Investissement régional wallon en Réalité virtuelle

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Par · 03/07/2017

Liège et, plus spécifiquement, le nouveau site réaménagé du Val Benoît (à environ un km de la Gare des Guillemins), va accueillir une nouvelle activité très dans le vent: la réalité – ou simulation – virtuelle.

C’est là, en effet, que la société californienne EON Reality, spécialisée en développement et valorisation de solutions AR/VR (réalité augmentée et virtuelle) innovantes, a choisi d’implanter son nouveau “Interactive Digital Center” (IDC) international, un centre dédié à la promotion des technologies logicielles et matérielles de réalité virtuelle (visualisation immersive, applications 3D interactives, réalité augmentée). Son rayon d’action sera la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Autriche. Avant une éventuelle extension géographique.

Chaque Interactive Digital Center accueille trois types d’activités: formations (école pouvant accueillir jusqu’à 60 étudiants qui sont formés aux technologies AR/VR), vitrine technologique (espace de démonstrations des équipements et des solutions AR/VR), et création de contenus (studio de développement d’applications commerciales et de solutions sur-mesure).

La Wallonie (aussi) mise sur l’AR/VR

Pour attirer cet acteur, la Wallonie a délié les cordons de sa bourse, intervenant à hauteur de 25 % dans le financement de l’IDC (EON contrôlera 75% des parts sociales, pour un apport en capital de 8,4 millions de dollars). L’investissement wallon, lui, est fait pour moitié sous forme d’apport en numéraire et pour moitié sous forme de prêt (garanti par EON Reality). Total investi: 5,2 millions d’euros.

Objectif: faire du Val Benoît une pépinière de sociétés orientées VR – parmi d’autres thèmes, tels que la micro-électronique (rappelons qu’une partie des activités de l’incubateur WSL vont s’implanter sur ce site). De manière plus large, le but est de “développer et valoriser des solutions innovantes en matière de réalité augmentée et virtuelle (AR/VR) en Wallonie”.

Source: Eon Reality

L’IDC d’EON Reality servira en effet de premier socle autour duquel bâtir et promouvoir tout un écosystème d’acteurs de la VR/AR. Le deuxième locataire ne sera autre que le centre de simulation virtuelle de l’ULg, dont les activités, dans un premier temps, seront orientées vers les métiers de la santé.

Viendront s’y greffer des start-ups et spin-offs actives dans le secteur de la simulation virtuelle, dans un éventail le plus large possible de domaines d’activités (santé, industrie, aéronautique…).

Pour sa part, EON Reality envisage de créer 200 emplois directs et indirects dans un délais de 5 ans.

La société, dont le QG européen est basé en France, disposait déjà à Laval d’un centre IDC dédié aux applications ludo-éducatives. Au niveau mondial, EON Reality est présente dans 36 pays et active dans divers secteurs (énergie, santé, éducation, industrie, aérospatial…). Une cinquantaine d’universités et d’instituts de formation, de par le monde, sont partenaires et utilisateurs des solutions EON, parmi eux les Universités de Purdue, de Cornell, l’UCLA (Los Angeles), l’Alberta College of Art and Design, la Washington State University…