L’EPHEC, Ecole Pratique des Hautes Etudes Commerciales, vient de lancer sur son site de Woluwé une formation de bachelier (3 ans) en e-business. L’école visait 50 étudiants. Elle a finalement dû refuser des inscriptions avec 58 étudiants. Mais ne dénombre qu’à peine 3 ou 4 étudiantes…
L’e-business n’est plus vraiment un concept révolutionnaire. Certains vous diront même que les échanges électroniques, dans toute leur diversité, sont désormais totalement intégrés au “business” tout court. On peut dès lors s’étonner que l’EPHEC ait attendu 2012 pour être la première école bruxelloise à lancer un baccalauréat en e-business. Deux formations similaires existent par ailleurs depuis une petite dizaine d’années en Wallonie, à la Haute Ecole de la Province de Liège (HEPL) et à la Haute Ecole Condorcet de Tournai.
« L’idée trottait dans notre tête depuis plusieurs années, mais le contexte réglementaire (Ndlr: lié à des considérations budgétaires) nous empêchait de lancer de nouvelles formations. Cette interdiction vient d’être levée par le Ministre Jean-Claude Marcourt, » explique Colette Malcorps, coordinatrice de ce nouveau baccalauréat professionnalisant de 3 ans en e-business au sens large (digital marketing, e-commerce, e-procurement, etc).
« Notre formation est à l’intersection de trois domaines: le business (l’économie, la comptabilité, etc.), la communication (ventes et marketing sur le web) et l’informatique (comprendre le jargon IT et bases de développement). Il s’agit bien d’une formation commerciale, avec une attention particulière pour l’entrepreneuriat, mais avec un certain niveau de technicité. »
Certains cours ‘classiques’ sont le cas échéant accompagnés de modules de remédiation en version e-learning. Vu la rapide évolution des techniques et processus, l’école ouvre également ses portes à des professeurs invités, issus du terrain.
Il est encore trop tôt pour juger, en termes de débouchés, si cette formation répond à une réelle demande des entreprises, mais elle a en tous cas fait mouche auprès des étudiants, la formation attirant d’emblée 58 étudiants (pour un objectif avoué de 50 inscriptions). Par contre, la classe ne comporte que 4 filles, pas plus donc que dans les filières informatiques. Colette Malcorps s’en étonne, vu notamment la médiatisation de certaines entrepreneuses du Web ces dernières années.
« Effet de mode passé »
Nous avons profité de l’inauguration de cette nouvelle formation à Bruxelles pour demander à HEPL et à Condorcet quel était le succès de leurs propres formations e-business: “Il y a eu un effet de mode les trois premières années puis nos inscriptions en première année se sont stabilisées autour de la trentaine d’étudiants”, constate Mitko Vlcev, coordinateur de la formation e-business à Condorcet Tournai. Du côté de Liège, HEPL s’est aussi stabilisée à une petite vingtaine d’étudiants. Et, ici aussi, à peine quelques filles. L’engouement à l’EPHEC contraste donc sensiblement avec la “stabilisation” constatée à Tournai et Liège.
Découvrez-nous sur Facebook
Suivez-nous sur Twitter
Retrouvez-nous sur LinkedIn
Régional-IT est affilié au portail d’infos Tribu Médias.