Stripe: quand la WebMission attire les Californiens chez nous…

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Par · 01/10/2013

Stripe est une jeune société californienne (San Francisco) qui s’est lancée dans le développement d’une solution de paiement en-ligne qui se positionne comme concurrente de PayPal.. ou d’Ogone. Leitmotiv: rendre les processus de monétisation de sites, produits et services en-ligne, plus simples en autorisant par exemple une intégration plus rapide et plus directe avec les sites concernés, ne requérant en outre pas l’ouverture d’un compte de commerçant auprès d’une banque (souvent nécessaire pour pouvoir réaliser des transactions en-ligne avec carte de crédit). Une simplicité due au fait que Stripe repose en fait sur le concept d’API.

L’intégration du processus de paiement via Stripe est par exemple plus “transparent” par rapport au mécanisme PayPal qui impose de passer par l’environnement de ce dernier. Une succession d’étape avec allers-retours qu’évite Stripe, ce dernier opérant en arrière-plan.

Stripe veut également se différencier en pesant moins lourd, financièrement, sur les processus de (micro-)paiements. La société prélève un peu moins de 3% de la valeur de chaque transaction et ne facture aucun coût d’implémentation (intégration) ou de gestion de cartes de crédit.

Voici peu, Stripe a débarqué en Europe en prenant d’abord pied en Irlande (terre natale des deux fondateurs, Patrick et John Collison) avant d’étendre ses ambitions à d’autres pays- France, Allemagne, Pays-Bas, Espagne… et Belgique- à l’occasion d’un petit tour d’Europe. Côté belge, les premiers contacts ont en fait été noués à l’occasion de la récente WebMission qui, en parallèle à la mission princière, a fait son petit tour traditionnel d’exploration de start-ups californiennes en juin dernier. C’est au cours de cette semaine de rencontres entre entrepreneurs californiens et start-ups belges que Stripe a apparemment trouvé utile de s’intéresser d’un peu plus près à notre petit marché. Une rencontre a donc été organisée, en août, avec plusieurs start-ups qui avaient participé à la WebMission ainsi qu’avec des entreprises potentiellement utilisatrices de la solution.

Pour l’heure, les versions européennes de Stripe (à l’exception de la solution irlandaise) en sont encore au stade de la version bêta- ce qui, chez Stripe, signifie que toutes les fonctions ne sont pas encore “localisées” mais que le produit est toutefois fonctionnel.

En Belgique, la version bêta permet d’ores et déjà d’effectuer des transactions à l’aide de cartes Visa, MasterCard and American Express, tant en dollars qu’en euros.

Parmi la grosse quarantaine de personnes qui travaillent aujourd’hui pour la société, signalons encore- cela vaut la peine de le souligner- la présence de deux Belges: Benjamin De Cock, spécialisé en interface utilisateur, issu du CAD (College of Advertising & Design) de Bruxelles, et Michaël Villar, diplômé en Computer Engineering de l’UCLouvain. Ce sont en fait les deux créateurs de Kickoff, une appli de collaboration (chat, gestion de tâches) pour iOS et MacOS X, rachetée par Stripe en 2013 (sa première acquisition, qui plus est).

Stripe a récolté environ 40 millions de dollars auprès de différents fonds d’investissements américains mais aussi auprès… des fondateurs des PayPal (Peter Andreas Thiel et Elon Musk).