Commandité par Technobel, le jeu sérieux SoftSkillers a été développé par Fishing Cactus. Thème: l’apprentissage des “soft skills”, autrement dit de compétences organisationnelle, sociales, voire comportementales, “périphériques” aux connaissances métiers ou techniques.
Le jeu est destiné à gommer les réticences que semblent susciter les formations classiques aux “soft skills” – soit boudées, soit victimes d’importants taux d’absentéisme. Puisque les méthodes classiques semblent trop arides ou non adaptées au sujet, Technobel tente la voie du ludique.
Compétences ou super pouvoirs?
Le jeu prend la forme d’un jeu de combat où les participants doivent en découdre avec diverses créateurs en employant pour ce faire diverses “armes” – lisez compétences. Le jeu est organisé en plusieurs niveaux à franchir et mondes à découvrir. Avec, à chaque fois, le recours maximal à 3 compétences. Pour améliorer son score ou contourner un obstacle rencontré, il s’agit donc, lors de la joute suivante, d’essayer d’autres “skills”.
Le catalogue en comporte neuf: mobiliser sa pensée créative, exercer un jugement critique, travailler de manière autonome, gérer des conflits, entretenir un climat positif, hiérarchiser ses priorités…
“Ces 9 compétences correspondent en fait aux recommandations définies par l’Europe en termes de compétences de base”, déclare Laurent Grumiaux de Fishing Cactus. “Nous les avons transposées en game play.” A noter qu’en amont, Technobel avait contacté la Faculté des Sciences de l’Education de l’UCL, pour une certaine guidance pour la définition des besoins et des compétences à intégrer au jeu.
Le ‘gameplay’
Le joueur se glisse dans la peau d’un super-héros qui, malheureusement pour lui, a perdu tous ses “super-pouvoirs” et doit les reconquérir. “Pour retrouver ses pouvoirs, une seule solution: revivre les différents combats qu’il a menés au cours de sa vie de vengeur masqué. Au fil des épreuves, ses soft skills, toujours plus puissants [s’il les choisit et utilise à bon escient], mettront fin aux distorsions temporelles qui l’ont privé de ses pouvoirs, et il pourra ainsi anéantir ses ennemis.”
Technobel utilisera SoftSkillers dans le cadre de toutes ses formations longues.
L’objectif est de démontrer aux apprenants combien ces compétences sont essentielles dans le cadre professionnel et peuvent leur permettre de progresser.
Le jeu pourra également être utilisé par d’autres acteurs de la formation, voire par des utilisateurs individuels puisqu’il est téléchargeable via les “stores” Apple et Google. Prix modique: moins de 2 euros. A découvrir via ce micro-site.
Coeur de cible, selon Laurent Grumiaux: la tranche d’âge 15-25 ans (sans exclusive, toutefois). Le jeu n’est pas, en soi, un outil de formation mais plutôt un moyen de sensibiliser les apprenants à l’importance des “soft skills”. “Il peut servir d’hameçon, permettant de convaincre l’apprenant de se former à ces autres compétences.” Un hameçon qui aurait aussi l’avantage de pouvoir avancer des arguments chiffrés, via l’analyse des scores et progressions. Chose qui sera d’ailleurs également utile aux formateurs de centres tels que Technobel puisqu’il sera possible de voir combien de fois un joueur a utilisé tel ou tel “pouvoir”, avec quelle efficacité, combien de fois il a dû recommencé le jeu (après avoir été “tué” par un ennemi)…
Conçu à la fois pour les environnements iOS et Android, SoftSkillers est destiné essentiellement aux tablettes, ou aux grands smartphones (5,5”). Pas de version PC par contre – un choix volontaire, destiné à favoriser les nouvelles plates-formes.
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