Lors de la récente édition 2012 du Job IT Day (organisé par Technofutur TIC), le site d’emplois ICTjob.be présentait les résultats d’une analyse du marché de l’emploi, faite au départ de sa propre base de données (la société annonce plus de 200 sociétés inscrites et 24.000 CV répertoriés).
Pour les besoins de l’étude, ICTjob.be a croisé les informations offres/demandes afin de déterminer dans quelle mesure compétences et profils étaient beaucoup demandés, rencontraient une réserve disponible suffisante sur le marché ou, au contraire, souffraient de carence.
Parmi les principales conclusions, le constat qu’un fossé, parfois profond, continue d’exister entre demande et offre de compétences.
Pierre Sury (ICTjob.be): “80% des postes proposés, en Belgique, exigent une expérience minimale de deux ans. Clairement un frein pour les jeunes sortant de l’école.”
Les jobs en développement et en programmation demeurent très demandés (analystes programmeurs, analystes fonctionnels, techniques, processus…) mais ne trouvent pas aisément preneurs. “Les postes d’analystes techniques, par exemple, ne suscitent en moyenne qu’une ou deux propositions par offre”, déclare Pierre Sury, directeur de ICTjob.be. Clairement trop peu.
Il y a également trop peu de candidats pour des profils et compétences Unix, Oracle, gestion de sécurité ou de stockage. Sans oublier SAP, côté applications, ou le champ des datawarehouses, où la demande, toujours forte, ne trouve pas satisfaction.
Côté compétences largement disponibles, on peut par exemple pointer les Web master, concepteurs graphiques, agents de support helpdesk, les compétences en MySQL (davantage disponibles que des profils MS SQL), C/C++, php, Linux, MS Office…
Un territoire très inégal
Le constat n’a rien de neuf ni d’original mais la concentration des offres d’emplois se manifeste massivement le long de l’axe Bruxelles-Anvers. La capitale truste 62% des offres, suivie par Anvers avec 14%. Entre les deux (en termes géographiques), le Brabant flamand atteint 13%. En contraste flagrant avec le reste du pays:
- Flandre orientale: 8%
- Flandre occidentale: 5%
- Brabant wallon: 5%
- Limbourg: 5%
- Liège: 4%
- Namur: 3%
- Hainaut: 3%
- Province de Luxembourg: 2%
Certes, ces chiffres sont forcément partiels et spécifiques, puisqu’ils sont puisés au départ de la base de données d’ICTjob.be (pour rappel, 200 entreprises clientes et 24.000 CV répertoriés) mais c’est là une claire indication de la faiblesse de l’emploi IT dans certaines régions.
“Pourtant”, souligne Pierre Sury, “le Hainaut par exemple tire son épingle du jeu si l’on regarde le potentiel de candidats. Cela signifie que c’est là un vivier qui ne demande qu’à être exploité.” Avis donc aux sociétés qui voudraient s’y implanter. “Histoire de convaincre plus aisément des employés potentiels qui n’ont pas forcément envie de perdre trop de temps en déplacements quotidiens.”
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