IRIS vient de signer un nouvel accord de partenariat avec la société espagnole Scytl Secure Electronic Voting en vue d’automatiser davantage la chaîne complète du vote électronique. Scytl, qui a déjà déployé des solutions dans des pays tels que la France, la Suisse, le Canada, les États-Unis ou la Norvège, avait déjà fait équipe avec IRIS, en 2013, à l’occasion des élections nationales en Equateur et au Honduras.
Dans ces deux pays, IRIS avait mis en oeuvre, en partenariat avec Scytl, une infrastructure de gestion intégrée des bulletins de vote (scanners et solutions Xtract). Cette solution d’“extraction” d’information (reconnaissance optique) développée par IRIS avait alors permis de “recueillir les bulletins de vote dans les bureaux de vote, de les regrouper dans des rapports et ensuite de numériser ces derniers et de les traiter de façon décentralisée dans quelque 105 centres de numérisation.” Restait à Scytl à comptabiliser les résultats.
Le nouveau partenariat signé entre les deux sociétés ouvrent potentiellement de nouveaux marchés pour IRIS, que ce soit pour des contextes de scrutins officiels ou pour des réalisations de vote électronique concernant des associations ou organismes privés (Scytl compte par exemple des syndicats parmi sa clientèle).
Une vieille connaissance
Scytl n’est pas un total inconnu chez nous. Dès 2006, en effet, le Fedict, mandaté par son ministre fédéral du tutelle de l’époque, Peter Vanvelthoven, avait lancé un Request for Information (RFI) en vue de réaliser ce que le ministre appelait un “test à blanc” (simulation de population votante, noms de partis fictifs…) pour évaluer la possibilité d’organiser des votes via Internet (l’échéance des élections communales de 2006 était trop rapprochée pour un test “grandeur nature”, sans oublier que les Régions avaient mis le holà). Deux candidats s’étaient néanmoins alignés sur la ligne de départ du test fictif: EDS-Telindus, avec une solution Stesud, et HP avec Scytl.
Scytl est une spin-off de l’Université autonome de Barcelone où des travaux de développement de solution “e-vote” avaient été entamés dès 1994.
Ses solutions de vote électronique peuvent s’adapter à divers scénarios: scrutins via GSM, bornes interactives/kiosques sécurisés, Internet… Côté sécurité, la société s’appuie sur divers mécanismes de chiffrement, combinant plusieurs algorithmes et méthodes (clés privée et publique, signature numérique, enveloppe numérique, ‘secret sharing schemes’ pour l’envoi des clés, ‘mixage’ d’urne pour éviter toute “réconciliation” entre le vote et son auteur, duplicats de vote chiffrés à des fins de vérification ultérieure possible… Le système électronique se double éventuellement d’une “trace papier” (émission d’une sorte de “reçu”, trace du vote que reçoit l’électeur).
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