Le processus en avait déjà été initié voici plusieurs années à la faveur d’une montée en puissance de Canon dans l’actionnariat. Après s’être contentée d’un statut de partenaire commercial, la société japonaise avait en effet pris une part de 17% dans IRIS en 2009. Par la suite, questionnée au fil des ans sur cette possibilité, IRIS avait toujours écarté la perspective d’une prise de contrôle plus marquée.
Le grand pas vient d’être sauté: Canon a en effet annoncé son intention d’absorber la totalité du groupe IRIS. Une offre publique d’achat est donc lancée sur l’ensemble des actions qui ne lui appartiennent pas encore.
Officiellement, le passage de la société néo-louvaniste dans le giron japonais “permettra aux deux sociétés de coopérer étroitement au développement d’une gamme de solutions technologiques propres à mieux servir la clientèle professionnelle.” Canon affiche son intérêt à la fois pour les produits, les solutions et les services de consultance. A supposer que toutes les actions lui soient vendues (l’opération a en tout cas le support de la direction, du conseil d’administration et du comité stratégique- au complet), l’avenir dira comment cet intérêt se matérialisera en termes de démarche et de présence commerciales.
Dans l’état actuel des choses, l’acquisition est présentée comme une intégration au groupe Canon en tant que filiale à part entière, avec maintien de l’autonomie de la société.
“Une bonne chose”
Pour Pierre de Muelenaere, CEO du groupe IRIS, “cette OPA, si elle aboutit, est une bonne chose dans la mesure où le fait de nous intégrer au groupe Canon est porteuse d’accélération à la fois pour le développement du partenariat avec Canon et pour celui de la société IRIS en tant que telle.” Compte tenu des plans de croissance qu’avait défini IRIS, en ce compris son développement à l’international, il lui fallait s’adosser à un acteur de poids. “IRIS était viable en tant que telle mais entre un plan de développement intéressant et un plan qui l’est moins, nous avons choisi ce qui était le mieux pour l’entreprise.”
A cet égard, il estime que le fait de se lier à un “actionnaire ayant une vision opérationnelle claire, apte à supporter une stratégie de développement à l’international” a clairement ses avantages par rapport à d’autres scénarios d’acquisition ou de prise de contrôle par des groupes ayant des motivations plus bassement financières (à court terme).
“La transaction est par ailleurs une bonne chose pour les actionnaires IRIS que nous avons tenu à protéger. L’offre de 44,50 eruos par action est une belle plus-value par rapport au cours de bourse qui est de 29 euros, soit son cours le plus haut depuis 12 mois”, poursuit Pierre de Muelenaere.
Il se dit en outre confiant sur les perspectives d’autonomie que conservera la société. “Nous gardons notre spécificité, notre autonomie et notre marque.” C’est en tout cas une “volonté exprimée” de la part de Canon. La mise en oeuvre effective, elle, dépendra malgré tout des modalités de collaboration qui s’installeront à terme. “Mais l’opération se fait dans une logique de croissance, tant en termes de marchés, de chiffre d’affaires que d’emploi. Il n’y a aucune logique de réduction, quelle qu’elle soit.”
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