Le cluster bruxellois Lifetech a décidé d’organiser une deuxième édition du programme d’accélération MedTech, destiné aux start-ups e-santé et, plus spécifiquement, aux jeunes pousses qui se positionnent sur le créneau des “dispositifs médicaux”. Il se déroulera de février à juin 2017.
Pour cette deuxième édition, les organisateurs ont décidé de modifier quelque peu leur méthode. Là où la période d’accélération avait été scindée en deux phases lors de la première édition (coaching théorique et pratique en sessions collectives, suivi par après par un accompagnement individualisé), la session 2017 (de février à juin) ne dissociera plus ces deux types d’encadrement. Les modules thématiques consacrés à des problématiques spécifiques se succéderont, combinant coaching collectif et individuel, tout au long des 5 mois d’incubation.
Autre nouveauté: une étude de cas servira de socle commun. “Les modules thématiques se donnent par périodes de 2 heures et sont suivi d’une mise en pratique sur base de cette étude de cas”, explique Azèle Mathieu, directrice du cluster Lifetech.brussels. “Elle permet de donner une vision concrète pour appliquer la théorie.”
MedTech Accelerator
Partenaires: Lifetech.brussels, BeMedTech, Solvay Entrepreneurs, les TTO (technology transfer offices) de la VUB, de l’UCL et de l’ULB.
Financement: FEDER.
Une première édition avait accompagné 4 projets, dont deux ont un lien direct avec les technologies numériques:
- Arturo, dispositif de réalité augmentée destiné à aider les patients souffrant de douleurs chroniques au travers d’exercices de réhabilitation virtuels. La solution permet au corps médical d’analyser l’adhésion du patient à son parcours thérapeutique et d’assurer un suivi à distance de plusieurs patients en simultané
- Heart-Kinetics propose un capteur miniaturisé issu de la recherche sur la fonction cardiaque des astronautes. Placé près du cœur et connecté à un smartphone, il autorise un suivi régulier à domicile. En cas d’alerte ou d’anomalie, un appel est émis par le système de surveillance centralisé vers le médecin. La solution a été implémentée au sein du service de cardiologie de l’hôpital Erasme.
Les thématiques abordées seront à la fois génériques (business model canvas, développement de produit, commercialisation, plan financier…) et spécifiques au domaine des dispositifs médicaux (marquage CE, essais cliniques, remboursement, traçabilité des dispositifs médicaux…).
“Nous voulons travailler selon trois axes”, explique Sophie Luenart, coordinatrice du programme d’accélération chez Impulse.
“Premier axe: des informations sur les différents aspects réglementaires de la santé. Deuxième axe: un travail sur la présentation et la commercialisation du projet entrepreneurial. Enfin, un programme personnalisé en fonction des problématiques spécifiques rencontrées par les différentes start-ups. Par exemple, comment accélérer le processus d’acquisition de clients, protéger sa propriété intellectuelle, établir des priorités dans les segments de marché visés…”
Notons au passage que la durée des modules thématiques a été revue à la baisse: ils se donneront désormais par sessions d’une demi-journée et non plus d’une journée entière. Explication donnée? “Cela permet de mieux retenir et concentrer l’attention des participants.”
Le coaching individualisé, lui, se fera à raison de 4 heures par mois et par projet. Chaque projet ne bénéficiera pas forcément de son propre coach. En principe, une seule personne pourra en effet accompagner et conseiller jusqu’à 5 projets.
-
Azèle Mathieu (Lifetech.brussels): “Nous avons, à Bruxelles, une densité d’entrepreneurs-chercheurs qui disposent d’un projet en dispositifs médicaux à un stade embryonnaire de développement plus élevée qu’ailleurs.”
La session 2017 du programme d’accélération MedTech se déroulera de février à juin. Les candidatures seront acceptées jusqu’en janvier. 15 participants (max.) seront retenus.
Accélérateur e-Health
En léger décalage dans le temps, Lifetech a par ailleurs inauguré, ce 9 novembre, une nouvelle session d’accélération pour start-ups e-Santé qui se terminera en avril 2017.
Elle fonctionnera selon les mêmes principes mais avec des modules thématiques qui aborderont d’autres sujets. Exemples? La gestion des données des patients, la sécurité et la confidentialité des données, les mécanismes de partage et de transfert dans le contexte d’un écosystème médical belge et/ou européen…
Ces deux programmes d’accélération sont entièrement financés par des fonds européens Feder (Fonds Européen de Développement Régional). Toutefois, la participation est payante. Pour deux raisons, souligne Azèle Mathieu. “D’une part, parce que cela décourage le phénomène de no-show [ces inscrits qui jouent les absents]. D’autre part, l’objectif est devenir auto-suffisant à terme.”
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.