Réserver son taxi en tapotant sa montre, c’est désormais possible. Deux conditions toutefois: être le propriétaire d’une Apple Watch (son arrivée en Belgique est, en principe, une question de jours) et vouloir réserver un taxi opéré par Taxis Verts à Bruxelles.
L’application eCab, qui s’est fait connaître chez nous en tant que concurrente de l’appli Uber (sans oublier les offres de concurrents plus classiques), est en effet désormais disponible en version eCab Watch.
Fonctions supportées sur ce micro-écran: réservation de taxi, infos temps réel sur sa localisation, notation de la prestation du chauffeur et paiement (à condition, bien entendu, d’avoir préalablement créé un compte via un terminal plus classique; les coordonnées étant pré-enregistrées, le lien se fait alors automatiquement vers les informations de carte de crédit).
Pour rappel, l’application mobile eCab (disponible pour équipements iOS et Android) a été développée voici environ un an et demi par la société Atsukè, spécialisée en e-commerce (résultat d’une fusion entre Apocope, Go Shop et MNC) pour les besoins du “G7”, regroupement d’entreprises de taxis opérant à l’origine en Ile-de-France.
A noter que si l’Apple Watch n’est pas encore commercialisée en Belgique, elle l’est déjà dans d’autres pays, notamment la France d’où l’appli eCab est originaire. Les premiers clients risquent donc d’être, dans un premier temps, des voyageurs étrangers ou des Belges ayant fait l’emplette de leur montre connectée signée Apple dans d’autres pays…
Extension internationale
L’année dernière, l’alliance franchissait pour la première fois les frontières de l’Hexagone, via la convention passée avec les Taxis Verts. Aujourd’hui, l’extension transfrontalière se poursuit, l’objectif étant de couvrir les “grandes villes d’Europe” (Amsterdam est déjà du nombre), voire même au-delà puisque eCab débarquera bientôt aussi au Canada.
D’ici la fin de l’année, si les ambitions du consortium se vérifient, elle devrait être disponible dans “50 villes, 9 pays et 3 continents”. De quoi permettre aux usagers de puiser dans un réservoir de quelque 40.000 chauffeurs professionnels.
Pour Bruxelles, le support local de l’application est assuré via la compagnie des Taxis Verts.
eCab sera également disponible, d’ici quelque temps (l’agenda n’en a pas été révélé), dans d’autres villes de Belgique. Un premier nom est évoqué (non encore officiel). Disons que la ville est l’une des 6 qui étaient représentées dans le tour final du Championnat de Belgique de football 😉
Bruxelles, via la compagnie Taxis Verts, avait été la première ville hors Hexagone à adopter l’application.
Quel en est le succès? Jean-Michel Courtoy, patron de Taxis Verts, se refuse à citer des chiffres (que ce soit en termes d’utilisateurs ou de téléchargements). Seule indication donnée: les commandes de courses via l’appli sont en “progression constante” (avec un score quotidien “à 3 chiffres”). Il reconnaît toutefois que le déploiement est plus lent qu’espéré, même si les habitudes [des clients] évoluent et si certaines fonctionnalités semblent les encourager à se tourner vers ce mode nouveau. Parmi elles, la faculté d’évaluer le chauffeur.
Autre chiffre malgré tout: eCab est disponible à la fois sur équipements mobiles iOS et Android. La préférence des usagers va clairement au premier environnement cité puisque le rapport des deux camps en termes de téléchargements et d’utilisation est de 2/3 – 1/3 en faveur de l’iOS. Ce qui explique aussi en partie que la première montre connectée à hériter de l’appli soit l’Apple Watch
Promotion de la mobilité “intégrée”
Pour mieux faire connaître l’appli eCab et pour évoluer dans le sens d’une “solution de mobilité intégrée, de type porte-à-porte”, un accord de partenariat a été passé entre Taxis Verts et Brussels Airlines. Il s’agit, dans un premier temps, d’une petite campagne de promotion: jusqu’à la fin juin, lors de l’achat d’un billet d’avion, Brussels Airlines propose une réduction de 15 euros sur une course, commandée via eCab, à destination de l’aéroport de Zaventem (c’est également valable d’ailleurs pour le retour, au départ de Zaventem, dans la mesure où le quasi monopole dont bénéficient les taxis de Zaventem ne s’étend pas aux réservations préalables).
“Ce n’est là qu’une première étape”, souligne Jean-Michel Courtoy. “D’autres actions suivront afin d’évoluer vers une solution favorisant le transport intégré. L’enjeu, pour les opérateurs de taxis, est de procurer une solution globale et pour un acteur tel que Brussels Airlines, d’offrir un service supplémentaire à sa clientèle.”
Jean-Michel Courtoy s’en défend, affirmant qu’il n’y a pas de lien direct, mais le fait est que, par ricochet, tout gain de visibilité d’eCab aura aussi potentiellement pour effet de se positionner face à Uber qui, en avril, annonçait sa volonté de couvrir la zone de l’aéroport. Au mépris des conventions et règles en vigueur…
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