Bon plan/Mauvais plan: Comment se préparer à une campagne de crowdfunding?

Une campagne de crowdfunding, ça se prépare. Sérieusement et longtemps à l’avance.

Olivier Griffet, d’Abrakam, pointe quelques étapes essentielles à ses yeux:

“Tout d’abord, produire une bonne vidéo. Plus elle sera “chouette”, plus on augmente ses chances. C’est fondamental parce que c’est la première chose que regardent les internautes. Le taux de conversion doit être important.”

Cette vidéo obéit à certaines règles. Telle la durée. “Pas de bande annonce ou de petite vidéo de promo de 2 minutes. Plutôt un document de 5 ou 8 minutes, qui donne envie aux donateurs, qui leur fasse connaître l’équipe, son projet. Le backer doit pouvoir “aimer” les gens qu’ils voient. Il faut monter qui on est, donner l’envie du produit.”

Deuxième élément fondamental: un site Internet bien imaginé, “léché”, qui vienne appuyer la vidéo sur la plate-forme de crowdfunding. “Un certain nombre de donateurs potentiels creusent en effet l’info avant de passer au don…”

Troisième élément: la constitution d’une réserve de fans avant de se lancer. Ce seront potentiellement eux les premiers donateurs. Plus ils seront nombreux, plus le démarrage sera rapide et plus les autres internautes seront impressionnés par ce projet qui cartonne et qui leur donnera envie “d’en être”. “Booster le démarrage peut déterminer le succès. Il est important de pouvoir d’emblée montrer l’engouement…”

Quatrième conseil – qui nous ramène à la plate-forme de crowdfunding: soigner la construction de la page. “C’est un job de fou. On y a passé des dizaines d’heures”, témoigne Olivier Griffet. “Il faut créer un texte pas trop court, pas trop long, alléchant, explicatif, qui soit adapté aux différentes cibles…Il faut penser et imaginer des pledges, des contreparties dont la valeur augmentera selon les paliers de dons. Ces pledges doivent être alléchants, inciter le donateur à passer au palier suivant parce que pour 5 ou 10 petits dollars ou euros de plus, il récoltera un goodie qui le séduit, qui en vaut la peine… Pour bien construire le contenu de la page, nous avons organisés plusieurs réunions virtuelles avec notre communauté de fans.”

En plus de ces étapes, il est un autre élément fondamental à ses yeux: la notoriété. “Nombre de projets échouent sur KickStarter parce que ceux qui les portent sont des inconnus.” Il ne faut pas croire qu’on va pouvoir se créer une popularité en partant de zéro. Surtout si l’on est un obscur inconnu, venu d’un petit coin d’Europe. “Nombre de gens qui visitent et donnent sur KickStarter [Ndlr: c’est également vrai, évidemment, sur d’autres plates-formes] le font parce qu’ils connaissent les porteurs de projets.”

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Comment animer une campagne de crowdfunding?