En plus de ses offres orientées hébergement et outsourcing, WIN inaugure à la rentrée (première quinzaine de septembre) un service de cloud privé – baptisé WIN Cloud One – destiné à tout type de clients (public ou privé, PME ou grande entreprise, opérant dans les secteurs public, industriel, hospitalier, services…) désirant bénéficier d’une infrastructure dans le cloud pour des usages allant du développement d’applications jusqu’au déploiement rapide d’infrastructures sur sites distants, en passant par du simple stockage de données ou de la gestion de processus applicatifs.
Partenaire pour la mise en oeuvre et l’exploitation de ce service: Dimension Data.
Particularité et arguments différenciateurs de ce cloud privé? Tout d’abord, sa localisation. En l’occurrence l’infocentre du WIN, basé à Villers-le-Bouillet (le Wallonia Data Center, racheté voici deux ans). WIN joue ici la carte de la territorialité, pour répondre au besoin ou à la préférence qu’ont certains acteurs, publics ou privés, d’être assurés que leurs données et processus ne quittent pas l’espace – géographique, légal et réglementaire – belge. Vous savez… toutes ces histoires de Patriot Act, de NSA…
Philippe Naelten (WIN): “Déjà positionné comme gestionnaire de son propre réseau et intégrateur de services, WIN ajoute aujourd’hui un service de cloud privé “full service” à son offre.”
Dans l’état actuel des choses, 8 baies serveur (matériel Cisco) ont été réservées à cette future offre – elle sera opérationnelle à partir de la rentrée (première quinzaine de septembre). “Mais elle est extensible, de manière modulaire, et l’espace disponible au sein de l’infocentre de Villers-le-Bouillet, lui-même extensible, nous permet de faire face à toute demande”, promet Philippe Naelten, administrateur délégué de WIN.
Confirmation par Pierre Dumont, directeur général de Dimension Data: “la plate-forme est de type IaaS – infrastructure as a service. Elle est redimensionnable en termes de capacités de disques, de processeurs, de mémoire…”
Deuxième argument: le mode d’accès à ce service cloud. “Pour garantir la sécurité de la communauté de clients qui exploiteront les services WIN Cloud One, il ne suffira pas de se servir d’une carte de crédit, comme c’est le cas par exemple avec Amazon”, déclare Philippe Naelten. Il faudra passer un contrat. “Cela permet de garantir “l’étanchéité” de la communauté de clients et leur garantir qu’un client n’amène pas un risque pour les autres…”
Philippe Naelten: “Une fois le contrat signé, le client orchestre ses ressources comme il l’entend.”
Troisième argument différenciateur: la possibilité d’activer automatiquement (par le client et, donc, sans intermédiaire et sans intervention de l’équipe technique du datacenter) les volumes et capacités qui correspondent à son besoin. “Depuis une seule virtual machine jusqu’à plusieurs milliers. Une fois le contrat signé, le client orchestre ses ressources comme il l’entend.” Le degré de granularité a été imaginé le plus finement possible. Et le contrat permet de démarrer éventuellement avec une seule VM. Pas de contraintes financières exigeant de réserver ou de s’engager à un volume minimal…
Chaque client ne paiera donc que le volume de ressources utilisées (en termes d’espace RAM, de processeurs, de VM, d’espace disque…). Tarification à l’heure.
Ce que n’inclut pas un contrat WIN Cloud One
L’offre de cloud privé “full service” qu’inaugure bientôt WIN n’inclut pas un service de réplication en mode actif-actif ou restauration après désastre (disaster recovery). Ces options sont certes possibles mais dépassent le cadre du service Cloud One et devront donc être négociées séparément. Avec possibilité pour WIN de faire entrer en jeu son deuxième site d’hébergement, voire un troisième. Toujours sur le sol wallon.
Par ailleurs, WIN Cloud One n’inclut pas l’exploitation de serveurs “privatifs”. La solution est en effet une plate-forme mutualisée. Si les machines virtuelles seront évidemment “privées”, réservées au seul usage de chaque client, les serveurs physiques sur lesquels elles se trouveront seront eux utilisés par divers clients. “S’octroyer des serveurs exclusivement à sa seule utilisation est certes possible mais c’est là un service complémentaire à la plate-forme Cloud One. L’activation automatique n’est pas (encore) prévue pour ce type de ressource privée.”
L’apport de Dimension Data
WIN et Dimension Data sont partenaires à parts égales dans ce nouveau services. “Du vrai back to back”, indique Dominique Dumont. Chacun des deux partenaires assume les responsabilités contractuelles propres à son métier de base: gestion d’infocentre (énergie, sécurité) et gestion et interfaçage réseau pour WIN ; gestion et supervision de la plate-forme pour Dimension Data (logiciels de gestion et d’automatisation d’allocation de ressources CloudControl).
La plate-forme WIN Cloud One est en fait le nouvel ancrage belge du maillage mondial de points de présence qu’a tissé Dimension Data à travers le monde (voir carte ci-dessous). “Cela implique que des sociétés belges qui sont actives à l’international pourront utiliser la même infrastructure et la même interface de gestion et d’orchestration, où qu’ils se trouvent, déplacer leurs applications comme ils l’entendent. De même, cela facilité l’établissement sur notre territoire d’une société étrangère qui voudrait répliquer sur notre sol des applications déjà hébergées ailleurs.”
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