La grand-messe des clients, prospects et partenaires IrisLink 2015 était l’occasion pour Iris de faire le point sur son évolution après plus d’un an passé dans le giron du géant nippon Canon (25,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour un effectif mondial de 192.000 collaborateurs, dont 17.000 dans la zone EMEA).
Certes, pas question de présenter des chiffres précis pour cette société qui n’est désormais plus cotée en Bourse. On apprendra simplement qu’Iris a réalisé un bénéfice opérationnel pour la 23ème année consécutive, qu’elle n’a pas de dettes et que le cash-flow dégagé est le plus élevé de l’histoire de la société (fondée en 1987).
Autres chiffres:
- une croissance de 167% sur le marché américain (où la société n’est certes présente que depuis 3 ans sur le marché corporate, face à des géants du style Nuance),
- une hausse de 11,5% du nombre d’installations d’IrisXtract (traitement des documents et intégration au sein d’un processus automatisé),
- une augmentation de 20% des activités cloud et managed services,
- et une progression de 19% des ventes conjointes entre Iris et Canon.
Lire par ailleurs notre article sur les annonces produits.
Une offre plus intégrée
Optimistes mais discrets
Pour Pierre De Muelenaere, président et CEO d’Iris, l’ambition de la société, en se mariant à Canon, était de s’internationaliser davantage. Ce fut l’intention de départ, que nous avons déjà eu l’occasion d’expliquer voici plus d’un an lorsque l’acquisition fut révélée.
Un an plus tard, les déclarations de Pierre De Muelenaere n’ont pas varié d’un iota.
“Notre vision était de réaliser à terme 30% de nos ventes aux Etats-Unis, 20% en Asie et le reste en Europe », rappelle-t-il. Or voici 2 ans encore, la société ne réalisait que 10% de sa marge aux USA et 2% en Asie, le reste provenant du Vieux Continent.
“Canon nous permet d’accélérer notre développement à l’international. De même, l’objectif est de proposer toujours plus à nos clients un one-stop-shopping pour leurs solutions en gestion de l’information.”
Mais pas question d’en dire plus. Les dirigeants de la société restent prudents, voire sciemment vagues dans la formulation de leurs chiffres, pourcentages et même tendances évoquées.
[par Marc Husquinet/Brigitte Doucet
Outre l’ouverture d’Iris à l’international, le partenariat permet à Canon d’offrir désormais un portefeuille plus complet en gestion de l’information.
A côté des rachats notamment d’Océ Software Labs, Therefore, Cosmos et plus récemment Milestone (sans même évoquer la reprise annoncée voici quelques jours à peine de la suédoise Axis, spécialisée dans les caméras de vidéosurveillance), l’intégration d’Iris permet à Canon de couvrir un très large éventail de solutions tant en gestion de documents, mais aussi d’automatisation de processus métier, de sécurité, de cloud, etc. Le tout associé à des services de consultance, gestion de projet, hébergement, etc. avec des solutions toujours plus personnalisées pour certains segments verticaux.
Côté produits et solutions, Michel Hendrickx, country director marketing de Canon Belgique, cite quelques réalisations plus concrètes du partenariat: l’intégration de la solution d’OCR d’Iris dans UniFlow et Therefore, l’intégration d’IrisXtract dans Therefore et Cosmos, tout en évoquant les synergies commerciales. “L’information management est un segment de croissance pour Canon”, estime-t-il. Et de citer deux exemples de clients communs dans notre pays.
D’une part, l’UCM (Union des Classes Moyennes) dont Iris était le partenaire depuis 2007 en production de documents et qui a choisi Canon, fin 2013, pour la gestion et la distribution de documents (15 millions de documents par an), tandis qu’Iris est désormais fournisseur de l’infrastructure informatique.
“La complémentarité entre Iris et Canon s’est faite tant au niveau de l’input, à la fois papier et électronique, que de l’output, également papier et électronique”, se félicite encore Michel Hendrickx.
Autre client commun, Proximus, tout comme l’est, en France, Smerep (mutuelle pour étudiants).
Des atouts propres
Au-delà des synergies, Iris estime pouvoir apporter à Canon son infrastructure en matière de cloud et de services gérés. “D’ici quelques années, de 15 à 20% de nos revenus proviendront des contrats fixes, avec SLA (service level agreement, ou contrat de service), pour des services que nous gérerons complètement pour nos clients”, précise encore Pierre De Muelenaere.
Pierre de Muelenaere: “l’objectif est de proposer toujours plus à nos clients un one-stop-shopping pour leurs solutions en gestion de l’information.”
Ce dernier confie d’ailleurs qu’Iris pourrait construire de nouveaux datacenters pour desservir ses clients (la société dispose aujourd’hui de 2 datacenters en Belgique et 2 au Luxembourg). En outre, la connaissance du monde mobile acquise par Iris constitue un atout majeur.
Concernant l’innovation, le patron d’Iris espère faire de sa société un “centre de compétence vertical” qui complétera les quelque 300 personnes que compte la R&D de Canon en Europe.
Interrogé enfin sur les partenariats, le CEO d’Iris estime que les relations (OEM) avec HP se poursuivent, tandis que les partenariats avec IBM et Adobe restent d’actualité (Iris est même devenue le premier partenaire de Big Blue dans le Belux).
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