La start-up bruxelloise Plazapp lance un nouvel outil de SAO/ASO (Search App Optimization/App Store Optimization). Objectif: faciliter le référencement d’une appli dans les Stores où elle risque fort de se noyer dans la masse.
Petit retour en arrière.
Fin 2011, Sébastien Dellis lançait la start-up Plazapp, “première agence belge de SAO” (Search App Optimization). Son terrain d’action: le référencement d’applis afin de permettre à ces dernières de ne pas passer inaperçues dans la mer toujours plus étendue d’applications qui tentent de trouver acquéreurs et utilisateurs dans les diverses “stores” (Apple, Android, Microsoft).
A l’époque, la manière de différencier une appli était de gonfler la communauté des béta testeurs afin qu’ils génèrent un maximum de recommandations et, dès lors, de téléchargements. Histoire de faire grimper l’appli dans le palmarès des applis les plus populaires et leur donner ainsi une visibilité propre à leur assurer un succès durable- et rémunérateur.
Pour convaincre les testeurs, la start-up avait imaginé les récompenser par des points à échanger contre des crédits, par exemple des crédits iTunes leur permettant de télécharger de la musique, des applis payantes, les informant sur l’arrivée de nouvelles applis, etc.
“Miroir: est-elle belle mon app?”
Aujourd’hui, le concept a évolué. Le petit trio de Plazapp a planché sur les algorithmes Apple et les mécanismes de référencement pour concocter un outil d’audit automatique d’appli. Son AppTweak passe l’appli au crible et génère un rapport de pertinence, permettant aux développeurs ou éditeurs (voire aux agences marketing qu’ils embrigadent) d’évaluer toute appli publiée dans l’AppStore d’Apple. Ils peuvent ainsi déterminer ses points forts ou faibles, les éléments pouvant être améliorés… L’outil AppTweak passe au crible une quarantaine de critères ASO: pertinence des mots-clé utilisés pour décrire l’appli, description adéquate, qualités intrinsèques et caractéristiques de l’appli…
Sébastien Dellis: “AppTweak cote automatiquement l’appli et propose un certain nombre de choses pouvant être améliorées et qui pourront ainsi améliorer son référencement”.
L’outil opère à la fois sur le descriptif formulé par l’auteur et sur l’appli proprement dite. Il permet par exemple de déterminer l’efficacité de téléchargement (nécessitant ou non du réseau 3G par exemple).
AppTweak propose par exemple les meilleurs mots-clé possibles pour 6 pays (Belgique, France, Pays-Bas, Luxembourg, UK, USA).
Il permet en outre de vérifier le classement d’une appli dans 20 pays (Belgique, France, Allemagne, Royaume-Uni, USA, Brésil, Japon…). Un mauvais score dans un ou plusieurs de ces pays influencera la cotation globale donnée à l’appli. “En-dessous de 60%, il est urgent de rectifier le tir.”
Pour l’instant, AppTweak se contente de fournir le score dans chaque pays et de lister les commentaires et avis qu’ont laissés les utilisateurs dans l’AppStore. A terme, la start-up envisage un service plus pointu, avec avertissement spontané des auteurs au cas où les feedbacks seraient négatifs.
Ce suivi au fil de l’eau permettrait dès lors d’identifier demandes ou critiques et de conseiller au développeur ou éditeur d’ajouter tel ou tel potentiel, de revoir telle ou telle fonction, de corriger tel ou tel problème…
iOS pour commencer
AppTweak opère actuellement sur les applis développées pour iOS (iPhone et iPad). Dans un deuxième temps, Plazapp désire y ajouter une version pour Android. Mais, pour ce faire, il lui faudra procéder à de nouveaux développements, les algorithmes de ces deux univers étant assez différents. Windows Phone n’est pas oublié mais viendra plus tard, compte tenu de l’évolution de ce marché.
L’extension au monde Android est l’une des raisons pour lesquelles la start-up s’est engagée dans une levée de fonds afin de réunir de nouveaux capitaux lui permettant d’engager “deux ou trois nouveaux développeurs” et accélérer le déploiement de sa solution.
AppTweak, aujourd’hui en version bêta (téléchargement gratuit jusqu’au 1er trimestre 2014), sera proposé par la suite sur abonnement mensuel. Les formules de monétisation sont encore à l’étude mais le scénario le plus probable est le suivant: utilisation gratuite de l’outil pour évaluer une première appli; abonnement nécessaire pour pouvoir procéder à d’autres audits, pour pouvoir évaluer des applis concurrentes, pour accéder à des fonctionnalités plus évoluées…
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