Mieux mais franchement pas assez et pas de manière suffisamment marquée. C’est, en gros, le sens des conclusions que tire let Beltug de l’évolution des tarifs Internet mobiles en Belgique.
Dans son deuxième “Mobile Data Index” (1), réalisé tous les semestres, Beltug, l’association belge réunissant les directeurs IT de sociétés et organismes utilisateurs de télécoms, relève en effet que les tarifs de l’Internet mobile sont certes en baisse en Belgique mais de manière fort lente: – 10% en un an (entre septembre 2012 et septembre 2013) et une autre baisse de 5% prévue d’ici mars 2014.
Secouer le cocotier…
Il y a, souligne par ailleurs Beltug, une corrélation évidente entre la baisse de tarifs dont peuvent se prévaloir les organisations clientes et une modification récente de leur contrat. Une renégociation qui doit être amorcée par l’entreprise ou l’organisation utilisatrice. Le cadeau de tombera pas tout seul du cocotier.
Mais toutes les sociétés et organisations sont encore loin d’avoir ce réflexe: “36% des participants au sondage ont indiqué avoir renégocié leur contrat il y a plus d’un an.” Un an plus tôt, cette catégorie était encore plus importante (42%). Ce qui laisse supposer malgré tout une petite évolution dans les mentalités et les habitudes.
20% des professionnels interrogés avaient renégocié ou fait modifier leur contrat au cours des 7 à 12 mois précédents; 30% entre 3 et 6 mois; et 14% moins de 3 mois auparavant.
Que constate Beltug? “50% de ceux qui ont modifié leur contrat au cours des trois derniers mois ont vu leur tarif baisser de plus de 20%. Un cinquième ont bénéficié d’une réduction allant de 11 à 20%.”
Beltug: “Saisissez la moindre opportunité de renégociation de votre contrat mobile (données) et recherchez les meilleures conditions pratiquées sur le marché. Le marché des données mobiles est encore immature et connaît de très importantes fluctuations de prix. Notre message: restez aux aguets!”
Prendre l’initiative de demander une adaptation est plus que nécessaire, constate également Beltug. Les tarifs ne sont pas spontanément revus (à la baisse) par les opérateurs: “60% de ceux qui n’ont pas modifié leur contrat au cours de l’année écoulée n’ont pas vu évoluer leurs tarifs.”
Conseil dès lors de Beltug: “Saisissez la moindre opportunité de renégociation de votre contrat mobile (données) et recherchez les meilleures conditions pratiquées sur le marché. “If you don’t ask, you won’t get.” Le marché des données mobiles est encore immature et connaît de très importantes fluctuations de prix. Notre message: restez aux aguets!”
Tarifs en baisse mais consommation en hausse
Parallèlement à la légère décroissance des tarifs, les volumes de trafic (données) explosent: + 28% pour le nombre de cartes SIM et + 130% en un an (septembre 2012-septembre 2013).
Des volumes de données en constante accélération
Le sondage de Beltug (1) révèle que la grande majorité des organisations interrogées s’attendent à ce que cette tendance se confirme. 9% estiment même que les volumes de données mobiles échangés par leurs employés doubleront à nouveau au cours des six prochains mois. 12% parient sur une progression supérieure à 50%.
Volume moyen mensuel: de 300 à 500 Mo par carte SIM.
Conseil de Beltug: “Les volumes étant clairement en hausse, veillez à analyser vos besoins futurs et négocier un nouveau contrat qui anticipe cette croissance. C’est là une autre bonne raison de ne pas attendre pour renégocier.” Pas question de se laisser bercer de faux espoirs par la baisse des tarifs: l’augmentation des volumes “consommés” et la modification des usages auront tôt fait de dynamiter le petit gain escompté: “Accordez suffisamment d’attention à un bon dimensionnement du volume pour lequel vous passez contrat. Le télétravail est en progression. Le nombre d’applications destinées aux équipements mobiles en tous genres est lui aussi en augmentation. Davantage d’employés effectuent plus de travail en-ligne… Le volume de données devient un facteur déterminant dans le contrat de données mobiles.”
Avis au gouvernement
Deux opérateurs seulement apparaissent comme des acteurs effectifs dans le monde professionnel (du moins dans l’échantillon de l’étude Beltug): Proximus est de loin le mieux implanté avec une part de marché 67% suivi à distance respectable par Mobistar (28%). Tous les autres sont quantités négligeables (Base, par exemple, ne pèse que 1%).
Cet état de choses, combiné aux constats faits en matière d’évolution des tarifs et de progression des volumes, amène Beltug à enjoindre le gouvernement à “stimuler la concurrence sur le marché professionnel des services de télécommunications. Le manque de concurrence est la seule et unique raison pour laquelle les prix diminuent moins rapidement sur le marché professionnel que sur le marché grand public.”
Beltug invite en outre le gouvernement à aménager la réglementation en matière de fiscalité et de sécurité sociale “qui fait actuellement obstacle à des usages novateurs d’équipements de communications professionnels.”
(1) L’enquête a été réalisée entre le 12 et le septembre 2013 auprès de 86 organisations (dont 85% sont membres de l’association Beltug). 12% des organismes interrogés évoluent dans le secteur public, 10% dans celui des soins de santé, les autres dans une grande variété de secteurs commerciaux et industriels (transports, pétrochimie, services, services d’utilité publique, distribution, conseils, finances…)
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