Le cluster Lifetech.brussels réunit quelque 106 sociétés et laboratoires de recherche actifs dans les “sciences du vivant”. Condition: avoir basé en tout ou en partie ses activités sur le territoire de Bruxelles. “Un simple bureau commercial ne suffit pas. Il faut avoir une réelle interaction avec des hôpitaux, par exemple, ou des synergies avec d’autres sociétés”, précise Azèle Mathieu, directrice du cluster.
Les membres viennent pour moitié du secteur bio/pharma, pour un tiers du monde des dispositifs médicaux, le solde étant constitué de sociétés actives dans le domaine de l’e-santé. La forte croissance de ce dernier se traduit d’ailleurs dans les chiffres au sein du cluster: en 2013, cette catégorie d’acteurs a représenté la moitié des nouveaux membres (20 au total) et, depuis le début de l’année, ils représentent également la moitié des projets (15 pour être exact) qui ont été accompagnés et encadrés par le cluster.
La présence de ces acteurs de l’e-santé dans le cluster en fait par ailleurs un groupement intimement lié à l’autre cluster bruxellois qu’est Software in Brussels – “lié mais complémentaire”, insiste Azèle Mathieu. “Eux s’adressent sans doute plus à des PME et aident les entreprises à grandir. Nous sommes davantage orientés vers les start-ups et PME innovantes. Nous leur apportons des conseils concrets en matière de réalisation d’un business plan, d’un plan financier, en matière de protection de la propriété intellectuelle, de recherche de sources d’investissement… Pour les structures plus importantes, nous travaillons avec des acteurs tels Agoria, Unamec (l’association professionnelle qui représente les fabricants, importateurs et distributeurs d’équipements et de dispositifs médicaux) ou Essenscia (la fédération belge des industries chimiques et des sciences de la vie) qui sont mieux équipés pour répondre aux besoins de cette cible.”
Eviter le vase clos
Le sens-même d’un “cluster” est de favoriser à la fois les échanges entre membres, la naissance d’un “écosystème” et une ouverture vers des interlocuteurs extérieurs pouvant faciliter l’émergence et la croissance des activités. Business, recherche, financement, coaching sont autant d’éléments essentiels.
Azèle Mathieu (Lifetech.brussels): “un secteur réglementé qui rend plus difficile, pour une société ou une start-up, le lancement d’un projet.”
Le cluster Lifetech.brussels dit donc travailler en étroite collaboration avec les bureaux de transfert technologique des universités ainsi qu’avec les incubateurs et les fonds universitaires. “Nous allons bientôt mettre sur pied un groupe de travail qui s’intéressera plus spécifiquement à l’accélération de sociétés spécialisées dans les sciences du vivant”, déclare Azèle Mathieu. “C’est en effet un secteur réglementé qui rend plus difficile, pour une société ou une start-up, le lancement d’un projet.”
L’autre défi pour lequel le cluster tente d’apporter une aide à ses membres est le développement commercial. “Souvent, on a affaire à de très beaux projets technologiques mais qui peinent à développer leur aspect commercial.”
Il faut y voir l’une des raisons qui ont poussé la grappe à devenir l’un des initiateurs de l’implantation d’une section bruxelloise du réseau Health 2.0 (une section qui prépare sa deuxième conférence, planifiée pour le 14 octobre). Objectif recherché: “aider et encourager les porteurs de projets locaux à gagner en visibilité, en ce compris à l’échelon européen et international et les pousser à participer à des événements internationaux de grande envergure”, souligne Azèle Mathieu.
Signalons enfin que parmi les objectifs fixés pour 2014 du cluster figure la volonté d’accueillir de nouveaux profils parmi les membres: hôpitaux, laboratoires de recherche académique, asbl… “afin de soutenir le développement de l’écosystème multi-acteurs er pluridisciplinaire et favoriser ainsi l’échange de bonnes pratiques, la fertilisation croisée d’idées et la validation de ces idées et projets.”
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