Le premier Startup Weekend organisé en Wallonie (avec le support de l’ASE, du MIC et de l’incubateur montoir La Maison de l’Entreprise) s’est déroulé ce week-end à Mons.
54 heures de remue-méninges et de réflexion collaborative pour prouver qu’une idée à de bonnes chances de se transformer en projet viable. Trois projets ont émergé, récoltant les principaux prix:
- prix du projet le plus “lean” (autrement dit, “ayant de bonnes chances de réussir, dans des délais courts”, pour reprendre la qualification du jury): CampChart, une solution visant à croiser de manière analytique les données générées par des campagnes d’e-mailing et celles, de type CRM, existant dans les solutions de sites e-commerce. Premiers logiciels à “matcher”: MailChimp et Magento.
- prix du projet le plus geek: Powwup, un projet ambitieux qui vise à mettre en oeuvre un équipement récréatif multi-usage grand public, basé sur des techniques holographiques. “Divine” servira tout à la fois de console de jeux (2D), de relais visuel d’informations et de canal de communication (video-chat). Divine, qui n’existe pas encore sous forme de prototype, alliera notamment des techniques de picoprojecteur, de dynamique des fluides et de commande infra-rouge.
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Social Sitters, un peu à la manière du Yoopies français, exploite géolocalisation et recommandation sociale pour lancer un projet de « proxi-sitters »
grand prix: Social Sitters, un projet de site de réservation de babysitters, basé sur les principes désormais très en vogue de repérage géolocalisé de personnes disponibles à proximité immédiate du client et de rating des profils par les “consommateurs”. Le projet existe sous forme de prototype, avec présence sur les médias sociaux. Prochaine étape: une adaptation aux plates-formes mobiles.
Ces projets et quelques autres (tels RenovaCoach, site de conseils et coaching pour apprentis bricoleurs, et Chrysalide, création d’objets de design, en séries limitées, au départ de matériaux de récupération) ont en outre décroché quelques autres prix octroyés par différents sponsors de l’événement (coaching pour élaboration de business plan, hébergement de site, réalisation de vidéos pour la promotion du projet, accès à un espace de coworking…).
Un bon premier millésime montois
Une bonne soixantaine de personnes s’étaient inscrites au Startup Weekend de Mons, représentant une panoplie de profils et compétences: développeurs, designers, profils marketing, porteurs d’idées, analystes (techniques ou business)… La première surprise vint du fait que, sur ces 64 personnes, pas moins de 34 présentèrent une idée lors de la première phase de sélection, le vendredi soir.
Après le vote du public présent (chargé de désigner les projets qui lui semblaient intéressants) et l’étape cruciale de la formation des équipes (chaque porteur d’idée devant former une équipe pluridisciplinaire de 5 personnes), le reste du week-end s’est joué entre 8 projets.
Le niveau atteint, à l’issue du week-end, fut jugé de bonne facture. Pas de quoi rougir en comparaison de ce que des Startup Weekend antérieurs (à Bruxelles notamment) ont donné comme résultats.
L’un des grands points soulignés par les organisateurs est que ce Weekend a permis d’attirer et d’identifier des idées et des porteurs de projets qui n’avaient pas encore été repérés à ce jour, et, pour la plupart, émanant du terreau local (Mons et sa région).
Les enseignements
Laissons pour cela la parole à quelques personnes dans le camp des organisateurs et des coachs:
- Ben Piquard (Microsoft Innovation Center): “vu la qualité des projets, le MIC a décidé d’octroyer davantage de “vouchers”, pour participation à des activités du MIC, que prévu. Au lieu de procurer 5 vouchers, l’ensemble des membres des 3 équipes victorieuses (une quinzaine de personnes) auront droit à un voucher (correspondant à trois jours d’accès gratuit aux activités].
- Leo Exter (WeStartup): “les projets sont prometteurs. On a vu émerger beaucoup de personnes ayant un bon esprit d’entrepreneuriat. Restera pour eux à pérenniser les équipes qui se sont formées en cours de week-end…”.
D’une manière générale, à en juger par les “pitchs” finaux du dimanche soir, plusieurs porteurs de projets (ou d’équipes) avaient effectué un assez gros travail pour évaluer à la fois les marchés et débouchés potentiels, la force de concurrents éventuels, le contexte économique voire légal qui déterminerait le lancement du projet… Une équipe, par contre, avait négligé le b.-a.ba. A savoir: l’idée, tout simplement, a-t-elle déjà été exploitée? Ce fut fatal à l’un des 8 projets en lice (Mathadore.be) qui avait imaginé un site proposant, sous forme ludique, des cours de remédiation en maths. La demande existe, le besoin est là mais nombre d’outils existent déjà sur le marché. L’originalité de l’idée (un contenu qui soit réellement adapté aux spécificités de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles) est le seul élément de rattrapage éventuel si l’équipe veut, malgré tout, poursuivre l’aventure…
Le “modèle économique”, lui, fut inégalement étudié par les diverses équipes. On peut même parler de point faible pour la majorité des projets. Mais ce n’était qu’un “premier jet”. le travail de façonnage et d’affinage peut maintenant commencer…
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