Voici quelques jours (voir notre article), le groupe Contraste Europe signalait son entrée dans le capital de Defimedia. Pourquoi cette prise de participation, qui deviendra majoritaire d’ici la fin de l’année? Quelle est la stratégie d’expansion de cette société dans le sud du pays? Son positionnement et ses ambitions? Nous avons posé la question à Eddy De Vriese, responsable du développement des marchés wallon et luxembourgeois chez Contraste.
Peu présente jusqu’ici dans la partie du sud du pays, Contraste y a fait une première incursion plus marquée, plus tôt cette année, à l’occasion de la reprise de Wygwam (Tournai, Lille), société spécialisée dans les développements et implémentations Microsoft (Sharepoint, .Net…).
L’entrée au capital de Defimedia constitue une nouvelle étape de sa stratégie de déploiement. Une étape qui ne sera vraisemblablement pas la dernière. La croissance que Contraste envisage s’effectuera aussi bien via extension organique et par nouvelles acquisitions.
Critères retenus pour identifier de futures cibles: “valeurs communes, localisation géographique, services proposés”, énumère Eddy De Vriese.
L’attrait du sud
Pourquoi étendre sa couverture de marché à la Wallonie? “Une stratégie de diversification, pour une société, passe à la fois par un enrichissement de son portefeuille et un élargissement géographique”, déclare Eddy De Vriese. “Nous avons en outre estimé que l’écosystème wallon, fait de nombreuses petites sociétés IT et de quelques grands, laissait une place pour un acteur qui se positionnerait sur le mid-market.” Par ailleurs, le marché local présente, explique-t-il, quelques arguments attractifs. Notamment les besoins auxquels doivent faire face des segments de marché présentant quelques belles perspectives d’affaires- notamment du côté des prestataires de services d’utilité publique ou du secteur public. Segments de marché qui présentent en outre l’avantage d’être des clients potentiels pérennes et stables. La poursuite de la régionalisation implique également de nouveaux besoins futurs du côté du secteur public ou de celui des soins de santé.
Tous les services, tous secteurs confondus
En Wallonie, mais aussi au Grand-Duché de Luxembourg, Contraste compte déployer l’ensemble des services présents à son catalogue. A savoir:
- consultance technologique: analyse de besoins fonctionnels, évaluation de processus, de sécurité, gestion de projets…
- consultance “à valeur ajoutée”: aide à la définition de cahiers de charges, accompagnement du client dans la validation de ses exigences…
- développements applicatifs et maintenance
- infogérance: services d’infrastructure, projets de migration ou de transformation, service desk…
Eddy De Vriese (Contraste Europe): “Le marché wallon, fait de nombreuses petites sociétés IT et de quelques grands, laissait une place pour un acteur qui se positionnerait sur le mid-market.”
“Nous nous profilons comme intégrateur et coordinateur de projets, en solo ou en partenariat avec d’autres intervenants”, précise Eddy De Vriese. Qui ajoute: “aucun marché ne sera négligé”. A savoir: secteur financier (où Contraste est déjà bien présent et qui constitue, très naturellement, une cible privilégiée au Grand-Duché), prestataires de services d’utilité publique, secteur public (sur lequel elle est déjà implantée), mais aussi débarquement dans les secteurs des soins de santé et de l’industrie.
Defimedia, elle, continuera d’opérer comme société orientée développements et projets Web mais avec mission d’évangéliser le portefeuille de services de Contraste dans la région sud du pays, les équipes de Contraste (environ 20 personnes) se chargeant de les déployer et mettre en oeuvre.
Typologie de la clientèle visée par la société: les PME, le “mid market”. Avec comme argument, la stature de la société. “Nous nous positionnons entre les grands acteurs qui sont mieux structurés pour s’adresser aux grands clients et les petites sociétés, qui sont nombreuses en Wallonie, qui s’adressent certes aux PME mais qui ne disposent pas d’un portefeuille complet de services.”
Contraste ne snobe pas une clientèle de grandes sociétés “mais nous n’y intervenons que pour une partie de leurs besoins, souvent en partenariat.”
La société ne dispose pas encore, dans son portefeuille, de services et compétences plus directement liés aux métiers des entreprises (solutions et services BI, CRM…) mais elle dit être engagée dans un processus de réflexion qui pourrait l’amener à terme vers ce niveau de service, plus haut dans la chaîne de valeurs. “Wygwam, d’ailleurs, propose déjà des solutions orientées métier, notamment aux collectivités…”
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