“Vous avez un nouveau message”. Cette alerte – qu’elle soit visuelle ou sonore – est devenue aussi anecdotique que les secondes qui s’égrènent.
Une nouvelle appli (disponible dès cette semaine sur iTunes) propose de “gamifier” la réception du message. Car le message n’atterrit pas dans votre messagerie mais est “déposé” et ne peut être consulté qu’à l’endroit où il a été virtuellement géolocalisé par l’expéditeur. Ce qui permet à l’équipe bruxelloise, qui est à l’origine de cette appli, d’utiliser comme slogan “transformer vos messages en trésors”.
“Re-matérialiser” le virtuel
Nom de l’appli: FigiBox (comme “physical digital box”). Date de lancement sur l’AppStore: ce jeudi 25 septembre. L’appli est compatible iOS7 et versions ultérieures.
Pour prendre connaissance d’un message FigiBox, le destinataire devra suivre la piste (les petits cailloux blancs étant remplacés par le fléchage géolocalisé de son écran) jusqu’à l’endroit voulu. Modernité oblige, lorsqu’il sera arrivé à bon port, en pointant son smartphone vers le point de dépôt, il pourra enfin prendre connaissance du message (simple texte, vidéo, élément d’une énigme dans une véritable chasse au trésor… aux utilisateurs d’imaginer ce qu’ils veulent).
Voir la vidéo sur YouTube.
Esprit communautaire plutôt que commercial
Même s’il a lui-même fait carrière dans le monde de la publicité (et conserve un pied sur ce terrain), Mathieu France, qui est à l’initiative de ce projet, revendique une finalité essentiellement sociale et communautaire pour cette appli. “Notre idée est de créer une plate-forme de contenus localisés intéressants à découvrir. L’objectif premier est d’inciter les gens à sortir de chez eux afin que les relations numériques deviennent réalité.”
L’appli se destine par exemple (mais sans la moindre exclusive) aux artistes, aux fanas de culture, aux “découvreurs” invétérés, aux créatifs de tous poils.
FigiBox propose plusieurs types de messages: privés (uniquement consultables par un ou plusieurs destinataires spécifiques), publics (tout le monde pourra en profiter) ou sélectionnés (par l’équipe de FigiBox). Messages qui pourront être éphémères, à durée de validité limitée dans le temps…
Appli gratuite, modèle freemium
L’appli FigiBox est téléchargeable gratuitement. La rentabilité du projet et, à terme, de la start-up devra très logiquement venir de services ou formules premium s’appuyant sur ce socle de départ.
“Nous envisageons un modèle économique reposant pour 10% sur du freemium et pour 90% sur du branding. On peut par exemple imaginer des chasses au trésor sponsorisées, par des commerces, des entreprises…” Mais en mode “soft”. Pas de publicités agressives ou à orientation trop commerciale. Par exemple, “pas question que le message soit une offre de 5ème pizza gratuite proposée par une chaîne de restauration rapide qui afficherait nos FigiBox virtuelles sur l’un de ses points de vente.”
“Nous tenons à conserver une philosophie de partage de contenus ayant une valeur intéressante pour les utilisateurs.” Exemple (purement théorique) cité par Mathieu France: une banque telle Belfius pourrait sponsoriser une chasse au trésor afin que les mobinautes puissent découvrir, sous forme de message FigiBox “épinglé” virtuellement sur ses différentes agences, une petite vidéo dévoilant les oeuvres d’art qui se trouvent à l’intérieur et auxquelles le public n’a jamais (ou rarement) accès.
Dans un tel scénario, FigiBox sélectionnerait les contenus jugés compatibles avec sa philosophie. Mais, ajoute Mathieu France, “nous ne voulons pas imposer notre vision aux utilisateurs. Au contraire, nous sommes curieux de voir comment ils vont utiliser l’appli, quels types de messages seront imaginés, quels segments du public préféreront quels types de messages, etc.”
Mathieu France: “C’est une sorte de geocaching mais en mieux. A la joie de la découverte, nous voulons ajouter des contenus de valeur, des beautés à partager.”
Dès avant son lancement, l’utilisation de FigiBox a déjà commencé pour des bêta-testeurs d’un type un peu spécial. Toujours dans cette optique de découverte enrichissante et créative, 50 artistes belges ont pu allier numérique et physique. Des FigiBox, épinglées en divers endroits, seront associées à des coffres bien physiques ceux-là qui ne s’ouvriront qu’aux mobinautes ayant trouvé le code dans le message de la FigiBox. Teneur de ce message: “vous venez de découvrir une “box” exceptionnelle. Un trésor artistique est caché à tel endroit. Voici le code de la combinaison du coffre. Règle à respecter: vous pouvez ouvrir le coffre et regarder l’oeuvre de l’artiste mais pas l’emporter… à moins que l’artiste ne le veuille.”
Ce teasing de lancement un peu particulier a pour objectif “de montrer les possibilités qu’offre notre appli pour des gens créatifs. L’idée peut se décliner en d’innombrables variantes: des coffres en bois cachés dans la forêt par des amis ou amoureux, invitant l’autre à découvrir tel ou tel message ou trésor. C’est une sorte de geocaching mais en mieux. A la joie de la découverte, nous voulons ajouter des contenus de valeur, des beautés à partager.”
Prochaine étape… start-up
FigiBox n’est pas encore une start-up. Pour l’heure, le nom n’est encore associé qu’à l’appli et au projet, ce dernier étant porté par la sprl Hotmobile, créée en 2002 par Mathieu France en vue de développer des applis et services Web mobiles.
L’équipe FigiBox (3 personnes) s’est tout récemment mise en quête d’investisseurs. Elle espère ainsi lever entre 250 et 750.000 euros afin de lancer la start-up, de continuer le développement de la plate-forme, d’en faire une solution internationale et de pouvoir développer la version Android.
Parmi les ambitions de FigiBox: “exporter le projet à l’étranger et impliquer les organisations culturelles telles que musées, galeries… et tous les lieux qui protègent et encouragent la beauté.” Mathieu France n’en dira pas plus sur les premiers pays visés à l’international mais donne néanmoins une indication: l’appli sera d’emblée disponible en plusieurs langues: français, néerlandais, anglais, allemand et espagnol…
(1) Mathieu France a, à son actif, une carrière de 12 ans dans le secteur publicitaire, notamment pour la société Mediafield. Son terrain de prédilection: l’affichage urbain. Pour son aventure FigiBox, outre le développement confié à un tiers, il s’appuie sur l’expérience de deux autres personnes. Brendon Grunewald, d’une part, qui se définit comme un “stratégiste latéral”, un consultant en croissance de sociétés, doublé d’un expert en financement. Actuellement président exécutif de Moovly (logiciels de création de contenus numériques en mode SaaS), son parcours inclut des postes à responsabilités chez Siemens, Sinfilo, Telenet, E6 Ventures ou encore Instruxion. D’autre part, Ronald Verboom, application architect chez Ogone.
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