Pour Spadel, producteur d’eaux minérales (Spa, Bru mais aussi Wattwiller, Carola et Brecon Carreg à l’étranger), l’objectif, en se lançant dans l’e-learning, était d’autoriser l’accès à distance de ses formations Prévention et, ce faisant, de pouvoir former à ses règles générales de sécurité les collaborateurs de prestataires extérieurs qui sont amenés à opérer sur ses sites de production (soit, en Belgique, Spa, Lorcé). Par le passé, l’information était encore communiquée via consultation de documents papier. Pour se voir octroyer un accès au site de production, il suffisait alors à la personne d’apposer sa signature, en déclarant avoir “lu les règles”.
Un peu court…
Le passage à l’e-learning fut donc aussi l’occasion de mieux contrôler une réelle prise de connaissances des règles en vigueur. Elles prennent la forme de petits tests que toute personne extérieure doit passer lors de son arrivée sur le site.
Les tests comportent une cinquantaine de questions, dont une vingtaine sont sélectionnées de manière aléatoire pour chaque “quiz”. Si le visiteur n’atteint pas un score minimal, il doit recommencer l’exercice…
Un test valant laisser-passer
En l’espace de trois ans, quelque 2.500 travailleurs extérieurs ont ainsi été “formés” aux règles de sécurité Spadel. “Chose qui aurait été impossible en présentiel”, souligne Didier Pruppers, conseiller en prévention chez Spadel.
Le processus de test n’est pas répété systématiquement chaque fois qu’une même personne se présente sur un site de production. Il suffit de réussir le test pour se voir octroyer un badge, valable deux ans. Mais, passé ce délai, un “recyclage” est jugé nécessaire. Spadel a choisi ce délai comme moyenne en raison de la grande variété de fréquence de visites. “Certains extérieurs viennent deux jours tous les mois. D’autres restent 15 jours mais une fois tous les trois ans…”
Mais aucun métier (hormis les purs commerciaux) n’échappe à la règle, qu’il s’agisse de techniciens de maintenance, de travailleurs du bâtiment, de personnel d’entretien. Même les profils financiers, comptables (réviseurs d’entreprise) ou informaticiens y ont droit.
Les modules de formation en e-learning ne concernent évidemment pas que les seuls extérieurs. Les membres du personnel et les chefs d’équipe les suivent également. Tout ce qui est règles de sécurité, de qualité, de respect environnemental et d’hygiène ont ainsi été transposées dans des modules informatisés. “Le fait de passer à l’e-learning nous a permis d’améliorer le suivi, de déterminer qui avait suivi quelle formation, avec quel score à la clé.” Avantages retirés? “Diversification et traçabilité.”
Si la sécurité fut “le moteur de notre démarche”, souligne Didier Pruppers, demain, le personnel pourra réviser et rafraîchir ses connaissances dans divers registres, en ce compris en matière d’hygiène ou d’environnement. De même, la société compte également en faire bénéficier les stagiaires et les intérimaires. Et n’exclut pas d’étendre la pratique des tests “sésame ouvre-toi” à tout visiteur lambda d’un de ses sites – mais sur une petite sélection de questions essentielles.
Si l’e-learning efface les distances (permettant au personnel bruxellois ou hollandais, par exemple, de se forment via la plate-forme [e-Doceo pour ne pas la nommer], certaines formations destinées aux ouvriers continuent de se faire en local, même si l’électronique a remplacé le papier. Les cours sur PC (formation initiale ou remise à niveau des connaissances) sont variés – depuis la conduite d’un autoleveur (clark) jusqu’au maniement d’un cutter…
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