Belfius lance une nouvelle activité – et entité légale – baptisée Belfius Smart Belgium Services, spécifiquement dédiée à l’offre de services (conseils et accompagnement) au bénéfice des villes et communes qui se lancent dans des projets de “ville connectée” – pour ne pas utiliser le terme fourre-tout et légèrement excessif de “ville intelligente”.
“Smart Belgium Services”
Belfius Smart Belgium Services se définiti deux pistes d’action: “aider les villes et communes à définir une stratégie “smart” et à élaborer un plan d’actions concret pour la concrétiser” et “mettre en oeuvre un véritable écosystème Smart Belgium”.
Huit domaines seront couverts et devront, si possible, s’interpénétrer: énergie, mobilité, économie circulaire, environnement, développement urbain, services Smart City, santé et prévention, et enseignement.
Pour l’aider dans le déploiement de cette offre de services, Belfius a préféré faire alliance avec Strategy&, nouveau nom du cabinet de consultance Booz & Company désormais intégré à PWC (PriceWaterhouse Coopers). Pourquoi ce partenariat? Pour doter Belfius de compétences qu’elle ne possède pas forcément en interne, notamment “une expertise dans le domaine des télécoms et des infrastructures numériques, et dans l’élaboration et l’exécution de stratégies Smart Cities, comme Strategy& l’a déjà fait notamment en Allemagne et aux Pays-Bas.”
Davantage de place aux potentiels numériques
Dans le chef de Belfius, il s’agit d’élargir quelque peu le champ d’intervention et de financement. Si l’appellation “smart city” fait place à “smart Belgium”, c’est pour mettre en oeuvre “une réelle vision globale, une véritable stratégie là où les moyens alloués jusqu’ici par Belfius se sont largement concentrés sur des projets liés à l’énergie ou encore aux réaménagements urbains”, expliquait récemment Philippe Dedobbeleer, directeur Gestion de produits pour la branche Public & Corporate banking de Belfius, à l’occasion du séminaire “Smart Governance: Comment mieux interagir avec les citoyens?” organisé par FuturoCité, le 9 novembre. Signalons au passage que le compte-rendu de ce séminaire est disponible via le site Internet de FuturoCité.
Philippe Dedobbeleer (Belfius): “Limiter les effets d’aubaine, déployer une réelle vision globale, une véritable stratégie”.
L’espoir (mais il faudrait sans doute parler de nécessaire volonté) est de voir le numérique prendre davantage de poids dans les projets “smart city” que les villes et communes soumettent à la banque en vue d’obtenir de l’aide dans leur mise en oeuvre. Ce volet numérique a jusqu’ici été trop absent, relevait Philippe Dedobbeleer.
Or, ce ne sont pas les opportunités qui manquent pour mettre à contribution les technologies numériques pour rendre les cités et les territoires plus “efficients”. Encore faut-il que les pouvoirs locaux, les collaborateurs des instances publiques et autres administrations, disposent ou aient accès aux compétences nécessaires.
Qui, parmi eux, savent ce que ce sont et ce que permettent de réaliser des outils et solutions basés sur l’intelligence artificielle, les capteurs connectés, l’analytique de données, le blockchain, les chatbots…? Qui, parmi eux, pensent e-santé, processus administratifs dématérialisés, implication du citoyen…?
Petit exemple cité par Philippe Dedobbeleer lors de son intervention au séminaire Smart governance de FuturoCité: “la blockchain pourrait garantir une gestion sécurisée de l’enregistrement de données d’état civil et des démarches administratives dématérialisée.”
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.