Définir les limites du concept de “santé mobile” est chose assez périlleuse. L’évolution des technologies en redessine en effet régulièrement le périmètre. Dans son Livre vert, la Commission européenne, s’appuyant sur une définition de l’OMS, rappelle que “la santé mobile recouvre les pratiques médicales et de santé publique reposant sur des dispositifs mobiles tels que téléphones portables, systèmes de surveillance des patients, assistants numériques personnels et autres appareils sans fil.” (Source: “mHealth – New horizons for health through mobile technologies”, Global Observatory for eHealth series – OMS)
Mais l’envergure que donne le Livre vert à la “m-santé” va plus loin. On y lit par exemple que la santé mobile “englobe également des applications, notamment des applications concernant le mode de vie et le bien-être qui peuvent se connecter à des dispositifs médicaux ou capteurs (par exemple, des bracelets ou montres) ainsi que les systèmes de conseil personnalisés, les informations de santé et rappels de prise de médicament envoyés par SMS et la télémédecine pratiquée par communication sans-fil.”
Potentiel illimité?
L’exploitation des données et de l’information “any place any time” est devenue une constante dans notre vie quotidienne. Et tout ce qui concerne notre santé n’échappe pas à l’engouement.
Les chiffres et évaluations qui suivent donnent une petite idée du potentiel – et des opportunités commerciales qui ne manqueront pas d’exploitées:
- plus de 100.000 applications mobiles ayant trait à la santé mobile (au sens large – en ce compris donc le “quantified self”) sont d’ires et disponibles sur les différents “stores”: iTunes, Google Play, Windows Marketplace, Backberry World…
- on dénombrait à la fin du 1er trimestre 2014 quelque 231 millions de téléchargements dans le monde pour les 20 applications mobiles de sport, de remise en forme et de santé les plus populaires (source: rapport IHS)
- on dénombrerait actuellement 97.000 applis de santé mobile, dont 70% sont de type “bien-être” (une catégorie qui inclut tout ce qui est fitness, bien-être, suivi de l’alimentation…). Les 30% restants sont des solutions destinées aux professionnels de la santé (accès aux données, surveillance du patient, imagerie diagnostique, obtention d’informations sur les médicaments…). Source: Research2Guidance.
- d’ici 10 ans, la proportion de données fournies par des capteurs personnels dans le total des informations de santé stockées passera de 10% à près de 90% – le big data a encore de beaux jours devant lui…
- d’ici 2017, 3,4 milliards de personnes posséderont un smartphone; 50% d’entre elles devraient utiliser des applis de santé mobile (source: Research2Guidance, “The mobile health global market report 2013-2017: the commercialisation of mHealth apps”)
- chiffre d’affaires du secteur: les chiffres et estimations varient selon les sources. Ainsi, la GSMA et PricewaterhouseCoopers parlaient, dans une étude publiée en 2012, d’un marché de 23 milliards de dollars en 2017; dont 6,9 milliards concernaient l’Europe, 6,5 milliards l’Amérique du Nord et 6,8 milliards la zone Asie-Pacifique. En septembre 2014, le Center for Connected Health évaluait pour sa part le marché des applis mobiles de santé à 26 milliards de dollars en 2017, contre 2,4 milliards en 2013. Si on inclut les ‘devices’, en ce compris les capteurs et bracelets connectés par exemple, la valeur totale du marché “mHealth” devrait selon lui atteindre les 49 milliards de dollars en 2020.
- en 2017, selon des estimations de la Commission européenne, “la santé mobile – à condition que son potentiel soit pleinement exploité – pourrait permettre d’économiser 99 milliards d’euros en coûts de soins de santé dans l’Union européenne.”
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