Avant de parler de la deuxième fournée de projets “accélérés”, arrêt sur une annonce faite ce vendredi. Le programme d’accélération de start-ups Nest’Up se poursuivra au moins encore un an. Des épisodes 3 et 4 sont en effet planifiés.
Le Nest’Up #3 se déroulera à l’automne et migrera vers Liège, en raison notamment d’une implication de MeusInvest. Les candidatures sont d’ores et déjà ouvertes.
Un Nest’Up #4, au printemps 2014, aura ensuite lieu au “nid” d’origine, à Mont-Saint-Guibert (Business Center de l’Axis Parc).
En quête de compétences et d’argent
Les six projets de Nest’Up #2 ont donc bouclé leurs trois mois d’accélération en immersion. Comme nous vous le racontions tout récemment (voir notre article), une bonne moitié d’entre eux ont sensiblement fait évolué leur idée de départ ou le modèle économique qu’ils envisageaient.
Lors du grand oral que furent leurs pitchs respectifs, ce vendredi 21 juin, devant un parterre de fans, de coachs, d’investisseurs potentiels et de simples curieux, les starters sont venus, tour à tour, expliquer où ils en étaient arrivés et – surtout – ce qui manquait encore à leur projet pour décoller réellement.
Compte tenu du stade d’évolution- très variable- de leurs projets respectifs, ils ont soit besoin de fonds, de manière quasi immédiate, soit de compétences, informatiques ou commerciales, pour étoffer leur scénario.
Petit tour d’horizon des principaux projets orientés IT et numérique.
SwipeFeed est un projet d’appli pour iPhone qui vise à trier et filtrer les flux Twitter de manière personnalisée et pertinente pour ne retenir que les infos qui intéressent réellement chaque “gazouilleur”. Le système repose sur un potentiel d’auto-apprentissage de l’application qui, à mesure que l’on déplace des tweets vers une liste de lecture ou en élimine d’autres, devient plus “performante”. Le concept doit encore s’affiner, via développement d’algorithmes performants. Et ce sera là l’essentiel du travail du duo de starters jusqu’à la fin de l’année.
Actuellement au stade de la bêta, SwipeFeed devrait faire son apparition sur l’AppStore à l’été. La start-up espère lever des fonds au début 2014 pour un lancement officiel dans la foulée. L’ambition: 200.000 utilisateurs d’ici un an.
SwipeFeed recherche des beta-testers. Recrutement en cours via www.getswipefeed.com.
BetterStreet, plate-forme collaborative de notification d’incivilités, dont nous vous avons déjà largement parlé, a en tête un plan de progression bien précis. Après avoir signé un contrat avec deux premières communes, la start-up espère en compter 30 à son palmarès l’année prochaine et viser l’internationalisation, via partenariats dès la fin 2014. Objectif à ce stade-là: 400 communes et un chiffre d’affaires de 2,6 millions d’euros.
PressForMore (baptisé CitizenCan au début du programme)a l’ambition de devenir une sorte de “marketplace” où consommateurs et producteurs d’informations pourraient négocier les sujets produits. Au lieu d’attendre patiemment qu’on leur propose des contenus qui ne les intéressent pas, les lecteurs auront la possibilité de proposer des idées, de commanditer l’écriture de sujets par des journalistes et blogueurs. Contre rémunération. Celle du portail PressForMore passera par le prélèvement d’une commission sur chaque contenu monétiser.
Principe: soumission de proposition de sujets, vote de la communauté sur l’intérêt de telle ou tel idée, acceptation par un rédacteur, production. C’est une sorte de “crowdwriting”, de production de contenus “à gages”. Il y a aussi une certaine dose de “curation”, de filtrage de contenus selon les pôles d’intérêt de l’internaute. Ce que l’équipe de PressForMore appelle du “cowdshaping” d’informations.
Pour lancer le projet (aujourd’hui au stade du site bêta), les initiateurs sont à la recherche de contributeurs et de curateurs. Et de financement. A savoir quelque 25.000 euros qu’ils espèrent réunir- pour demeure fidèles à leur logique participative- via la plate-forme de crowdfunding française KissKissBankBank.
Hstry.org ou comment recréer et (re)vivre comme si vous étiez un acteur de l’époque un moment de l’histoire. En transformant tout internaute/mobinaute intéressé en commentateur et contributeur. La “timeline” se reconstruit à coups de tweets, de vidéo, de contenus audio… Après le “remake” virtuel du Grand Smog de Londres (1952) ou de la première ascension de l’Everest par Edmund Hillary (1953), Histry.org projette deux nouveaux retours futuristes: le concert des Rolling Stones dans Hyde Park du 5 juillet 1969 et … la Coupe du Monde de football 98, génération Platini/Zizou.
Mais ce n’est là que la version grand public de l’idée. Histry.org veut aussi en faire un support novateur pour l’enseignement de l’histoire dans les écoles. Pour éviter que les enfants du numérique ne s’asphyxient dans la poussière des manuels d’histoire et apprennent désormais le passé en participant virtuellement à la re-création de l’événement. L’objectif est aussi de favoriser les échanges et contributions croisées entre enseignants et élèves. Un premier test grandeur nature se déroulera, en ce mois de juin, à Londres.
Canaux de diffusion: les réseaux sociaux mais aussi les e-books (dès 2015). De quoi vendre des “contenus reformatés” (selon les contenus, les catégories d’âges) aux écoles. Pour ce faire, la start-up cherche du financement.
Enfin, BetterBank a lancé, voici une semaine, la version bêta de son appli bancaire Web Benki. Objectif: enrichir et personnaliser les extraits bancaires que l’on peut aujourd’hui visualiser via son application e-banking. Benki se propose de catégoriser automatiquement chaque extrait, dépense ou mouvement d’argent, d’historiciser les dépenses par catégorie (fil de dépenses resto ou ciné du mois, par exemple) et de procurer des conseils ou informations personnalisés. Via analyse automatique des dépenses effectuées ou de celles, récurrentes, qui ne manqueront pas de se produire, Benki vous renseignerait sur les montants que vous avez à disposition au jour le jour sans risques de plonger dans le rouge le lendemain ou une semaine plus tard.
La start-up espère convaincre des banques d’intégrer le service Benki à leurs propres solutions d’e-banking. Dans l’état actuel des choses, elle espère récolter des fonds pour poursuivre son développement technologique et commercial. De quoi pouvoir se lancer sur le marché (si une banque se dit intéressée) d’ici la fin de l’année.
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