Le 17 juillet dernier, la section bruxelloise du CD&V créait la surprise en annonçant que Brigitte Grouwels, Ministre sortante en charge de l’Informatique, des Travaux publics et des Transports, cédait sa place à la “jeune génération” en la personne de Bianca Debaets. Entre-temps, celle-ci a prêté serment ce 20 juillet en tant que Secrétaire d’Etat à l’égalité des chances (la matière la plus souvent mise en avant), mais aussi à l’informatique et à la “transition numérique”.
A défaut d’une première réaction de l’intéressée elle-même (injoignable par mail et son cabinet, en phase de constitution, était pour le moins désert ces derniers jours), on peut lire sur le blog de Bianca Debaets qu’elle est née à Eeklo et qu’après des études de traductrice à Gand, elle a opté pour une formation complémentaire en ressources humaines à l’EHSAL de Bruxelles. Elle n’a ensuite plus quitté la capitale, dont elle affirme être tombée amoureuse.
Elle débute en politique comme collaboratrice de Jos Chabert (1999-2004), puis de Brigitte Grouwels (2004-2009). De 2009 à 2014, elle siège au Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale et au Conseil de la Commission Communautaire flamande. Elle y est présidente de la commission Enseignement. Elle est, en outre, membre des commissions Logement, Culture et Santé.
Le 25 mai dernier, Bianca Debaets a été élue au Parlement flamand en tant que tête de liste bruxelloise pour le CD&V. Mais par le glissement politique que l’on sait, elle se retrouve finalement à la Région bruxelloise.
De 2006 à 2012, elle est également membre du Conseil communal à Ixelles, avant de déménager en 2012 et d’y poursuivre son engagement politique.
Bianca Debaets: “Nous ne sommes bien sûr pas contre les nouvelles technologies ou les nouvelles entreprises qui veulent investir à Bruxelles, à partir du moment où elles n’imposent pas leurs propres règles.”
Début de cette année, Bianca Debaets a publié un livre “10 geboden voor Brussel” chez Lannoo (“Les dix commandements pour Bruxelles”) dans lequel elle s’attarde sur les nombreux défis bruxellois, mais surtout “l’énorme potentiel pas assez exploité de Bruxelles”.
Ses publications et ses prises de position indiquent un intérêt et un engagement pour des matières “concrètes” touchant directement aux personnes comme les soins de santé, la lutte contre la pauvreté et la discrimination, la mobilité… Aucune trace par contre d’une quelconque réflexion sur les enjeux du numérique.
Dans une interview ce lundi sur Radio1, Bianca Debaets était interrogée sur son sentiment par rapport à Uber, vu la position ultra-défensive de sa “collègue” Brigitte Grouwels dans ce dossier (1). “Nous ne sommes bien sûr pas contre les nouvelles technologies ou les nouvelles entreprises qui veulent investir à Bruxelles, à partir du moment où elles n’imposent pas leurs propres règles,” a répondu Bianca Debaets, évoquant au passage la nécessite de penser Bruxelles en tant que “smart city”.
La Secrétaire d’Etat aura au moins un argument pour elle: celui d’un regard neuf sur les choses.
(1) Relire à ce sujet les déclarations faites récemment par le représentant de Uber lors de la conférence sur l’“économie participative” organisée par le CESE (Comité Economique et Social Européen).
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