Koalaboox proposait déjà une petite application simple et efficace de facturation (avec intégration éventuelle aux comptes bancaires) et de suivi des notes de frais pour les indépendants et les TPE. L’entreprise profite du lancement d’une nouvelle version repensée pour inaugurer KoalaFin, un service de financement de factures (affacturage) en quelques clics.
Les retards de paiement, une véritable plaie pour nombre d’entrepreneurs. Koalaboox se propose de leur donner un peu d’oxygène avec une ligne de financement jusqu’à 25.000 euros par an, sans quitter l’application de facturation.
Comment ça marche? L’utilisateur doit prendre au minimum un abonnement mensuel Koalaboox à 20 euros pour bénéficier de ce service. Et puis souscrire en ligne à un contrat de financement, par lequel il consent notamment à céder 2,99% de la facture financée à titre d’escompte. Seules les activités sur liste noire (armes, pornographie…) et les sociétés en procédure de liquidation judiciaire sont exclues.
Ensuite, lors de la réalisation de chaque facture, il lui suffit de cliquer sur un bouton “financer cette facture”… Le montant total des factures ne peut donc pas dépasser 25.000 euros par an et l’échéance standard doit être de maximum 30 jours.
Koalaboox, en collaboration avec l’assureur-crédit Atradius, a développé un algorithme qui vérifie si le destinataire de la facture, “le client du client” donc, ne fait pas partie d’une catégorie à risque excessif. Pour l’instant, le système ne fonctionne que pour des factures inter-entreprises (B2B) mais Koalaboox et Atradius planchent déjà sur une extension vers les particuliers (B2C).
La vérification prend à peine quelques secondes et l’utilisateur voit apparaître un témoin gris (accepté) ou orange (refusé). Si le financement est accepté, le client du client reçoit alors un e-mail avec la facture l’invitant à en confirmer la réception, la valider et à régler dans un tel délai auprès de Koalaboox. Dès que cette validation intervient, Koalaboox escompte la facture, déduite de 2,99%, et se charge elle-même du recouvrement. Si au final, une facture reste impayée (hors cas de faillite), le client reste redevable de 30% du montant.
Ce service KoalaFin a été développé en partenariat avec la banque ING, qui intervient au niveau du refinancement des créances gérées par Koalaboox.
Expansion internationale
Les services d’affacturage (factoring) ne sont pas neufs et il existe d’autres sites de rachat de créances en ligne (eDebex à Bruxelles par exemple). Mais Koalaboox a sans doute raison quand elle affirme qu’elle simplifie autant le financement de factures, en quelques clics, pour les indépendants et TPE, et à un coût abordable.
Jean-Charles Dwelshauvers: “Nous avons profité de la refonte de l’application pour restructurer notre architecture logicielle en vue d’une internationalisation.”
L’entreprise a profité de cette “première” pour revoir son interface de fond en comble. L’application web et mobile apparaît comme beaucoup moins “carrée” que la précédente mouture, pour marquer sa différence avec les logiciels comptables. Elle se veut simple et intuitive pour attirer un maximum d’indépendants. Pour autant qu’ils prennent la peine de lier l’application à leurs comptes bancaires, ceux-ci ont désormais accès en un coup d’œil à quelques chiffres-clé sur leur entreprise: ventes, achats, sa marge, les résultats des six derniers mois, les dépenses en marchandises, en rémunérations, etc… Les impayés sont indiqués en rouge.
Financée à un peu plus de 25% par Meusinvest (le reste par la fondateurs), Koalaboox a réalisé un chiffre d’affaires modeste de 280.000 euros en 2014 mais la véritable croissance semble être pour cette année. “Nous totalisons déjà pour 500.000 euros de commandes cette année,” déclare Jean-Charles Dwelshauvers, l’un des trois associés, à côté de Frédéric Lodewyk et Thierry Benoît.
La jeune entreprise ne compte pas s’arrêter à la Belgique, persuadée du potentiel international de son nouveau service de financement. “Nous avons profité de la refonte de l’application pour restructurer notre architecture logicielle en vue d’une internationalisation. Nous allons à présent commencer à démarcher des investisseurs à risque à Londres et en Allemagne pour concrétiser nos ambitions à l’étranger.”
En Allemagne, Koalaboox est intégrée en “produit blanc”à la solution home banking de la Volksbank.
Koalaboox emploie une petite quinzaine de personnes, à Liège et Bruxelles, dont 6 développeurs informatiques. L’application a en effet été totalement développée en interne. “Le plus gros défi est de proposer de nouvelles fonctionnalités tout en restant simple et intuitif. Nous avons investi beaucoup d’énergie dans la coordination de notre équipe de développeurs, dont un spécialisé dans l’interface mobile. Un changement d’interface est bien plus qu’un nouvel emballage. Il y a un énorme travail préparatoire derrière,” souligne Jean-Charles Dwelshauvers.
Forte de sa nouvelle solution de financement de factures, la jeune entreprise se met à la chasse aux investisseurs à risque pour concrétiser ses ambitions internationales.
En Belgique, Koalaboox peut déjà compter sur le soutien de plusieurs dizaines de fiduciaires et bureaux comptables indépendants. En Allemagne, Koalaboox est vendue comme “produit blanc” à la Volksbank, l’une des plus grosses banques du pays. La solution de facturation est intégrée au logiciel de home banking. Le nouveau service de financement de factures n’est pas (encore) intégré. Mais “nous sommes en discussion”, précise Jean-Charles Dwelshauvers.
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