Les travaux du Conseil du Numérique sont quasiment terminés. Reste à approuver, le 18 septembre prochain, le travail de synthèse et de priorisation qui se poursuit actuellement. Passé cette date, son rôle s’arrête. En principe. Car l’idée fait son chemin de prolonger son existence. Et cette idée, dit-on, est largement supportée voire formulée par certains des participants. Elle est en tout cas défendue par Pierre Rion, président du Conseil du Numérique, qui prône la mise en place d’une petite équipe de 2 ou 3 personnes, un organe “neutre et indépendant” qui veillerait à l’exécution du Plan numérique et servirait, au besoin, d’aiguillon.
Reste à voir si l’AdN ne voudra pas assumer ce rôle de gouvernance. Ou ne s’en verra pas donner la mission par le ministre Marcourt ou par le gouvernement (son contrat de gestion devrait être officialisé en octobre).
A moins que suffisamment de volonté s’exprime pour mettre en oeuvre un organe qui ne dépende en rien du politique et des instances régionales (l’AdN est une agence de la Région, ne l’oublions pas, et opère comme “filiale” de l’AEI- Agence pour l’Entreprise et l’Innovation).
Pierre Rion, de son côté, se dit en faveur de la désignation d’un “CEO du numérique”, qui puisse “suivre de près l’implémentation des différentes mesures”.
Benoît Hucq, pour sa part, cautionne cette volonté d’une “gouvernance forte pour le Plan du Numérique. Un Conseil du Numérique qui poursuivrait son chemin pourrait continuer à aiguillonner les acteurs. Son président pourrait être en quelque sorte le CIO de la Wallonie. L’idée est supportée par le Conseil afin de pouvoir garder un regard externe sur le secteur et sur les usages du numérique et de prolonger le principe de contributions bottom up qui a été initié.”
L’idée d’un prolongement de mission est aussi envisagée favorablement du côté-même du Cabinet Marcourt. C’est en tout cas la position qu’adopte Benoît Macq, l’un des deux experts de la cellule numérique. Il imagine une sorte de Conseil du Numérique bis, quelque peu plus restreint — de 5 à 10 membres — qui comporte davantage de représentants venus de la “nouvelle économie”, en ce compris des start-ups, un Conseil davantage “on the edge”, composé de personnes “pointues”.
Son rôle? “Le gouvernement de la Région va investir beaucoup d’argent, en ce compris via les projets Feder. Il est important que ce soit le Conseil plus que le politique qui pilote, qui donne du feedback, des indications sur l’évolution, sur l’utilisation qui est faite des deniers publics.”
Une fois par an, un comité élargi (à d’autres acteurs liés au numérique) pourrait se réunir, évaluant le travail du Conseil restreint.
Quant à l’AdN, son rôle serait celui de la mise en oeuvre du Plan, sous la surveillance, donc, du Conseil du Numérique.
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