La jeune entreprise bruxelloise, spin-off de l’UCL (département du traitement de l’image du Professeur Macq), se prépare à vivre un grand moment ce dimanche …
Elle a réussi à convaincre Disney, via sa filiale française, d’expérimenter sa technologie de réalité augmentée à l’occasion de l’avant-première de “Vaiana, la légende du bout du monde”, sans doute déjà l’un des gros succès cinéma de cette fin d’année.
Ce 27 novembre au Kinepolis de Lomme (Lille), un bon millier de spectateurs, répartis dans deux salles, se livreront en effet à distance à une course de pirogues en réalité augmentée, inspirée de l’univers polynésien du film d’animation. Sans quitter leurs sièges, les spectateurs pagayeront rien que par le geste (aucun accessoire requis), au rythme de la musique.
La technologie de réalité augmentée de Skemmi repose notamment sur la captation et la diffusion de l’image par des caméras et des projecteurs high-tech (dont le nombre est gardé confidentiel).
Changement de registre
Skemmi a déjà pu marquer les esprits depuis sa fondation en 2013 avec des expériences de réalité augmentée sur grand écran, mais essentiellement pour des formats publicitaires courts et de l’“advergaming”. Notamment lors de “La Nuit des Publivores” ou dans le cadre d’animations interactives pour BNP Paribas Fortis, Kinepolis Belgique ou SEAT.
Impliquer l’audience dans un “advergame” interactif dans une animation au profit d’une marque. Ici pour Poliakov lors de La Nuit des Publivores.
Ici, le “grand défi technique”, pour reprendre les termes du fondateur Lionel Lawson, ingénieur civil en informatique, tient au fait de l’interaction entre deux publics distants – qui, à l’avenir, pourraient se trouver à des milliers de kilomètres de distance – au cours d’une expérience qui durera cette fois 15 minutes.
“Nous élargissons notre focus, qui était à l’origine le monde publicitaire, vers le cinéma et les gros événements d’entreprise,” explique Lionel Lawson, visiblement satisfait de la répétition générale au Kinepolis de Lomme.
Dans un communiqué, Disney France se dit particulièrement “motivée” par cette double avant-première: “Nous voulons que les spectateurs sortent de la séance avec le bonheur d’avoir vécu une expérience collective unique, inoubliable, grâce au film exceptionnel et à l’expérience interactive Skemmi qui amplifie ces émotions,” déclare Giovanny Lallemand, responsable marketing pour les salles de cinéma de Disney France.
Il s’agit bien évidemment d’une opportunité unique pour la start-up belge de démontrer son savoir-faire auprès d’une des marques les plus connues au monde et sur un gros marché, la France. Est-ce l’augure d’autres “premières” de ce type ? A ce stade, les parties restent très discrètes sur les détails du partenariat.
Vers une levée de fonds en 2017
Pionnier donc de la réalité augmentée, Skemmi vient d’engager trois personnes pour porter ses effectifs à cinq. Son fondateur Lionel Lawson se concentre désormais sur le “business development” et les partenariats, notamment à l’international. Se “contentant” jusqu’ici d’un capital d’amorçage de 315.000 euros (apporté par un fonds privé), pour étoffer un minimum de fonds propres, la start-up a surtout visé l’autosuffisance et a donné la priorité à la validation technologique, plutôt que de brûler du cash. Mais pour donner suite à ses ambitions internationales, Skemmi espère néanmoins boucler une levée de fonds plus conséquente en 2017. A suivre.
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