se produire en cours de processus de fabrication (déformation de pièces, champs de contraintes internes, état métallurgique de la matière, défauts…).
Le champ de compétences de GeonX, qui au départ couvrait uniquement les processus de production classiques (usinage, soudage) s’est rapidement élargi à celui de la modélisation et l’analyse prédictive de processus de fabrication additive (en particulier pour la production métallique). L’arrivée d’une nouvelle génération logicielle, tirant parti de la puissance et vélocité de calcul des processeurs graphiques (et non plus des CPU) est un argument concurrentiel majeur dans la rhétorique de GeonX pour se différencier de la concurrence. Et cet argument fut sans doute essentiel dans l’analyse faite par GE.
“Notre solution Virfac est en mesure de représenter et simuler des phénomènes physiques intervenant lors du processus de fabrication 3D et d’identifier des zones à risque. Autrement dit, des zones où risquent de se produire des défauts, des déformations hors tolérance, des ruptures entre le matériau et le support…”, souligne Laurent D’Alvise, co-fondateur de GeonX. “Cette capacité prédictive évite de procéder par essais et erreurs et de raccourcir considérablement le time to market. L’économie potentielle est appréciable.”
Plus tôt cette année, GE Additive avait procédé à une autre acquisition dans le domaine de la fabrication additive, en mettant la main sur la société suédoise Arcam. Toutefois, jusqu’ici, les acquisitions avaient surtout concerné des compétences et potentiels en fabrication de systèmes d’impression 3D. “Il leur manquait encore un maillon du côté des potentiels de modélisation et de simulation logicielle”, commente Laurent D’Alvise. Et c’est la spin-off du Cenaero qui a eu ses (premières) faveurs…
De nouveaux horizons
A l’évidence, le fait de rejoindre le groupe GE, via sa branch GE Additive, ouvre tout un champ de nouvelles perspectives pour GeonX. “Imaginez”, déclare Laurent D’Alvise, “une petite société de 12 personnes qui se retrouve désormais intégrée dans un groupe de 300.000 personnes [chiffre officiel annoncé par GE en 2014], Cette acquisition représente pour nous une accélération dans notre développement. Notre potentiel commercial s’en trouve démultiplié. Notre croissance sera plus rapide et plus forte. Le fait de faire partie d’une grande entreprise telle que GE (Additive) nous ouvrira plus aisément la porte des grands comptes. Dès à présent, 15 jours après l’annonce du rachat, des clients potentiels [qui avaient été approchés] reprennent contact avec nous…”
Trop tôt encore, par contre, pour déterminer dans quels domaines, vers quelles priorités éventuelles, le nouveau propriétaire orientera éventuellement la société belge. Pour l’instant, ses clients se situent essentiellement dans les domaines de l’aéronautique et énergie.
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