KIKK Festival: clap, 7ème

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Par · 27/10/2017

Septième édition du “Festival des arts numériques”. Le KIKK namurois, aux allures de grand-messe de plus en plus mondialisée (une cinquantaine de nationalités sont attendues, tant du côté visiteurs qu’orateurs et “performers”), se veut plus que jamais un lieu de rencontres inattendues, croisant les mondes du numérique, des arts et des affaires.

L’événement prendra encore de l’ampleur, cette année. Organisé du 2 au 4 novembre, il restera fermement ancré à Namur mais s’octroie également une petite soirée de prolongement à Liège, sur le thème des smart cities.

Dans son fief namurois, le KIKK déploiera 7 volets d’activité sur 10 sites répartis au centre-ville. Comme de coutume – et fidèle à sa philosophie -, il y en aura pour tous les goûts, passions, âges et profils: des ateliers d’initiation au numérique (robotique et programmation) pour les enfants (6-12 ans); des ateliers de vulgarisation et de découverte ouverts au grand public – passionnés ou curieux; des installations numérico-artistiques décapantes; des conférences d’experts du numérique; des sessions d’information visant à convaincre davantage de femmes de se lancer dans le bain du numérique…

Deux publics

Le KIKK s’adresse aussi bien au grand public qu’aux professionnels et accros du numérique. Pour le premier, les ateliers, démos, performances… sont gratuites. Toutefois, les organisateurs désirent également développer un volet plus professionnel afin de remplir l’une des missions que leur a confiées, et récemment réaffirmées, la Région. A savoir, servir d’instrument d’accélération de transition numérique pour la Wallonie. En attirant des professionnels et experts étrangers qui viennent témoigner de leurs réalisations et inspirer les acteurs locaux. En favorisant des échanges B2B entre sociétés et entrepreneurs locaux et des délégations étrangères (elles viennent, cette année, d’Amérique du Nord, d’Europe de l’Est, du Japon mais aussi d’Afrique). Et en permettant aussi aux concepteurs et sociétés locales de se faire connaître à l’international.

Ce sera l’un des objectifs des prix qui seront décernés à des start-ups, à l’issue des KIKK Belfius Awards. Parmi les prix décernés, plusieurs possibilités de participer à des missions économiques de l’AWEX.

Notons au passage que 98 start-ups ont déposé leur candidature dans l’espoir de remporter l’un des prix. Les deux-tiers d’entre elles, environ, sont de nationalité belge. Les autres viennent parfois de loin:, en ce compris d’Afrique (Côte d’Ivoire, Togo…).

Autre exemple d’espace B2B: le Pro Village, exclusivement accessible à des professionnels ayant puisé dans leur portefeuille pour s’octroyer un badge-sésame. A la clé: des rencontres personnelles avec d’autres professionnels, locaux ou étrangers. Cette activité sera organisée en collaboration avec l’Entreprise Europe Network et le BEP (bureau économique de la province de Namur).

Les start-ups auront également leur zone réservée: une quarantaine d’entre elles exposeront leurs innovations, idées ou prototypes au KIKK Market (800 m2 sur la Place d’Armes), “de quoi démontrer combien le prototypage rapide peut être un levier pour le développement de jeunes créateurs et l’économie locale”, souligne Gilles Bazelaire, co-fondateur et directeur du KIKK.

Quelques exemples

Impossible, ici, de détailler l’ensemble du programme que vous pouvez d’ailleurs explorer via ce site.

Signalons toutefois quelques sujets et orateurs:

  • conférence de Bruce Sterling, auteur de science-fiction, spécialiste du genre Cyber-Punk, qui a inspiré des films tels que Matrix ou Blade Runner; il emmènera l’auditoire dans un voyage futuriste, à la rencontre de notre monde d’ici 20 ou 30 ans…
  • conférence de Claudio Guglieri, directeur créatif de Microsoft, sur les nouvelles interfaces, plus particulièrement dans l’enceinte du foyer
  • Phoenix Perry, hacktiviste, chargée de cours en Physical Computing and Games à l’institut Goldsmiths de l’université de Londres, et conceptrice de jeux vidéo. Elle est par ailleurs active au sein de la Code Liberation Foundation, un communauté open source, et a également créé une société de développement de jeux vidéos qui fait la promotion de la diversité (genres et races)
  • des conférences plus “techno” qui font découvrir le monde des développeurs
  • une présentation de l’agence Web espagnole Serial Cut, spécialiste de l’image 3D
  • une master class du Français Oscar Lhermitte sur la manière de gérer un projet de financement participatif
  • une conférence sur les perspectives auto-créatives des intelligences artificielles, par Mario Klingemann, codeur créatif au Google Art Institute
  • un atelier d’initiation au “touchdesign” ou au développement de visuels interactifs
  • prendre, virtuellement, les commandes d’une voiture autonome
  • découvrir des produits imaginés par des créateurs locaux: tels le vélo électrique et connecté de l’équipe CowBoy (constituée de certains des fondateurs de la défunte Take Eat Easy) ou les inventions énergétiquement intelligentes de la start-up WattsOnYou, qui a imaginé une lampe frontale alimentée par l’énergie corporelle et qui prépare un autre produit dans le même esprit: une coque pour smartphone qui se recharge également sur la seule base de l’énergie générée par le corps
  • “A mile in my shoes”: une expérience à vivre par le tout venant: choisir… une paire de chaussures qui racontent la vie, le parcours de leurs propriétaires. Casque et lecteur MP3 permettent de découvrir le quotidien d’un trader londonien se muant en drag queen la nuit, celle d’un migrant, etc.