Euro Green IT: bilan globalement positif?

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Par · 22/02/2013

Les deux principaux partenaires d’Euro Green IT “1.0”, à savoir IBM et Cisco, défendent le bilan, parlant de phase utile, qui a permis de dégager des résultats positifs et qui a servi d’exercice d’apprentissage..

Même si Jacques Platieau, patron d’IBM Belgique, reconnaît par exemple que certains processus n’ont pas abouti comme on aurait pu l’espérer, il tient à épingler certains domaines où de premières choses se sont mises en place. Tel l’évaluation de solutions IT potentielles pouvant favoriser une meilleure efficience énergétique de bâtiments publics (administrations ou écoles). A ses yeux, en la matière, il s’agit maintenant pour les pouvoirs publics d’exploiter les enseignements du test-pilote et du rapport d’analyse afin de veiller à ce que cette phase soit suivie d’effets.

Pour sa part, Cisco, qui fut, au début de l’existence d’Euro Green IT, la cheville ouvrière (technologique) derrière les projets Smart Work Centers, a décidé de “rempiler” dans FuturoCité.

Jacques Platieau (IBM): “il s’agit maintenant pour les pouvoirs publics de veiller à ce que la première phase soit suivie d’effets.”

Questionné, fin de l’année dernière, lors de l’annonce du changement de direction de ce qui était encore Euro Green IT, Pol Vanbiervliet, directeur général de la filiale belge de Cisco, s’était dit convaincu de l’opportunité de réorienter les activités vers le domaine des “villes intelligentes”. Un thème qui figure d’ailleurs aussi dans le programme stratégique de la société.

Comment Pol Vanbiervliet voit-il le bilan d’Euro Green IT? “Il est logique que, lorsqu’on initie quelque chose de nouveau, comme Euro Green IT, certaines initiatives soient plus pertinentes que d’autres. Le plus important est d’en tirer les leçons et de se demander ce qu’on peut faire autrement, comment continuer. Je suis, pour ma part, convaincu qu’il faut éviter de fragmenter les efforts, de lancer trop de projets. Il vaut mieux se concentrer sur quelques-uns, choisir ceux qui peuvent mener à des résultats concrets.”

Plutôt que de compteur remis à zéro, Pol Vanbiervliet parle plutôt d’une “phase 2”. “La phase 1 était un passage nécessaire pour aller de l’avant. Souvent, en Belgique, on a trop tendance à condamner quelque chose qui ne marche pas du premier coup. Or, il vaut mieux en tirer les leçons et encourager des choses nouvelles. Je suis heureux de constater, ici, une volonté d’aller de l’avant.”

Pol Vanbiervliet (Cisco): “La phase 1 était un passage nécessaire pour aller de l’avant.”

Si Cisco a accepté de rester à bord, c’est pour diverses raisons et à certaines conditions. Première de ces conditions: que le projet colle clairement à la mission initiale de base, qui était déjà celle d’Euro Green IT, à savoir “travailler dans un esprit et avec des finalités écologiques et technologiques, avec le support de quelques acteurs importants, afin de stimuler le tissu local.”

Le choix du thème- les “villes intelligentes”- apparaît comme logique et justifié aux yeux de Pol Vanbiervliet. Logique dès lors aussi, selon lui, qu’IBM prenne les rênes puisqu’il s’agit là d’un thème majeur de sa stratégie- plus d’ailleurs, jusqu’à présent, au niveau international qu’à l’échelon belge. “C’est là aussi une garantie que l’initiative bénéficiera d’un large support de l’un des acteurs.”

Par ailleurs, Cisco a elle aussi porté les “villes intelligentes” à son programme stratégique. “Nous collaborons d’ailleurs avec IBM, en international, sur des projets. Il y a donc là une convergence naturelle entre nos deux sociétés.”