En février, le projet TennisOnline, qui avait pris forme lors du Startup Weekend de Liège (voir ici le protrait que nous en avons déjà dressé), a franchi un pas supplémentaire en se constituant en société.
Créée à la fois grâce à des fonds propres de ses deux initiateurs (André Huynen et Cédric Laurent) et à la Bourse de pré-activité décrochée auprès de l’ASE, la sprl Sports Online a entamé ses démarches commerciales en ce début 2013. Cette solution hébergée (plate-forme SaaS) de réservation de terrains et cours de tennis espère convaincre une trentaine de clubs, d’ici la fin de l’été, de lui accorder leur confiance. Une quinzaine (essentiellement en région liégeoise) ont en tout cas déjà décidé de la tester.
André Huynen: “Il y a un marché à prendre. Notamment parce qu’il est encore très fragmenté.”
Il est vrai que l’offre est séduisante puisqu’ils peuvent la tester gratuitement pendant toute la saison estivale qui se termine à la mi-septembre.
Une fois la saison bouclée, la solution deviendra payante, selon un tarif qui dépendra à la fois du nombre d’affiliés inscrits dans le club qui y aura recours, du nombre de saisons jouées dans le club (saison d’été et/ou d’hiver) et le type de support demandé.
En formule Challenger, l’intervention de Sports Online se limitera à la création d’un compte sur sa plate-forme et à un support par mail. Le club devra veiller lui-même à encoder les réservations, nouveaux joueurs et en assumera l’administration. Du “do-it-yourself à la mode Ikea”, pour reprendre l’expression d’André Huynen.
La formule Professional, par contre, procurera une aide plus riche au club: encodage et administration par l’équipe de TennisOnline, support par mail et téléphone, formation sur site, réduction possible lors de l’installation éventuelle de bornes interactives dans le club pour l’accès à la plate-forme TennisOnline (scénario non encore possible)…
Passing shot
Pour se différencier de solutions concurrentes (notamment venues de France “qui comptent une quarantaine de clubs belges parmi leurs membres”), TennisOnline veut permettre à tout joueur voulant réserver un terrain ou un cours de tennis de le faire dans n’importe quel club inscrit sur la plate-forme. A condition, bien entendu, que le club permette cette flexibilité (certains d’entre eux n’offrent cette possibilité qu’à leurs propres membres).
Pour convaincre, il s’agira aussi d’offrir autre chose que la simple réservation en-ligne. Parmi les fonctionnalités envisagées:
- une interface de réservation personnalisée, paramétrée pour tenir compte de certaines règles qu’imposent les clubs (par exemple: impossibilité de réserver un court si on n’a pas d’abord “consommé” la réservation précédente)
- le paiement anticipé (une demande de certains clubs qui veulent ainsi décourager les désistements intempestifs)
- la possibilité pour un joueur d’identifier un partenaire dans un rayon géographique déterminé
- un service de gestion de mailing pour les clubs
- “et pourquoi pas une fonction de visualisation du terrain, via webcam, afin de vérifier les conditions de jeu en extérieur”, imagine André Huynen.
De nouvelles lignes de terrain
Pour poursuivre son petit bonhomme de chemin, TennisOnline espère décrocher une prime e-business auprès de la Région wallonne, lui permettant de continuer à développer son site (traduction, ajout d’un module de paiement en-ligne…). Autre espoir: procéder, dès l’été, à une étude de marché plus poussée que ce ne fut le cas jusqu’à présent pour évaluer les possibilités d’externalisation. La pénétration d’autres marchés dépendra de ce qu’aura révélé cette étude mais, a priori, le duo d’entrepreneurs voudrait tenter ses chances en priorité en France, au Grand-Duché et en Suisse romande. “Quelques petits coups de sonde ont également été donnés, via des contacts personnels, du côté du Royaume-Uni ou de l’Australie”, souligne André Huynen. Pas pour tenter l’aventure dans l’immédiat mais pour valider un constat: les clubs de tennis “en sont encore, pour beaucoup, à l’heure du papier-crayon et d’Excel. Il y a donc un marché à prendre. En partie aussi parce qu’il est encore très fragmenté [entre les acteurs qui y proposent quelque chose].”
L’intention est par ailleurs confirmée d’étendre à terme l’application SaaS à d’autres sports. D’où le nom agnostique de la sprl…
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