BetterStreet annonce la sortie de la première version de son application collaborative destinée à permettre à tout citoyen de signaler des incivilités et problèmes divers aux responsables de sa commune.
Les citoyens ont désormais la possibilité de télécharger des photos sur le site BetterStreet.org, soit de manière automatique au départ d’un équipement mobile opérant sous Android, soit manuellement via un poste fixe et connexion Internet.
La version iOS est prête et n’attend plus que l’approbation officielle d’Apple.
A plus long terme, la start-up envisage de proposer une version pour Blackberry et Windows.
Dans un scénario de signalement à partir d’un équipement mobile, le principe du “take it, tag it, send it” permet de prendre une photo qui, étant géolocalisée par l’appareil, est directement associée à une commune déterminée et, dès lors, postée sur le site avec les références nécessaires.
Petit côté socio-communautaire de la plate-forme, les citoyens peuvent “voter” pour les problèmes qui leur semblent les plus importants de résoudre. “Cela leur permet de peser sur les priorités.”
Côté sympa, les citoyens peuvent également signaler des mesures positives: un nid de poule réparé, l’installation d’un luminaire à un endroit dangereux, d’une poubelle…
Ligne directe vers la commune
En coulisses, la plate-forme se charge de relayer les signalements vers “qui de droit”. “La contribution de chaque internaute est signalée à la commune via e-mail”, explique Jean-Marc Poncelet, initiateur de BetterStreet. “Cet e-mail contient un lien vers la photo, sa catégorie, ainsi que [en cas de téléchargement initial via mobile] la localisation précise du problème, telle que détectée par le GPS intégré au smartphone. L’e-mail envoyé permet à la commune de répondre au citoyen. Elle peut par exemple répondre par e-mail pour indiquer que le problème a été résolu. Dès cet instant, l’internaute peut, de son côté, clôturer le problème sur le site de BetterStreet.org.”
L’espoir est de voir les communes utiliser la plate-forme BetterStreet comme solution de suivi de problèmes, comme un moyen de manifester leur réactivité- ou proactivité- face aux problèmes signalés. Sans devoir pour autant investir elles-mêmes dans la mise en oeuvre d’une infrastructure propre. Chaque commune peut au contraire exploiter le potentiel de la plate-forme SaaS et exploiter, moyennant redevance, son espace personnel.
La première version de l’appli devrait évoluer rapidement. La priorité sera donnée à l’enrichissement de l’interface de gestion. Par exemple, en renforçant le potentiel de “tri“ des problèmes signalés. Pour l’instant, le citoyen peut simplement les classer par catégorie (chaussée défoncée, dépôt clandestin, problème d’éclairage, vandalisme…).
Dans un stade ultérieur, des possibilités de tri plus sophistiquées seront mises à disposition des communes. Notamment via des statistiques et la possibilité de visualiser sur une carte les zones où se concentrent la majorité des problèmes (principe de la “carte d’intensité” ou “heat map”). “Cela leur permettra de sérier leurs interventions.”
Des processus d’accès et de gestion plus conviviaux et universels seront par ailleurs mis en oeuvre. Ainsi, l’identification des internautes qui postent des photos et commentaires passe encore actuellement par une procédure de login Facebook. “Nous sommes conscients que ceci pose un problème pour de nombreuses personnes”, déclare Jean-Marc Poncelet, initiateur de BetterStreet. “Nous allons, dans la version v2, développer d’autres possibilités de login.”
Mais il n’en défend pas moins ce choix initial de login Facebook: “il est prouvé que de plus en plus de personnes n’arrivent plus à se souvenir des login et mots de passe créés. C’est pour cette raison que les login utilisant les réseaux sociaux se développent de plus en plus.” Pas question, assure-t-il, de mettre en danger les données personnelles: “l’adresse mail est la seule chose que nous rapatrions du compte Facebook, dans le seul but de communiquer les coordonnées de l’internaute-signaleur à la commune. En aucun cas, nous n’utilisons les listes d’amis pour des raisons promotionnelles et, en aucun cas, l’application BetterStreet ne publiera sur le mur de l’internaute.”
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