Tribab voyait le jour voici 4 ans. Premier leitmotiv de cette jeune pousse: porter à maturation le projet TriCount, une application mobile/Web de gestion de dépenses entre amis ou membres d’un groupe (famille, groupe scolaire en voyage, …). Depuis, un projet alliant géolocalisation et cartographie est venu s’y ajouter.
TriCount, orientée B2C, reste encore aujourd’hui une application gratuite. “Nous misons encore sur la croissance [à commencer par celle de la communauté des utilisateurs] avant de nous pencher sur le mode de monétisation”, déclare Jonathan Fallon, l’un des deux co-fondateurs.
Cette étape toutefois est aujourd’hui engagée puisque Tribab est à la recherche d’investisseurs. C’était d’ailleurs là l’un des objectifs de sa participation récente au salon 4 Years from Now (4YFN), petit frère du Mobile World Congress de Barcelone.
La suite de cet article est réservée à nos abonnés Select ou Premium. Autre solution pour tout découvrir de cette société et de ses projets et accéder par la même occasion à la totalité de ce dossier: l’acheter le dossier en cliquant sur le bouton jaune de sa page d’accueil. Il vous restera à suivre les indications qui s’afficheront à l’ écran.
“Avec l’augmentation du nombre d’utilisateurs [Ndlr: environ 400.000, essentiellement des Belges francophones et des Français], les demandes de support s’accroissent. Par ailleurs, il nous faut suivre les nouvelles tendances, faire évoluer les fonctionnalités”. Difficile, voire impossible, sur fonds propres, surtout avec une appli gratuite.
Se professionnaliser
“Après 4 ans d’existence, il est temps de passer à la vitesse supérieure, de nous donner les moyens d’améliorer les applications, les outils, la qualité de service, de nous professionnaliser.”
Jonathan Fallon ne révélera pas le montant des capitaux que sa société espère lever mais indique par contre qu’elle n’est pas à la recherche de fonds ‘bruts’ mais plutôt de “smart money”. “Nous espérons trouver un ou des investisseurs qui ne s’intéressent pas uniquement aux KPI. Plutôt quelqu’un ayant une vision, prêt à la partager, quelqu’un qui s’implique dans l’évolution et les développements de la société.”
“Nous espérons trouver un ou des investisseurs qui ne s’intéressent pas uniquement aux KPI. Plutôt quelqu’un ayant une vision, prêt à la partager, quelqu’un qui s’implique dans l’évolution et les développements de la société.”
Les fonds serviront à faire évoluer et à enrichir les solutions, essentiellement l’application TriCount dans un premier temps, mais aussi à se doter de locaux fixes (Tribab “crèche” encore à mi-temps à l’ICAB, à Bruxelles), d’engager ou de travailler sur une base régulière et balisée avec des profils complémentaires (spécialistes marketing, testeur…). “Pour l’instant, nous sollicitons ponctuellement des personnes qui travaillent à l’ICAB mais mou voulons nous inscrire davantage dans la continuité.”
Cette nouvelle étape inclura aussi la pose des premiers jalons concrets et réguliers, eux aussi, à l’étranger.
TriCount existe pour l’instant en français, néerlandais, anglais et a également été traduit en espagnol, portugais et chinois mais uniquement grâces à la contribution “amicale” d’utilisateurs qui avaient été séduits par la solution. “Nous nous rendons bien compte qu’une pénétration sur les marchés internationaux exige de notre part de développer davantage le marketing de la solution afin d’amorcer l’effet viral qui caractérise l’appli.”
Une première perspective de partenaire commercial se dessine du côté de l’Espagne. Un effet, notamment, de la présence de la société au 4YFN, un salon qui lui a par ailleurs permis “de ‘pitcher’ à diverses reprises devant des investisseurs potentiels, de nous faire connaître auprès des médias, d’autres start-ups.”
Marchés visés? “L’Espagne et peut-être les pays anglophones.” Ce dernier marché est évidemment plus vaste mais aussi… peuplé de nombreux concurrents. “De toute façon, l’extension à l’international sera plus aisée là où nous aurons un pied-à-terre.
TriCount
Cette application de gestion de dépenses entre amis ou membres d’un groupe (disponible sur iOS, Android, Microsoft Mobile et Web) se veut la plus simple possible. Chaque membre du groupe (amis de sortie en week-end, membres d’une famille, groupe de touristes ou vacanciers, colocataires…) encode ses dépenses via l’appli de son smartphone. Le reste se fait automatiquement: synchronisation de tous les encodages, centralisation des comptes.
L’ajout de nouvelles fonctionnalités est actuellement à l’étude mais, en principe, en restant la volonté première de simplicité maximale. “On peut imaginer inclure l’étape suivante qui serait celle du remboursement de chaque membre du groupe.” Cette évolution éventuelle pourrait être développée en mode co-création (conseil et accompagnement) avec le futur éventuel investisseur.
La cible de clientèle demeure les groupes, de quelque nature qu’ils soient – “nous avons de plus en plus de familles parmi nos utilisateurs”. Côté groupe d’âge, le coeur de cible est celui des “18 à 35 ans, relativement éduqués.” Raison? “C’est là qu’il y a le plus de dépenses en groupe.”
TriMaps
Cette solution, orientée B2B, permet de transposer de simples cartes géographiques, touristiques, voire de simples plans de disposition de lieux, dans une application interactive, pouvant géolocaliser son utilisateur sur la carte ou le plan en question. Exemples de clients clients visés par Tribab pour cette solution, les exploitants de domaines skiables, de parcs d’attraction, d’établissement hôteliers, les organisateurs de festival… L’intérêt qui a d’ores et déjà manifesté pour la solution vient parfois de domaines inattendus: des campus universitaires, un… cimetière. Le monde du tourisme est évidemment aussi “intéressable”.
La jeune société a bénéficié d’une bourse BoostUp Industries créatives de la Région wallonne pour transformer le prototype en solution professionnelle. Le processus est encore en cours.
L’année dernière, Tribab a également l’occasion d’explorer un secteur nouveau à la faveur de sa participation au concours Creative Challenge d’Europeana. Le “proof of concept” réalisé à cette occasion a consisté à créer une solution de réalité augmentée sur base de cartes historiques, avec le graphisme et les tracés d’époque. De quoi, par exemple, se situer et se projeter, alors qu’on déambule ou roule à Waterloo ou Namur, au coeur du champ de bataille de 1815 ou sur les remparts disparus de la ville.
Ce premier proto a donné des idées au duo de TriBab qui a contacté des associations de professeurs d’histoire afin d’imaginer un moyen de rendre les cours plus dynamiques ou les excursions scolaires plus captivantes…
Pour toutes ces utilisations, la solution TriMaps procède par calibrage d’image et recalcule des coordonnées GPS fournies par le smartphone.
A la différence de TriCount, la clientèle de la société pour TriMaps n’est pas l’utilisateur final mais les propriétaires et exploitants de lieux divers, désireux de donner un sérieux coup de jeune à leurs bons vieux plans papier et autres cartes rudimentaires. Pour leurs besoins, TriBab leur fournira une solution clé-en-main, assurant elle-même le calibrage des cartes et la corrélation carte physique/appli virtuelle.
Parmi les évolutions que Tribab envisage pour sa solution TriMaps, Jonathan Fallon évoque la possibilité, pour l’exploitant ou propriétaire de l’endroit “trimappé”, d’ajouter (ou faire ajouter par Tribab) divers points d’intérêts ou renseignements divers – lieu de restauration, heures d’ouverture…
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.