En Belgique, entre juin et septembre, plus de 400 festivals sont organisés. Des milliers, même des millions de visiteurs vont parcourir les rues et les places surpeuplées de nos villes pour profiter de la musique, de la danse, du théâtre et des terrasses. Pensez aux Gentse Feesten, aux fêtes estivales à Anvers ou aux Francofolies à Spa.
Dans les médias, les maires, les commissaires de police et les chefs des pompiers courageusement annoncent que, comme toujours, tout est en place pour que la fête soit un succès. En réalité, ils ont très, très peur. Si une catastrophe se produit pendant, par exemple, Marktrock à Louvain, c’est littéralement… catastrophique!
Des données en abondance
Toutefois, il est parfaitement possible de prédire, grâce à des analyses, comment une foule va se comporter lors d’un festival. Il suffit de combiner les données historiques, les données en temps réel et même des données qui, à première vue, n’ont rien de commun avec le festival, pour créer des avantages à la fois pour les visiteurs, les résidents, l’organisation et le conseil municipal.
La ville elle-même génère déjà de grandes quantités d’informations: il suffit de penser aux caméras de sécurité suspendues à divers endroits dans la ville, aux capteurs de trafic, aux rapports des patrouilles des services d’urgence, etc.
Une nouvelle mais très riche source d’information est le citoyen lui-même. Les gens sont devenus plus autonomes. Ils seront heureux de partager via leurs réseaux sociaux, leur mécontentement ou leur appréciation à propos d’un festival et les activités périphériques. Les visiteurs utilisent leurs smartphones pour informer leurs amis de là où ils se trouvent, partager leurs expériences lors d’un concert ou télécharger des photos de ce qui se passe autour d’eux.
Les Francofolies de Spa. Document: Spa Tourisme.
Il y a donc beaucoup de données disponibles pour un conseil municipal s’il veut mieux gérer un festival. En combinant les données historiques avec des informations provenant de la circulation (combien de personnes sont en route vers ce festival), la météo (soleil? pluie?) et l’analyse de “sentiment social”, il peut appliquer l’analytique pour guider dynamiquement le flux de visiteurs à travers la ville (trop de gens dans la rue, choisissez tel itinéraire alternatif), afin de mieux positionner ses services d’urgence et de garantir la sécurité publique des visiteurs et des résidents.
En se basant sur l’analyse de ces données volumineuses, un conseil municipal peut même prévoir les événements et donc prendre des mesures de manière pro-active.
L’organisateur d’un festival peut ensuite utiliser ces données pour optimiser son organisation et sa logistique et offrir aux visiteurs une bien meilleure expérience.
Versez toutes ces informations dans une application mobile, et le visiteur est le roi. Il reçoit un programme du festival sur lequel il peut indiquer ses préférences. Sur base de ce profil temporaire, il reçoit des informations personnalisées: heure du prochain spectacle, chemin le plus court pour s’y rendre, itinéraires alternatifs à utiliser, lieux où la bière ne coûte qu’un demi-euro…
On a récemment a calculé qu’une journée normale génère un trafic de 262 méga-octets de données par kilomètre carré. Lors d’un festival cela monte à 33,000 Mo/km². C’est là une mine d’informations qu’un conseil municipal, un organisateur ou un visiteur doit chérir et utiliser. Plus il y aura de données, meilleur sera le festival.
Thierry De Keyser
directeur commercial, Strategy & Execution Leader
IBM Software Group
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