Womer, jeune pousse qui est à l’origine d’une solution d’e-commerce pour commerces de proximité, tente une levée de fonds sur la plate-forme de crowdfunding KissKissBankBank. Objectif: financer le développement et la phase de test, sur le terrain (bruxellois) de la version bêta privée de son application mobile. Womer – abréviation de “word-of-mouth booster” -, c’est en fait une appli de recommandation qui surfe sur le principe de la viralité des réseaux sociaux – un consommateur satisfait recommande telle enseigne à son réseau, devenant son “ambassadeur”.
Objectif: renforcer la visibilité des commerces de proximité, en particulier ceux qui ont et militent pour la fibre durable – épiceries fines, coopératives alimentaires, magasins de vêtements écologiques…
Le principe de l’appli? Plus – et mieux – le client recommande des commerces locaux, plus il emmagasine lui-même des avantages et “bons plans” auprès de ces boutiques.
Lancement de la phase bêta
Womer n’en est plus tout à fait au stade de l’idée et du concept mais n’a pas encore franchi le pas vers l’appli exploitable. C’est d’ailleurs là l’un des objectifs de la campagne sur KissKissBankBank: se donner les moyens financiers de finaliser la version bêta.
Jusqu’ici, explique Alaric Bouvy, initiateur du projet, “nous avons présenté notre projet à une cinquantaine de commerces indépendants dans trois villes différentes (Namur, Mons et Bruxelles) et à autant de personnes susceptibles d’être de futurs utilisateurs de la plate-forme. Les retours ont été plus qu’encourageants et nous motivent à lancer cette campagne de crowdfunding pour tester concrètement le concept avec un prototype fonctionnel.”
Hormis la plate-forme à finaliser, le quatuor derrière Womer (1), veut pouvoir aussi financer la promotion du projet: signalétique en magasin, communication – surtout via Facebook – et démarchage en porte à porte, événements de promotion (des “after work” sont par exemple organisés dans le quartier des Marolles à Bruxelles, auxquels sont invités les commerçants du quartier “et autres créateurs afin d’activer la communauté autour de la campagne de crowdfunding”), recrutement d’“ambassadeurs”…
Si la campagne KissKissBankBank est couronnée de succès (Womer espère réunir 15.000 euros), le projet se formalisera en société. La solution devrait être disponible en bâta privée en janvier 2017, avec poursuite des tests et retours d’expérience client au printemps. La première version commerciale est, elle, planifiée pour mai 2017.
Essaimer sur d’autres villes
Si le point d’ancrage est actuellement Bruxelles, l’équipe veut viser d’autres villes assez rapidement. Sera-ce Namur, Liège, Mons? L’équipe s’en remet au sort ou, plus exactement, aux donateurs KissKissBankBank. Leur prochaine destination sera en effet… “celle représentée par le plus grand nombre de nos kisskissbankers”. Pour le moins original en termes de stratégie !
Quel fut l’accueil réservé jusqu’ici dans les trois villes ayant servi de première caisse de résonance? “A Namur, sur 30 commerces démarchés, 20 ont montré un intérêt certain pour le concept et 10 étaient réticents aux nouvelles technologies ou n’avaient pas de matériel adapté.
Parmi les 20 commerces intéressés, 8 ont pris le temps de se prêter au jeu d’un mini-test effectué dans le cadre d’un groupe Facebook recréant à peu près le même concept. [Le test n’a pas pu se poursuivre “car trop complexe par rapport aux limitations inhérentes au fonctionnement de Facebook”].
A Mons, à l’occasion du Hackathon Citizens of Wallonia, sur 10 commerces démarchés, 9 ont montré de l’intérêt. A Bruxelles, dans les Marolles, sur 12 commerces démarchés, 10 ont signé une liste de soutien au projet lors du concours Make.brussels.”
La participation au concours Make.brussels a permis “d’affiner une partie du business plan, notamment la planification, le plan comm’ et le contrôle des KPI.” L’équipe s’en sert aussi comme carte de visite et référence mentoring pour sa campagne sur KissKissBankBank.
Reste à développer la “communauté” des “ambassadeurs”. Pour cela, il faudra transformer les simples “amis” et fans de la page Facebook (près de 200 au compteur actuellement) en véritables accros et ambassadeurs. Et – surtout – l’agrandir. “C’est justement l’un des buts de la campagne KissKissBankBank, à travers l’organisation des “afterworks” dans les Marolles.”
(1) Alaric Bouvy, gestionnaire du projet, responsable commercial et marketing. Alexis Bronchart, spécialisé en applis mobiles, et Pierre-Alexandre Van Peteghem, davantage web marketing, sont à la manoeuvre pour le développement de la solution. Sébastien Bouvy (frère d’Alaric) se charge des aspects davantage financiers et administratifs. [ Retour au texte ]
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