Selon une tradition bien établie, E&Y (Ernst & Young) s’apprête à désigner, le 19 octobre prochain, l’“entreprise belge de l’année” et sa petite soeur “l’entreprise prometteuse” de l’année (voir les critères de sélection ci-dessous). Ce sera respectivement la 20ème et la 3ème fois que ces prix sont attribués dans la partie francophone du pays (Bruxelles et Wallonie).
Parmi les nominés, on relève, cette année encore, quelques acteurs du monde de l’IT et du numérique.
Côté entreprises déjà bien établies, l’une des 4 nominées est en effet Easi, située à Nivelles. Cet éditeur de logiciels propose notamment deux solutions de gestion de courriels (l’une professionnelle – SmartMail -, l’autre destinée au grand public – InboxZero que nous avons déjà eu l’occasion de vous présenter. Easi a également développé un logiciel de comptabilité et gestion financière – Easi Financials – destiné aux moyennes entreprises. S’y ajoutent encore des services d’hébergement (données et solutions de sécurité) dans le ‘cloud’.
Critères appliqués pour sélectionner les candidates au titre d’entreprise de l’année: des “sociétés wallonnes ou bruxelloises qui connaissant une forte croissance, des résultats spectaculaires tout en se distinguant en matière d’entrepreneuriat, de stratégie, de gouvernance, de sens de l’innovation et d’ouverture sur le monde.”
Pour la catégorie “entreprises prometteuses”, il faut être une “jeune entreprise belge qui démontre déjà un beau potentiel de croissance, entreprenante, innovante, persévérante, stratège et ouverte au monde.”
Côté “entreprises prometteuses”, on peut pointer 3 des 4 noms retenus.
Universem (Les Isnes, près de Gembloux) est active dans le marketing digital et le référencement Web et est “partenaire analytique certifié” de Google. Créée en 2007, elle emploie aujourd’hui près de 20 personnes.
OncoDNA, basée à Gosselies, est moins connue du grand public et pour cause puisque cette société se spécialise dans les diagnostics du cancer mais selon des méthodes faisant largement appel à l’analyse de mégadonnées (big data). Nous vous en proposons un rapide portrait ici.
Troisième nom à épingler: MyMicroInvest, la plate-forme de crowdfunding qui est en plein essor. Nombre des projets qu’elle aide à financer se situent dans le monde de l’IT ou des solutions numériques appliquées à divers secteurs d’activités.
Cet été, MyMicroInvest a procédé à une augmentation de capital (3 millions d’euros). Objectif: financer son développement à l’international.
L’argent vient à la fois d’une transformation, par les fondateurs de la société (José Zurstrassen, Olivier de Duve et Roland Vaxelaire), de prêts convertibles en actions et par un apport de fonds de Jacques de Vaucleroy, membre du comité de direction d’Axa Holdings et directeur général de la branche assurances pour le Nord de l’Europe, et de Philippe Haspelslagh, anciennement professeur en stratégie d’entreprise à l’Insead, président de Capricorn Venture Partners et membre de divers conseils d’administration (Sioen Entreprises, Quest for Growth, Ardo, Vlerick Business School, Guberna). Tous deux font, dans le même temps, leur entrée au conseil d’administration de MyMicroInvest.
Ci-après, pour nos abonnés Select et Premium, un petit instantané chiffré de ses activités et des domaines ayant bénéficié de financements par la “foule”.
Le filon du “participatif”
En 2014, quelque 3,3 millions d’euros ont été levés auprès de la “foule”, via cette plate-forme de crowdfunding, par toute une série de porteurs de projets.
Voici quelques chiffres et statistiques qui illustrent la progression régulière de MyMicroInvest:
- plus de 10 millions investis depuis le lancement de la plate-forme (créée en juillet 2011, la plate-forme a accueilli sa première campagne de financement participatif en octobre 2012)
- juillet 2014: lancement des premiers prêts
- taux d’intérêt moyen proposé aux PME: 7,4%
- en 2015: ils représentent 40% des transactions
- montants levés (cumulés), année par année:
- 2012: 700.000 euros
- 2013: 5 millions
- 2014: 8 millions
- 2015 (à fin août): 10 millions
Pour rappel, l’apport de fonds vient à la fois de la “foule” et d’investisseurs professionnels (business angels et autres) qui investissent conjointement dans les projets.
– Secteurs où se positionnent les projets financés:
- santé: 22%
- e-commerce: 18%
- services IT: 15%
- médias: 12%
- énergie: 9%
- industrie: 6%
- industrie hôtelière: 6%
- alimentation: 6%
- services aux consommateurs: 6%
- biens personnels: 3%
Importance de la communauté d’investisseurs: 29,480 personnes (chiffre clôturé à fin juillet 2015).
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