Même si, chez nous, l’engouement n’a pas encore atteint les proportions de l’outre-Atlantique, la vague des montres et bracelets connectés commence à enfler.
Enerban, petite société tournaisienne, s’est saisie du concept en lui imprimant une touche particulière. Le premier trimestre 2015 devrait ainsi voir apparaître sur le marché une montre connectée pour enfants, baptisée Miiya, qui servira essentiellement à les encourager à accentuer leur taux d’activité physique pendant la journée, comme le recommande l’OMS. Le tout grâce à une bonne dose de “gamification”.
Explication.
Via une série d’incitants, de petits jeux, défis et “missions”, via l’enregistrement systématique de l’activité physique de l’enfant, celui-ci pourra accumuler des points au cours de la journée. Son profil Miiya évoluera ainsi tout au long de la journée, représenté de manière ludique.
Le bracelet-montre (qui fait en effet aussi office de montre) accueille en effet un petit personnage – prénommé Miiya – dont la physionomie et le comportement évoluent en fonction du taux d’activité de l’enfant (et de la nature de ces activités).
Petit personnage informe, ressemblant à une bulle mollassonne au début, il peut s’éveiller, prendre forme jusqu’à prendre les allures et les habits d’un super-héros pour les enfants les plus actifs. Emulation garantie si on veut montrer à ses petits copains qu’on est un champion Miiya.
“Gentil” pisteur
Mais la “ludification” ne s’arrête pas là. “Nous voulons avant tout recréer de l’interaction entre les enfants et leurs parents, les impliquer tous dans le suivi des activités de l’enfant”, souligne Frédéric Bruneau, fondateur d’Enerban et co-initiateur de ce projet. “La montre est dotée d’une fonction de géolocalisation relative qui repose à la fois sur ses potentiels GPS et Bluetooth 4. Ils permettent de détecter leur position géographique par rapport aux parents qui, eux, disposent d’une application mobile Miiya sur leur smartphone. Ils peuvent aussi programmer un périmètre de sécurité afin d’être alertés si l’enfant s’éloigne de cette zone.”
Détecteur d’activités
Le potentiel de détection d’activités de cette montre connectée repose sur un détecteur de mouvement 9 axes, qui allie gyroscope, compas et accéléromètre. Il est capable d’identifier toute une série de forces et mouvements (vitesse, force, hauteur d’un geste, temps de contact…). De quoi distinguer le type d’activité qui est menée: marche, course, natation, vélo, trottinette…
Autres composants: un GPS, une puce Bluetooth 4 (faible consommation), un accès micro-USB pour la recharger. Disponible en 4 coloris, elle offre une autonomie de 5 ou 6 jours.
Prix: “moins de 100 euros” (le prix définitif dépendra en partie des partenaires choisis pour procéder à son assemblage).
Mais, particularité du système, l’activation de cette fonction d’alerte doit se faire avec le “consentement” de l’enfant. “Elle s’opère en effet par une interaction à courte distance entre la montre et une application chargée sur le smartphone du parent. Cela permet à l’enfant d’être conscient – et dès lors d’accepter – qu’il sera géolocalisé.”
La fonction de géolocalisation lui procure d’ailleurs une sorte de “bonus”. Certes, il pourra être “pisté” par ses parents mais il aura également la position de “taguer” les activités ou événements qui émaillent sa journée. “Il pourra “taguer”, “aimer” les moments ou les activités qu’il apprécie. Ils seront alors enregistrés, avec géopositionnement, et, le soir venu, synchronisés avec l’application smartphone du parent. Cela permettra à tous deux de discuter, de reconstruire le fil de la journée. Plus de “je sais pas” quand on demande à un enfant ce qu’il a fait…”
Dans une version ultérieure, il ne sera plus nécessaire de synchroniser montre et application de smartphone. Les communications d’instants tagués se feront en temps réel.
A terme, la montre devrait être source d’autres activités conjointes parents-enfants. L’un des scénarios sur la table est celui de quêtes ludiques au cours desquelles les enfants devront débloquer des objets géolocalisés en répondant à un questionnaire envoyé sur leur smartphone. Ce jeu de piste un peu spécial pourra se jouer en extérieur ou à l’intérieur (via interactions avec des balises de type beacon). Et ce, grâce aux potentiels GPS et Bluetooth 4 d’ores et déjà intégrés à la montre.
Crowdfunding
Jusqu’ici, le projet Miiya a reçu un financement d’HoccInvest (invest publique du Hainaut occidental). L’AST et la DGO6 ont également donné un coup de pouce, tout comme continue de le faire l’incubateur WSL.
Début décembre, Enerban devrait lancer une campagne de crowdfunding, via la plate-forme Indiegogo, pour couvrir à la fois les premières productions et la mise sur le marché.
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