Le projet CheQRoom avait vu le jour en 2012, via notamment un passage à la deuxième édition du Boostcamp bruxellois du Microsoft Innovation Center (il y avait décroché le “Grand Prix” récompensant le potentiel du projet). L’idée de départ? Une solution de traçage d’équipements IT reposant sur l’utilisation d’étiquettes QR. Relire notre article
Aujourd’hui, la société (établie finalement à Gand) annonce un premier tour de table financier qui la dote d’un petit pactole de 200.000 euros. Parmi les investisseurs, aux côtés de plusieurs business angels affiliés au réseau BAN Vlaanderen, on relève la présence du fonds d’investissement privé LeanFund qui prend à son compte un quart de l’apport de fonds frais. Le LeanFund a vu le jour en début d’année, à l’initiative d’une quinzaine d’investisseurs privés et autant d’entrepreneurs dont beaucoup évoluent dans la sphère de l’accélérateur Nest’Up. Relire notre article
A noter qu’en plus de ces capitaux, CheQRoom a également décroché un prêt subordonné de 125.000 euros auprès du Fonds de participation. La société figure ainsi, pour la petite histoire, parmi les derniers bénéficiaires de ce mécanisme de financement fédéral qui, en raison de la sixième réforme de l’Etat, disparaît du paysage belge. La compétence de l’octroi de crédits a en effet été transférée aux Régions (respectivement sous la responsabilité de la Sowalfin en Wallonie, de Brupart à Bruxelles et du Participatiefonds-Vlaanderen en Flandre). Les prêts octroyés avant la mise en liquidation du Fonds de participation seront bien entendu honorés et gérés par le Fonds, jusqu’en 2022, date de clôture de la liquidation.
La solution CheQRoom
A l’origine du projet, la solution se destinait essentiellement aux PME en raison de l’approche “minimaliste” imaginée. A savoir, l’apposition d’un badge QR sur chaque équipement dont on veut “tracer” l’utilisation à des fins de gestion d’inventaires, de suivi de maintenance, d’identification du détenteur afin de pouvoir “repérer” rapidement qui détient le matériel en cas de besoin…
Les informations contenues dans les tags QR sont centralisées dans une plate-forme avec laquelle l’utilisateur peut communiquer soit via connexion fixe Internet, soit via mobile.
Le “minimalisme” venait du choix des “traceurs” (des étiquettes QR qui servent d’identifiants et sont d’un coût modeste) et de l’absence de géolocalisation (active ou passive) des équipements (ou utilisateurs).
A l’époque (2012), la jeune équipe visait la gestion des équipements informatiques des petites entreprises. Depuis, l’optique a été quelque peu élargie puisque le concept s’applique à tout “équipement de valeur”, qu’il s’agisse de systèmes informatiques, de matériels industriels, d’équipements hospitaliers ou d’objets du quotidien. Et les traceurs se sont diversifiés puisque des codes-barre et des étiquettes NFC sont venues rejoindre l’arsenal.
Et la société s’est tournée vers l’exportation, se prévalant d’une clientèle à 80% américaine. C’est justement dans cette optique d’extension à l’international (Europe et Moyen-Orient), en plus d’un renforcement de l’équipe, que la société a procédé au récent tour de table.
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