L’IT montoise à Marseille 2013

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Par · 26/12/2013

Mons 2015 se rapprochant à grands pas, sous le patronage de la Fondation Mons 2015, d’IDETA et de l’AWEX, une délégation de responsables culturels et politiques mais aussi de sociétés montoises actives dans le domaine de l’IT et du numérique ont été invitées, récemment, à passer quelques jours dans la cité phocéenne à l’occasion de la “semaine belge de Marseille-Provence 2013”.

Les objectifs étaient divers et variés: exposer les préparatifs de Mons 2015, découvrir les programmes et activités déployées par Marseille, capitale européenne de la culture pour l’année qui s’achève, mettre en lumière de bonnes idées mais aussi des écueils à éviter; et trouver des inspirations et opportunités de projets pour les participants.

Inspiration pratique

Pour les entreprises participantes (1), le voyage était “une action combinée de renforcement de l’écosystème numérique montois et de présentation de notre savoir-faire”, explique Romain Carlier, de l’agence Web ReakLab. Déjà membres de la communauté locale #creativemons, ces sociétés ont noué, au fil des ans et des opportunités, des synergies locales (montoises) via des initiatives telles que le café numérique montois, les soirées Pecha Kucha ou le Festival Pixels. La mission économique à Marseille était l’occasion d’extrapoler cette dynamique afin de chercher des contacts et opportunités à l’étranger, potentiellement dans le cadre de Mons 2015. “L’objectif était d’augmenter la complémentarité et l’efficacité des entreprises, notamment en lien avec Mons 2015”, déclare Joëlle Kapompole, échevine de la culture à la Ville de Mons.

Romain Carlier: “une action combinée de renforcement de l’écosystème numérique montois et de présentation de notre savoir-faire”

“Dans sa globalité, le mouvement #creativemons, rassemblant jeunes créatifs et acteurs du numérique mais aussi d’autres profils partageant la même philosophie, était déjà en marche”, déclare Romain Carlier. “Mais ce genre d’initiative ne peut que la souder, et a d’ailleurs resserré les liens entre nos entreprises.”

Un projet concret a d’ailleurs été mis en oeuvre, comme on le verra plus bas.

L’AWEX Montpellier avait organisé 60 rendez-vous, regroupés en une journée et demie, avec des sociétés actives dans les mêmes domaines, afin de mettre les participants en contact avec des clients ou partenaires potentiels dans la région de Marseille. “Pour un nombre d’entre eux, c’était la première expérience à l’exportation”, souligne Laure Sierra Doraphé, adjointe au Conseiller économique et commercial de la Wallonie, à l’Ambassade belge à Marseille.

“Les jeunes entrepreneurs dynamiques qui participaient à la mission ont pu échanger de manière pertinente avec des entreprises et, surtout, prendre conscience du niveau d’expertise atteint par les entreprises de la Digital Innovation Valley montoise”, déclare pour sa part Joëlle Kapompole.

Plusieurs participants s’en sont revenus avec des demandes de remise d’offres, émanant d’entreprises ou d’agences actives dans la région de Marseille ou Montpellier.

Du belge à Marseille

Quatre sociétés montoises étaient arrivées, avec dans leurs bagages, un projet commun, réalisé pour la beauté du geste (il n’y avait pas de demande) et pour démontrer les capacités de leurs auteurs. Objectif: la captation vidéo en slow motion du spectacle de Frédéric Flamand pour le Ballet de Marseille “Sport Fiction”.

“L’idée était de pouvoir promouvoir notre travail en commun. Nous ne voulions pas arriver sur place avec une idée différente par entreprise”, explique Romain Carlier. “Nous avons donc décidé de nous associer autour d’un projet, à savoir: un lecteur vidéo à vitesse réglable, disponible sur le Web. I-Movix a filmé la scène au moyen de ses caméras 250 images/secondes. Jelly Cube a apporté la post-production sur l’image. ReakLab a réalisé le lecteur vidéo multi-vitesses et l’intégration Web. MeaWeb, quant à eux, ont proposé une solution d’hébergement streaming haute performance.”

Une expérience que les représentants commerciaux wallons à l’Ambassade voient comme une initiative positive et prometteuse: “il y a là une émulsion tournée vers la concrétisation de contrat.”

Outre les contacts noués avec de possibles partenaires français et les premiers contacts avec l’international, la “semaine montoise” fut aussi l’occasion de resserrer les liens (en ce compris de coopération) entre les sociétés participantes. Et de modifier leur optique sur la réalisation de projets futurs. “Il n’y a rien de plus motivant, constructif, rafraîchissant que de découvrir le travail, la passion, l’envie et le talent d’autres acteurs de nos métiers, tantôt ici, tantôt ailleurs”, souligne Romain Carlier. “Entre créateurs web, développeurs, communicants, graphistes, créateurs de jeux, gérants de studios de télévision et – ça peut sembler cocasse – taximen et women, nous avons pu découvrir des profils riches, différents, qui nous ont poussés à envisager nos projets avec un oeil différent, à éventuellement s’inspirer de méthodologies plus “ensoleillées”.

Pour terminer…

Un petit message de l’AWEX: “Chacun des participants nous a dit avoir trouvé à Marseille matière à poursuivre la relation et je veux leur dire à tous que ce n’est que le commencement et qu’il faut persister.”

Plusieurs “visités” français, quant à eux, ont exprimé leur souhait de poursuivre les collaborations, avec éventuellement une implication ou participation à Mons 2015. Exemple? L’agence conseil en communication numérique StonePower, dirigée par Laurent Collin: “nous aimerions conforter nos liens Franco-Belge ou Belgo-Français en participant à l’événement Mons 2015 qui prend tout son sens dans cette rencontre Digitale. Ici à Marseille ou ailleurs, nous portons le même projet : faire grandir nos entreprises. Nos clients sont déjà européens convaincus dans leur déploiement commerciaux. Il est naturel de les accompagner au delà de nos frontières au travers de partenariats forts. Le déploiement de StonePower est à la fois national et européen. Il est cohérent de préférer aujourd’hui la francophonie voisine au reste de l’Europe. La rencontre avec ReakLab, par exemple, répond en tout point à cette stratégie de réactivité que nous impose les marchés pour son savoir-faire en déploiement de solutions open source.”

(1) Alpaga Studio, BHC-IT sprl, DragOnSlide Studio, Fishing Cactus, I-Movix, Jelly Cube Studio, MeaWeb, Okidoki Design, ReakLab, Tag Expert et Technocité.