Ces dernières semaines, plusieurs “jeunes pousses” locales ont annoncé avoir ouvert ou avoir l’intention d’ouvrir une antenne à l’international. L’une des destinations favorites, apparemment, est la France.
Djump, le projet de “covoiturage citoyen et participatif” de Djengo (voir notre article), a déjà mis le pied sur le marché français depuis quelques mois, y rencontrant d’ailleurs un accueil plus dynamique qu’à Bruxelles. “Question de taille de marché”, estime Tanguy Goretti, cofondateur de Djengo, mais aussi “en raison d’une culture plus favorable à l’utilisation des applis mobiles.” Même si la bataille est loin d’être gagnée, face notamment à la réaction protectionniste de corps de métier tels que les taxis et des responsables politiques qui tentent de réglementer cette émergence de nouveaux moyens de transport.
BePark a essaimé sa solution de réservation et paiement mobiles de parkings urbains sous-occupés (en journée ou la nuit). La société est en effet déjà présente dans trois premiers pays en dehors de la Belgique. Chez nous, la start-up couvre aujourd’hui 45 espaces parkings. A l’étranger, sa solution est utilisée dans 18 parkings parisiens, 15 parkings madrilènes (30 prévus), 12 autres à Barcelone et 3 aux Pays-Bas.
Et le modèle est en cours de diversification: là où la start-up s’était concentrée, au départ, sur les espaces libres sur les parkings de supermarchés en dehors des heures d’ouverture, elle prend aujourd’hui pied dans d’autres espaces vacants: chaînes d’hôtels (qui veulent mieux rentabiliser leurs parkings), exploitants d’immeubles (qui doivent renégocier leurs quotités lors du renouvellement de leur permis d’environnement), exploitants de parkings ou même propriétaires d’espaces publics. BePark a par exemple remporté récemment un appel à projets de la commune de Schaerbeek qui lui permet de squatter en toute légalité des places de parkings des CPAS, écoles, administrations et crèches. Autres pistes futures: des parkings gérés par la SNCB ou des accords avec des sociétés de leasing ou des opérateurs de transports mutualisés (tels Villo, avec lequel une complémentarité pourrait s’instaurer en termes de plate-forme applicative).
Prochain arrêt: Le Web Paris
L’internationalisation est aussi l’une des raisons pour laquelle d’autres sociétés ont décidé de participer à l’événement Le Web 2013 de Paris (2ème semaine de décembre) où la Belgique disposera d’un stand commun où se côtoieront donc start-ups wallonnes, bruxelloises et flamandes (15 sociétés se partageant un très “cosy” 18 m²). Une initiative de “co-location” menée de front par l’AWE, ABE/Impulse et iMinds.
Pour les participants, c’est l’occasion rêvée de se présenter au public international. A commencer par le public français qui, traditionnellement, constitue 42% des visiteurs. Autres grosses provenances: Etats-Unis: 12%; Royaume-Uni: 17%; reste de l’Europe: 16%.
87seconds, par exemple, prépare, l’ouverture d’une antenne à Paris.
D’autres chercheront à rencontrer et convaincre des investisseurs potentiels. Parmi eux, l’agence liégeoise EPIC, dont nous vous parlions tout récemment, ou encore NearShop qui voudrait trouver des investisseurs pour mettre le pied en France, en Espagne et en Italie pour y proposer sa plate-forme de services mutualisés d’e-commerce pour commerces de proximité.
TweetWall Pro, pour sa part, espère entrer en contact avec des partenaires distributeurs. Notamment pour le marché français.
D’autres encore tireront parti de cette tribune internationale pour présenter des versions bêta ou prototypes. Ainsi Belighted, qui parlera de sa nouvelle solution mobile pour prestataires de services professionnels.
Liste des participants francophones qui seront présents sur le stand belge (par ordre alphabétique): 87seconds, AproPlan, Belighted, Epic, GetSmily, Nearshop, SharingBox, TeVizz, TweetWall Pro et Woorank.
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