Google: 300 nouveaux millions pour le site de Ghlin

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Par · 10/04/2013

En 2014, Google étendra la capacité de son data center situé à Ghlin-Baudour, près de Mons. L’annonce en a été faite ce 10 avril, 5 ans après un premier investissement qui avait conduit à l’implantation de cet infocentre à deux pas du canal Nimy-Blaton.

Un nouvel investissement de 300 millions d’euros, sur fonds propres, a été décidé. Les travaux de construction ont déjà débuté et devraient s’achever “au début 2014.” Pour les besoins de cette nouvelle construction et de son aménagement, la société annonce vouloir recruter quelque 300 personnes (ingénieurs, techniciens, ouvriers de la construction…).

Pas de détails concrets, par contre, sur l’ampleur des capacités de stockage et de traitement qui viendront s’ajouter au parc existant. Seule “précision” donnée: “les capacités [plusieurs milliers de serveurs actuellement] seront augmentées progressivement au fil des besoins.” Dans son état actuel, l’infocentre “donne de premiers signes d’arrivée à saturation. Nous avons donc décidé d’étendre le site et la capacité afin d’anticiper les besoins futurs, générés par une croissance constante des flux et volumes de données”, indique Frédéric Descamps, facility manager du site montois.

A noter que Google est également en passe d’accroître la capacité d’un autre de ses data centers européens. En Finlande, plus précisément. L’extension à Ghlin-Baudour “participe donc d’un mouvement général”.

Pas non plus de précision sur le nombre d’emplois qui pourraient être créés, pour les besoins propres à la gestion du data center, une fois son extension entamée. “Nos effectifs avoisinent actuellement les 120 personnes, employées à titre permanent.” Un chiffre qui englobe la totalité des profils, en ce compris les équipes de maintenances, mécaniciens, responsables sécurité etc. “La phase d’extension ne provoquera pas un réel doublement des effectifs dans la mesure où les postes de base sont déjà couverts”, déclare Freddy Bonhomme, directeur du data center. A terme, on pourrait donc sans doute imaginer un personnel comptant de l’ordre de 150 à 200 personnes.

“Pôle d’attractivité”

Pour les besoins de son annonce, Google avait invité (hormis la presse) nombre d’acteurs locaux: représentants de cabinets ministériels, centres de formation, entrepreneurs de la région montoise… Le Premier ministre Elio Di Rupo était également de la partie, comme il l’avait été lors de l’annonce initiale de l’implantation de la société américaine dans son arrière-jardin montois. Il ne pouvait évidemment que se réjouir de ce nouvel investissement, de la perspective de créations d’emplois.

Elio Di Rupo: “L’addition, récemment, de mauvaises nouvelles [pour l’emploi et l’économie] ne signifie pas que notre pays soit devenu moins attractif.”“Mons-Borinage, hier décrié, est aujourd’hui devenu l’un des exemples du développement multipolaire de la Wallonie et de la Belgique. L’addition, récemment, de mauvaises nouvelles [pour l’emploi et l’économie] ne signifie pas que notre pays soit devenu moins attractif. Il reste une terre d’accueil importante, en ce compris pour des investissements dans les nouvelles technologies”, déclarait-il en substance.

A ses yeux, l’implantation et les investissements de Google sont propres à “tirer la région, la population vers le haut.” Une nécessité qu’il rappelait ainsi: “Chez nous, alors que l’équipement en câblage et 3G est important, un-tiers des PME ne sont pas réellement actives sur Internet. Elles y sont pour leurs propres besoins mais elles n’en sont pas acteurs.” Et de lancer un double appel: “aux entreprises, pour qu’elles exploitent le potentiel économique des nouvelles technologies, et aux jeunes pour qu’ils tirent parti des importants besoins en compétences ICT et scientifiques, qui constituent un réel potentiel de développement et de créativité. Les jeunes doivent s’inscrire dans cette nouvelle logique de pensée. Apple vient d’annoncer avoir vendu 25 milliards d’applis. C’est dire tout le potentiel…”