SunSlice, projet lancé en 2014 par deux étudiants de Polytechnique de l’UCL, dans le cadre du programme StarTech, n’est plus un projet…
C’est une société à part entière. Fin août, Henri Gernaey et Geoffroy Ghion ont en effet, concrètement, sauté le pas de l’entrepreneuriat et créé leur sprl.
Leur produit, quant à lui, poursuit son petit bonhomme de chemin vers la mise en production et la commercialisation. Il s’agit d’un système de recharge pour smartphones ou autres dispositifs mobiles qui se présente sous la forme de micro-panneaux solaires qui se déploient ou se replient en une “tranche” (d’où le nom du projet) de la taille d’une carte bancaire (l’épaisseur, évidemment, est plus importante: 9 mm).
Le produit en est désormais arrivé au stade du prototype fonctionnel, suffisamment peaufiné pour être montré aux yeux de tous. Restera encore à optimiser quelque peu le volet électronique ou à peaufiner les charnières reliant les mini-panneaux.
La mise en production du premier lot de 1.000 exemplaires devrait être lancée au printemps prochain. Avec arrivée des premiers panneaux de recharge dans les poches des utilisateurs en tout début d’été.
Financer la mise en production
Pour financer cette première mise en production, le duo de SunSlice lancera une campagne de crowdfunding sur KickStarter en novembre (la date de lancement doit encore être précisée).
De cette campagne d’un mois, ils espèrent retirer au minimum 70.000 euros. Sans toutefois se fixer de réel plafond. Pour atteindre des sommes plus confortables, ils comptent notamment sur des sponsors qui leur permettraient d’animer une campagne de collecte de fonds de plus grande ampleur.
Mais l’objectif qui sera donc affiché sur KickStarter sera de 70.000 euros. De quoi financer les derniers travaux de peaufinage et lancer la production des mille premiers exemplaires.
Contreparties promises aux financeurs participatifs? Une réduction dégressive sur le prix du dispositif (35% de réduction pour les 100 premiers contributeurs, 20% pour les 250 suivants), quelques packs (chargeur avec pochette cuir, chargeur avec batterie portable permettant de stocker l’énergie superflue captée, packs de deux SunSlice pouvant s’interconnecter…).
Les deux étudiants ont d’ores et déjà démarré la campagne de promo pour attirer l’attention sur leur opération: passage à l’émission Nous ne sommes pas des pigeons, sur la Rtbf, accord avec EasyJet dont le numéro de novembre du magazine de bord ouvrira ses pages à SunSlice…
Notons au passage que, pour les aider dans la promotion et les débuts commerciaux du produit, le duo a “embauché” deux autres étudiants. L’un, étudiant en gestion à l’UCL, se charge du marketing et de superviser les futures actions de notoriété sur les réseaux sociaux et Internet notamment. L’autre, venu de l’IHECS, veille à concocter des contenus graphiques et vidéo pertinents. Une première vidéo de promo est ainsi consultable depuis quelques jours sur YouTube.
Ces deux “recrues” aident le duo de SunSlice à titre bénévole pour l’instant.
Le proto
Depuis ses premières moutures, dans le labo de l’UCL, le produit SunSlice a sensiblement évolué en apparence mais aussi en termes de concept.
Six mini-anneaux solaires pour une recharge “on the go”
Dans sa forme définitive, ce dispositif de recharge solaire pour smartphones, se compose de 6 panneaux ultra-fins (au lieu de 4 initialement) qui se déploient en une surface plane.
Le SunSlice (la marque en a été déposée, de même que le concept de boîtier) se connecte au mobile via une prise USB classique aménagée dans le module électronique.
C’est lui, plus que les panneaux, qui détermine l’épaisseur du dispositif. Le duo d’étudiants imagine donc déjà des versions ultérieures qui optimiseraient ce paramètre.
Le module de connexion inclura également, dans la version définitive qui sera produite, un câble micro-USB intégré, permettant aux distraits qui auraient oublié leur propre câble USB, de recharger leur smartphone.
Puissance de recharge (en conditions solaires normales): 3 watts. De quoi redonner à un smartphone un quart de son autonomie en une heure, “mieux qu’une recharge via ordinateur, mode très fréquent de recharge chez les utilisateurs”, indique Henri Gernaey.
Petite nouveauté par rapport au proto précédent: il sera possible de connecter deux SunSlice entre eux, via des aimants connectés. Une fois couplés, la vélocité de recharge s’en trouvera multipliée par deux. Au-delà de l’avantage pratique, les fondateurs de SunSlice y voient un moyen de générer un petit esprit communautaire parmi les utilisateurs. “T’as ton Slice? Chouette, share-chargeons !”
Assemblage en Belgique?
Les fournisseurs des mini-panneaux solaires et des composants électroniques (circuits de régulation…) ont été identifiés. Reste à l’équipe de SunSlice à choisir le partenaire pour la production du dispositif complet, par assemblage des composants. A cet égard, les deux étudiants privilégient une approche locale. Le SunSlice sera donc assemblé en Belgique. A la fois parce qu’ils veulent favoriser l’économie locale et parce que cela leur garantit aussi une plus grande proximité et réactivité pour la surveillance du processus de production.
C’est en tout cas, de leur part, une petite fierté qui vaut la peine d’être soulignée.
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