Du 9 au 11 octobre 2015, un Game Jam – lisez une séance de développements improvisés, en mode hackathon – se déroulera sur le thème de l’éducation. Nom choisi pour l’occasion: Kiss Your Teacher.
Parmi les co-organisateurs: l’Agence du Numérique (AdN, ex-AWT), le MIC Mons, Technocité, Fishing Cactus, SeriousGame.be et Ludobel.
Objectif: faire concourir plusieurs équipes multidisciplinaires, au sein desquelles des enseignants (ou futurs enseignants) travailleront de concert avec des programmeurs, des designers, des développeurs de jeux, des étudiants de quelques Hautes Ecoles qui veulent faire carrière dans le web design ou la conception de jeux… “Idéalement”, précisent les organisateurs, “les équipes devraient également comporter un musicien/compositeur, un artiste/infographiste (2D, 3D)…”. De quoi créer un mélange des genres et un pot pourri de compétences.
Autre espoir: faire participer au maximum la gente féminine. Des développeuses et designeuses sont activement recherchées.
Ces équipes devront imaginer et réaliser, en l’espace d’un week-end, un prototype de jeu vidéo, de jeu sérieux, ou de solution transmédia destiné(e) à bousculer les méthodes classiques d’enseignement, à repenser les modes d’apprentissage.
“C’est l’occasion de réaliser quelque chose de décalé, de mêler le monde des geeks et du game avec celui des enseignants, voire des entrepreneurs”, explique Pascal Balancier, expert auprès de l’Agence du Numérique (AdN).
Xavier Bastin, directeur du MIC de Mons (partenaire de l’événement): “Ce sont deux mondes qui ne connaissent pas et qui vont se rencontrer. Ce que je trouve particulièrement intéressant dans cette initiative, c’est qu’après le hackathon, les enseignants vont partager leur expérience dans leur école, devenir en quelque sorte les porte-parole de nouvelles technologies, les témoins de ce qu’ils auront eux-mêmes réalisé.”
Ceci, finalement, n’est pas un jeu
Les meilleures réalisations ne s’en retourneront pas les mains vides. L’équipe lauréate (qui aura été désignée par ses pairs) pourra compter sur deux parrains du Game Jam — en l’occurrence, l’AdN et le MIC — pour venir organiser, au sein-même de leur école, un “événement disruptif” qui, le temps d’une journée, prendra la forme de sessions d’animation et de formation au numérique éducatif, aux serious games… “L’objectif est de sensibiliser et de former l’encadrement de l’établissement et de l’inciter à pousser plus loin dans cette voie, éventuellement en lançant des projets-pilote”, indique Pascal Balancier.
L’ensemble des lauréats auront par ailleurs droit à de la visibilité, puisque les équipes lauréates recevront un carton d’invitation pour présenter leur jeu ou proto au Salon de l’Education, qui se tiendra à Charleroi Expo le 14 octobre 2015 et, le lendemain, à la soirée de gala de Culturallia, grande fiesta de rencontres internationales B2B entre industries créatives et technologiques (Lotto Mons Expo). Ils seront également au programme de la Quinzaine du Numérique qui se déroulera du 27 septembre au 19 octobre.
Autres prix promis: un accès pré-lancement au prochain jeu sérieux que sortira Fishing Cactus en janvier 2016, à savoir Epistory (voir ici en quoi il consistera ou encore sa bande-annonce sur YouTube), ou encore une tablette Windows offerte par le MIC.
Informations pratiques pour ce Game Jam:
Les inscriptions peuvent se faire via ce site.
Dates: du vendredi soir 9 octobre (avec une session inaugurale ouverte au public) au dimanche 11 octobre.
Adresse du jour: 1, Boulevard Initialis, 7000 Mons.
Animations: une série de moments de détente et de de-stress seront organisées, permettant de petites respirations pour les participants. Mais pas question de réel farniente: ces moments de répit seront conçus pour relever quelques défis. Histoire de garder les troupes motivées et cogitantes. Objectif: accumuler un maximum de points et de badges.
Entretenir l’étincelle
L’idée de ce “Game Jam” ne vient pas de nulle part. Il espère être un premier petit caillou blanc sur un chemin encore à débroussailler en Belgique. Direction: un secteur du jeu sérieux et du transmédia qui puisse avoir de plus grandes ambitions.
Pour nos abonnés Select et Premium, la petite genèse du ‘Gam Jam’ Kiss Your Teacher et une possible piste pour demain…
“L’idée de ce hackathon”, déclare Pascal Balancier, “a germé suite à une interpellation lancée par Yasmina Kasbi lors de l’édition EdTech d’octobre dernier. Elle s’interrogeait sur les raisons qui empêchent les jeux sérieux développés en Wallonie d’avoir plus de succès, qui explique que l’on ne prenne pas, chez nous, le risque nécessaire pour qu’un jeu sérieux puisse connaître le succès au niveau international. L’un des éléments de réponse qui avait alors été avancé par Laurent Grumiaux de Fishing Cactus, c’est que le secteur public n’est pas prêt à pré-financer cette prise de risque. Ce qui avait notamment pour conséquence de condamner les acteurs locaux à ne prester que des services sur des projets commandités.”
Les choses, en matière de financement, sont peut-être en train de bouger,. Du moins le sujet a-t-il été discuté au sein du Conseil du Numérique qui remettra ses propositions au Ministre Marcourt dans le courant de ce mois de septembre. L’une des pistes serait l’octroi d’avances sur recettes pour pré-financer la prise de risque.
En attendant, quelques acteurs, venus à la fois du secteur public et du privé, ont donc imaginé ce hackathon dédié au jeu sérieux ou transmédia à finalité éducative et pédagogique. En incitant monde du développement et monde de l’enseignement à travailler ensemble sur du concret… Et en espérant donc que cela donne des idées, active la demande et délie quelques bourses!
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