L’AEI – Agence pour l’Entreprise et l’Innovation – est le résultat de la fusion de l’AST et de l’ASE (agences de stimulation technologique, pour l’une, économique, pour l’autre).
Le but de la fusion était de “simplifier le paysage” d’aide et d’accompagnement aux entreprises et à l’entrepreneuriat. L’intention en avait été affichée par le gouvernement dès la fin 2012. Relire notre article.
Le but est de ne plus avoir qu’un seul organe (certes multi-facettes) auquel les PME, les start-ups, les porteurs de projet puissent s’adresser pour se faire prendre par la main et bénéficier d’un encadrement ou accompagnement “depuis la phase d’imagination d’un projet jusqu’au lancement effectif et au “rebond” en cas d’échec”, déclarait Jean-Claude Marcourt, ministre wallon de l’Economie à l’occasion d’un premier rendez-vous bilan de l’AEI. Une AEI responsable donc de toutes les facettes de l’entrepreneuriat économique – circulaire, social, numérique… Depuis l’idéation et l’octroi de bourses de proactivité jusqu’au repositionnement stratégique d’entreprises en difficultés.
Processus en chantier
Voilà pourquoi l’Agence a hérité d’une série de compétences et a accueilli sous son aile une “filiale” – à savoir l’Agence du Numérique (l’ex-AWT). Filiale spécialisée en numérique, bien évidemment.
Ce n’était là qu’une première étape. La concentration des compétences se poursuivra au cours des prochains mois. Une nouvelle “filiale” – tournée, elle, vers l’innovation – sera constituée, en principe d’ici la fin de l’année. Elle réunira plusieurs acteurs opérant actuellement séparément. A savoir:
- Innovatech, structure d’information, de sensibilisation, de formation et d’accompagnement des entreprises en matière d’innovation technologique (tous secteurs confondus)
- les services EEN (Enterprise Europe Network), logés actuellement au BEP (bureau économique de la province de Namur), chargés d’“aider les entreprises à améliorer leur compétitivité, à informer et former les PME sur les matières européennes, à faciliter les partenariats internationaux et à servir de relais auprès de la Commission européenne”
- le NCP Wallonie (National Contact Point), organisme qui assiste les entreprises wallonnes, essentiellement les PME, dans leurs démarches en vue de participer à des projets de recherche européens (FP7, Horizon 2020…) ; le NCP est jusqu’ici hébergé à l’Union wallonne des Entreprises,
- et Picarré, organe spécialisé dans la protection et la monétisation de la propriété intellectuelle (brevets, droits d’auteur, droit des marques…).
Cette reconcentration sera tantôt physique, tantôt virtuelle. Les personnes opérant dans le cadre EEN et NCP seront rapatriées vers l’AEI le temps de leur mandat. L’équipe d’Innovatech, elle, demeurera ancrée dans son fief d’accueil de Gosselies.
Sans oublier que Fostering Ideas, la structure privée qui avait initié, à l’aide de fonds publics, l’accélérateur Nest’Up, s’est elle aussi transformée en asbl publique – nom de baptême Creative Wallonia Engine – et sera effectivement raccrochée à l’AEI d’ici la fin de l’année. Mission: “assurer la gestion et le développement du programme Creative Wallonia, développer des actions de pointe dans le domaine de l’innovation, en diffuser les pratiques dans le système économique wallon et doter ce dernier d’une culture et de pratiques prospectives.” Relire ce qu’en disait David Valentiny, son directeur général.
Tout ce montage doit encore être précisé dans le cadre d’un contrat de gestion qu’on attend à l’automne. Et devra évidemment s’appuyer sur des outils allant eux aussi dans le sens d’une homogénéisation et simplification administrative. Le fameux “guichet unique” est attendu avec impatience…
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